Chaque jour, on prononce des milliers de mots. Oui, certains sont plus bavards que d’autres. Mais peu importe notre tempérament, un nombre impressionnant de paroles sort de notre bouche chaque jour. Si on ajoute à ça nos commentaires Facebook, nos discussions Messenger et nos tweets… ça fait un paquet de mots !
Parmi toutes ces paroles, qu’est-ce qui est utile et qu’est-ce qui ne l’est pas ? Quelles paroles sont édifiantes et lesquelles ne le sont pas ? Est-ce que les choses que je communique « transmettent une grâce à ceux qui les entendent » (Éphésiens 4.29) ou proclament ma folie (cf. Proverbes 12.23) ?
À ce sujet, le livre des Proverbes a beaucoup à dire. Quand je lis ce livre, c’est comme une série de rappels – douloureux mais nécessaires – qui me montrent combien je dois apprendre à… me taire. Voici 3 Proverbes qu’il serait utile d’avoir en tête avant d’ouvrir la bouche.
#1 - « Celui qui parle beaucoup ne manque pas de pécher, mais celui qui met un frein à ses lèvres est un homme avisé. » - Proverbes 10.19
Parler beaucoup est risqué. C’est prendre le risque de dire des choses qu’on ne devrait pas dire et de faire entendre aux autres des choses qu’ils n’ont pas besoin d’entendre.
Avant de parler, à défaut de tourner 7 fois ta langue dans ta bouche, réfléchis. Est-ce que, dans cette situation, il serait plus sage de me taire que de parler ?
#2 - « La langue a pouvoir de vie et de mort ; ceux qui aiment parler en goûteront les fruits. » - Proverbes 18.21
Avec nos paroles on peut encourager, édifier, faire grandir, amener les gens à regarder vers Christ, faire rire, réconforter, procurer de la joie, de l’assurance, de l’espérance.
Mais avec nos paroles on peut aussi décourager, détruire, amener les gens à regarder à nous-même plutôt qu’à Christ, faire preuve de folie, faire pleurer, attrister, accabler, briser.
Avec notre langue, nous sommes capables de bénir et de maudire. Mais ça ne devrait pas être le cas (cf. Jacques 3.9-10). Que les paroles qui sortent de notre bouche puissent servir à la gloire de Dieu !
#3 - « La bouche du fou émet des paroles orgueilleuses, tandis que les lèvres des sages les en préservent. » - Proverbes 14.3
Nous devons tous lutter avec l’orgueil. Par nature, la chose dont nous aimons le plus parler est nous-même. On veut que les autres sachent à quel point on est extraordinaires, courageux et dignes d’être aimés.
Cependant, nous avons besoin de nous rappeler d’où nous venons et ce que Dieu a fait. Nous étions pécheurs et condamnés. Nous ne méritions rien. Mais Dieu, dans sa bonté, nous a réconcilié avec lui grâce à la vie, la mort et la résurrection de Jésus.
La seule personne digne d’être au centre de ce que nous disons, c’est Jésus.
La culpabilité d’avoir trop parlé – et la solution
En lisant ces lignes, tu es peut-être pris de remords. C’est mon cas en les écrivant. On pense à tous les moments où on regrette d’avoir ouvert la bouche inutilement. On pense à tous les moments où on aurait mieux fait de lire ces Proverbes plutôt que de parler.
La culpabilité nous ronge, et c’est normal. Nous avons péché. Quand nous utilisons notre langue pour détruire plutôt que pour construire, nous péchons. Quand notre langue laisse transparaître les désirs mauvais de notre cœur, nous péchons.
Cependant, malgré le péché, il y a un espoir. L’apôtre Jean écrit : « si quelqu'un a péché, nous avons un défenseur auprès du Père, Jésus-Christ le juste. » (1 Jean 2.1). Le sang de Jésus, versé sur la croix, est pleinement efficace pour nous purifier de tout péché. Jésus a apaisé totalement la colère de Dieu qu’on méritait. Nous avons été déclarés justes, par la seule grâce de Dieu. Et c’est dans cette même grâce qu’on peut puiser lorsque l’on est rongé par la culpabilité.
Demandons pardon pour toutes les paroles prononcées inutilement. Portons les regards vers Jésus-Christ le juste, qui est notre avocat auprès du Père. Couverts de la justice parfaite de Jésus et assurés de son pardon, faisons désormais sortir de notre bouche « seulement de bonnes paroles qui, en fonction des besoins, servent à l’édification et transmettent une grâce à ceux qui les entendent. » - Éphésiens 4.29
Seigneur, aide-nous !