Cap ou pas cap ?
Cette citation, tirée d’un film avec Guillaume Canet et Marion Cotillard[note]Jeux d’enfants réalisé par Yann Samuell et sorti en 2003[/note], est tellement célèbre qu’elle fait partie des expressions passées dans la langue commune. J’en veux pour preuve que tu as surement déjà lancé ce défi à un pote, à ton frère ou ta sœur, ou bien l’un d’entre eux t’as surement lancé cette phrase en rigolant (ou pas) au détour d’une ballade, d’un week-end ou d’une soirée. Bien souvent, le défi lancé est difficilement réalisable et implique de notre part de peser le pour et le contre. Si je réponds cap et que je le fais, franchement respect, mais souvent la barre est haute et certains « cap ou pas cap » peuvent avoir des conséquences…
Je ne sais pas pour vous, mais il m’est déjà arrivé de répondre cap et de me jeter à l’eau tout habillé ou encore de jeter un verre d’eau sur ma sœur ou bien d’autres petits défis dans le genre. Si ces situations peuvent paraître triviales, on se lançait aussi ce genre de défi à la fac, avec mon coloc de l’époque, Paulo. Mais cette fois-ci en version « spirituelle ». C'est ainsi que je me suis déjà retrouvé à parler de Dieu à des inconnus, parce Paul venait de me lancer un défi, ou encore à lire plusieurs livres de la Bible en une semaine. Ces défis étaient très bénéfiques pour nous, parce qu’ils nous ont fait vraiment grandir dans notre foi et notre relation avec Dieu. Les challenges étaient de plus en plus osés et de plus en plus engageants dans la foi, et Dieu semblait honorer notre démarche. Nous ne faisions pas ça pour la compétition, mais réellement avec le désir de se challenger mutuellement dans notre vie chrétienne et d’expérimenter concrètement les promesses de la Parole. C’est comme ça que pour regarder un film, je « devais » passer dans l’étude de la Bible le temps équivalent à la durée du film, AVANT de commencer le film. (Pour aller au ciné je devais m’organiser avant, histoire d’avoir rempli ma part du contrat, idem pour les jeux vidéo et le reste). Je me suis aussi retrouvé à me lever dans le bus pour m’assoir à coté d’inconnu pour attaquer une conversation par un « excuse-moi, est ce que tu crois en Dieu ? » sorti de nulle part !
Cet inconnu (le premier d’une longue série), que j’ai accosté dans le bus en ne sachant absolument pas comment l’aborder, a fini dans la conversation par me demander si je ne pouvais pas lui donner un évangile ou une bible. Je ne l’ai jamais recroisé depuis, mais je sais que la Parole est vivante et efficace. Régulièrement, il m'arrive de prier pour cet homme.
Puis dans la continuité de ces challenges, j’ai fait une formation de deux années en parallèle de mes études avec France Evangélisation. Cette formation s’est clôturée par un voyage missionnaire, curieusement nommé « mission tout-terrain » (Extrem mission trip en anglais) et organisé à l’époque par une association allemande nommée Gospel Tribe.
Cette mission m’a profondément marqué, et j’ai surtout découvert une vérité qu’on ne m’avait jamais enseignée auparavant. La foi n’est pas une émotion. La foi c’est une décision. Si tu attends, pour mettre ta foi en action, d’être transporté par une espèce de sentiment transcendantal, ou une extase spirituelle, tu risques de ne pas avoir une foi agissante très souvent. J’ai compris que ce que Dieu attend de nous, c’est tout simplement de croire en une vie après la mort, de croire en un Dieu puissant capable de déplacer des montagnes et de vivre comme si c’était vrai. De simplement obéir, de me comporter comme si les promesses de Dieu était réelles et dignes de confiance, de ne pas me préoccuper de ce que j’allais manger ce midi ou d’où j’allais dormir ce soir, mais de simplement obéir et de proclamer le Royaume de Dieu, la Bonne Nouvelle du Salut.
Oui, parce que le concept de cette mission est un peu particulier. Avant de partir, tu ne sais pas où tu vas, tu ne sais pas comment tu y vas, ni avec qui. Et pendant huit à dix jours, mené par un petit groupe de leaders, tu sors de ta zone de confort, tu franchis les barrières culturelles, linguistiques, sociales et géographiques, par et pour l’évangile, avec pour tout bagage, ta bible, ton passeport, un sac de couchage, quelques vêtements de rechange et surtout, pas d’argent, pas de carte bleue, pas de portable. Simplement porté par la foi que Dieu est Dieu, qu’il est le même hier, aujourd’hui et demain.
Depuis, j'ai vécu plusieurs de ces missions, en tant que participant ou organisateur. J’ai vu Dieu agir, ouvrir des portes, ouvrir des frontières, éviter que les douaniers fouillent nos bagages remplis d’évangile, j’ai pu manger et dormir chez des gens de je ne connaissais pas, me faire inviter à des mariages par des personnes que je venais de rencontrer, être témoin du Royaume auprès de personnes avec lesquelles nous n’avions aucune langue en commun, être interrogé par la police secrète dans des pays où il est interdit de se convertir à l’Évangile, avoir des débats publics avec des imams dans des mosquées de renommée internationale… J’ai des dizaines d’anecdotes où j’ai pu voir la main de Dieu agir en notre faveur et au moment où j’écris ces mots, mon cœur déborde encore de reconnaissance à l’évocation de ces souvenirs.
Mais là, derrière ton écran, tu te dis surement : Au fait, pourquoi il me parle de tout ça ?
Il se trouve que j’organise une de ces missions avec mon beau-frère et une amie du 2 au 11 août prochain et que nous avons encore de la place.
Alors, cap ou pas cap ?
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