Comment revenir à Dieu lorsque l'on s'est éloigné?

Ça s'est passé si lentement, si silencieusement. Chaque pas semblait si petit, et presque acceptable sur le moment. Tu n'as pas fait tes valises et tu ne t’es pas enfui comme le fils prodigue. Mais d'une manière ou d'une autre, lorsque tu regardes en arrière, tu te retrouves plus éloigné de Dieu que tu ne le pensais.

Peut-être as-tu entendu quelqu'un prier avec un amour simple et enfantin pour Jésus, et tu ne te souvenais même pas de la dernière fois où tu as prié ainsi.

Peut-être que des mois se sont écoulés depuis la dernière fois que tu t’es réveillé et que tu as voulu, vraiment voulu, lire ta Bible

Peut-être que la louange dans ton église est devenue une simple habitude, un son creux et des mots vides de sens. 

Peut-être as-tu commis un péché ou entretenu une pensée que tu n'aurais pas pu imaginer il y a un an.

Peut-être sais-tu exactement comment tu en es arrivé là : un compromis subtil pour le monde, une relation sans Christ, une négligence lente mais profonde, un péché secret non confessé.

Ou peut-être as-tu du mal à retracer le chemin que tu as parcouru pour en arriver là. Tu sais simplement que tu n’en es plus là où tu étais. 

Et maintenant, peut-être, comme ce fils dans le pays lointain, tu penses à ton Père. Tu te souviens de ta maison. Tu te demandes si tu peux retrouver ton chemin.

À la recherche d’un renouveau personnel

À un moment ou à un autre, nous avons tous besoin de revenir au Christ. 

Peut-être nous sommes-nous éloignés de lui pendant quelques jours ou une semaine seulement, ou peut-être avons-nous laissé passer des mois ou plus. 

Quoi qu'il en soit, nos pieds se sont égarés, notre amour s'est émoussé, notre zèle s'est refroidi, nos yeux se sont assombris. Nous aimons Jésus moins aujourd'hui qu'hier. 

Nous avons besoin d'un renouveau.

Oui, mais comment ? Quel chemin nous ramènera à la maison de notre Père, au pays de notre premier amour ?

Nous pourrions commencer par nous souvenir d'un vers du plus célèbre psaume de David (Psaume 23.1-3) :

L'Éternel est mon berger, je ne manque de rien.
Il me fait prendre du repos dans des pâturages bien verts,
Il me dirige près d’une eau paisible.
Il me redonne des forces.

Notre Seigneur Jésus se spécialise non seulement dans le sauvetage des perdus, mais aussi dans la restauration des sauvés. Il se nomme lui-même berger, le bon berger, ainsi, il n'est pas tranquille lorsque l'une de ses chères brebis s'éloigne de sa bergerie. 

C'est pourquoi, aussi loin que nous nous sentions de Jésus, et aussi incapables que nous soyons de voir les chemins qui nous ramènent à lui, il sait comment restaurer nos âmes

Il peut nous porter sur ses épaules et nous ramener à la maison.

Et lorsqu'il le fait, il nous mène souvent par 4 chemins pour nous restaurer :

Souvenez-vous !

Souviens-toi...  d'où tu es tombé.
(Apocalypse 2.5)

Le renouveau personnel commence souvent lorsque nous nous souvenons jusqu'où nous sommes tombés, jusqu'où nous avons erré.

Et par « se souvenir », je veux dire se souvenir vraiment. Réfléchissez au passé. Revivez des périodes de votre vie où vous étiez plus vivants spirituellement. Ressentez le chagrin du premier amour perdu.

Te souviens-tu de la façon dont tu as autrefois conservé la Parole de Dieu dans ton cœur, comme de l'or et de l'argent ?

Te souviens-tu que la prière était douce comme du miel sur ta langue ?

Te souviens-tu que tu te dépêchais d'arriver au culte pour ne pas manquer un chant ou une partie de la prédication ?

Te souviens-tu d'avoir parlé de Jésus aux autres, non par culpabilité, mais en raison du débordement naturel de ta joie ?  

Te souviens-tu d'avoir jeûné en toute liberté, d'avoir donné ton temps et ton argent d'une main heureuse et ouverte, d'avoir tué ton péché avec une détermination radicale et d'avoir entendu le nom de Jésus comme le son le plus merveilleux du monde ?

Notre Seigneur Jésus se spécialise non seulement dans le sauvetage des perdus, mais aussi dans la restauration des sauvés.

Nous pouvons être tentés de fuir un tel souvenir, de prétendre que tout va bien de peur d'être confrontés à tout ce que nous avons perdu. Mais ne fuis pas et ne fais pas semblant. 

S'il y a de la tristesse ici, Jésus a promis de l'adoucir. Le souvenir douloureux est souvent le premier pas vers le retour à la maison. Et si nous nous humilions en comparant le nous d’avant au nous d’aujourd'hui, Dieu s'engage à faire de nous les objets privilégiés de son amour revivifiant :

« En effet, voici ce que dit le Très-Haut, celui dont l’habitation est éternelle et le nom saint: « J'habite dans les hauteurs et la sainteté, mais je suis aussi avec l'homme brisé et abattu afin de redonner vie à l’esprit abattu, afin de redonner vie au cœur brisé. » » (Esaie 57.15)

Les seuls esprits que Dieu ranime sont des esprits humbles ; les seuls cœurs qu'il restaure sont des cœurs repentants. Et si souvent, les fruits de l’humilité et de la repentance poussent dans la terre d'une mémoire honnête et impartiale.

Revenez !

Reviens, infidèle Israël! déclare l'Eternel. Je ne jetterai pas un regard sévère sur vous, car moi, je suis fidèle, déclare l'Eternel. Je ne garde pas ma colère pour toujours. (Jérémie 3:12)

Il existe, sans aucun doute, un type de souvenir malsain, qui nous laisse encore plus perdus qu'avant.

Certains, oubliant la miséricorde de Dieu, se souviennent d'eux-mêmes dans un gouffre de désespoir. Ils se souviennent du pays lointain, mais ils n'osent pas espérer que leur Père les attende, prêt à les accueillir, scrutant l'horizon avec la bague et la tunique à la main.

Et, en effet, nous n'aurions aucune raison d'espérer si Dieu lui-même ne nous disait pas non seulement de nous souvenir, mais de revenir - s'il ne disait pas, encore et encore, à ses enfants perdus : "Reviens à la maison".  Mais il le fait.

Regardez comment Dieu s'adresse à son peuple errant dans Jérémie 3:12. 

Ils n'ont encore rien fait pour se racheter. Ils sont, à ses yeux, "Israël sans foi", leur manque de foi les ayant éloignés de lui.

Mais, il ne permettra pas que leur manque de foi devienne une raison de rester loin de lui. « Je ne jetterai pas un regard sévère sur vous, dit-il avec amour, car moi, je suis fidèle. »

Aussi loin que nous nous soyons égarés, nous trouvons auprès de Dieu une miséricorde bien plus profonde que notre incrédulité.

Il ne pose qu'une seule condition à son accueil: 

« Reconnais seulement ta faute! Oui, tu t’es révoltée contre l'Eternel, ton Dieu.» (Jérémie 3:13)

Seulement confesser. Seulement se repentir. Reconnaître ses péchés sans excuse et recevoir le sang de Jésus.

Crois ensuite que, quelle que soit l'incrédulité qui t’as éloigné de Dieu, il te dit volontiers par Jésus : « Revenez, enfants rebelles, déclare l'Eternel, car c’est moi qui suis votre maître. Je vous prendrai » (Jérémie 3:14)

Arrêtez ! 

Mettez un terme à la méchanceté de vos agissements. (Esaie 1.16)

Le vrai souvenir et le retour fidèle produisent quelque chose de profond dans l'âme. 

Comme dans le cas de la douleur pieuse décrite par l'apôtre Paul, nous ressentons un regain "d'indignation... de crainte... de désir... de zèle" (2 Corinthiens 7.11). 

Fraîchement pardonnés en Christ, et n'errant plus, nous nous levons comme des hommes et des femmes vivants à nouveau, prêts à arrêter tout ce qui nous a laissé nous éloigner de Dieu.

Ceux renouvelés sont atteints d’une sorte de violence sainte

Dans l'Ancien Testament, nous lisons que des rois renouvelés comme Josias ont pris le marteau et la torche pour s'attaquer aux idoles dans tout Israël (2 Rois 23.4-20). 

Dans le Nouveau Testament, nous lisons une violence plus spirituelle, mais non moins réelle. Les saints en Christ savent encore manier le marteau et la torche, renversant et brûlant les idoles du cœur et de la vie qui sont restées intactes trop longtemps.

À ce stade, nous devons nous méfier d'un danger commun qui menace l'œuvre restauratrice de l'Esprit. Même si nous nous efforçons d'éliminer les idoles – les habitudes et passe-temps, les divertissements et relations, les sites internet et applications - nous ne parviendrons pas à les éliminer toutes. 

Comme les Israélites qui ont laissé quelques ennemis dans le pays, ou comme les rois qui ont laissé subsister les hauts lieux, nous pouvons nous contenter de demi-réformes, d’une revitalisation incomplète, d’un renouveau incomplet.

Sans aucun doute, ces mesures incomplètes ne feront que nous laisser encore dans le besoin d'un renouveau, et probablement plus tôt que nous ne le pensons. N'hésites donc pas à écraser et à brûler tes ennemis d'antan.

Chaque coup de marteau fait de la place pour Christ. 

Chaque parcelle de terre brûlée devient un jardin où les fruits de l'Esprit peuvent grandir.

Restaurez ! 

Pratique tes premières œuvres.
(Apocalypse 2.5)

En fin de compte, l'œuvre de restauration de l'âme appartient à Dieu. « Il restaure mon âme », pas moi.

Mais lorsqu'il nous restaure, il nous accorde également de jouer un rôle dans le processus de restauration.

Tout comme le roi Josias n'a pas seulement débarrassé le pays des idoles, mais a également rétabli la Pâque, nous ne nous contentons pas de nous débarrasser de nos péchés, mais nous rétablissons également les saintes habitudes que nous avons longtemps négligées. « Pratique tes premières œuvres. » (Apocalypse 2.5)

Cette restauration est la raison pour laquelle Dieu est entré en relation avec nous. 

Chaque combat douloureux était destiné à faire place à quelque chose de meilleur

Lorsque Dieu apporte un réveil personnel, il apporte inévitablement une marche plus étroite et plus sainte avec lui, une communion avec lui sur ses "sentiers de justice" (Psaume 23.3). 

Ô, comme notre joie est grande !

La Bible redevient alors une terre sacrée. La porte de notre placard à prière devient à nouveau une porte vers le ciel. Les prédications deviennent à nouveau des fêtes, l'évangélisation devient à nouveau un privilège, les offenses deviennent à nouveau pardonnables, et le peuple de Dieu devient à nouveau « les hommes pieux, [ceux en qui] sont l’objet de toute mon affection » (Psaume 16.3). 

Nous voyons alors que notre Dieu n'est pas seulement le Dieu qui sauve, mais le Dieu qui restaure - qui se réjouit de restaurer, qui restaure au-delà de tout ce que nous pourrions demander ou imaginer.

Article traduit avec autorisation, merci Eve-Marie !

Tags de l'article:
repentance
prière
Les derniers commentaires
Munezero Patrick
le
10/7/2024
Gloire à Dieu Cet article me réconforte.
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Mince, ça ne s'est pas passé comme prévu.
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