Un des dogmes de notre foi est que la Bible est la parole de Dieu. Quiconque renie son autorité et sa suffisance n’est pas un chrétien. Rejeter la parole de Dieu et ses commandements, c’est rejeter Dieu lui-même. En tant que croyant, l’autorité finale, dans tout les domaines de notre vie, c’est la Bible. Cependant, quand nous lisons les évangiles, nous voyons qu’il y a des variantes, des apparentes contradictions entre ces derniers. L’inerrance des évangiles (l'absence d'erreur dans les textes originaux) n’est pas un sujet de piètre importance. Il doit être compris et accepté par les chrétiens. Nous sommes des êtres logiques et rationnels, donc il peut être difficile de mettre notre confiance dans la Bible quand nous voyons ce qui semble être des contradictions. Cet article, qui est le premier de plusieurs sur l’innerance des évangiles, présentera les méthodes et les présupposés à avoir pour ces cas de divergences. Dans mes prochaines publications sur la Réb, je vais prendre des cas précis et appliquer les principes montrés ci-dessous. Mais, il faut commencer par apprendre à marcher avant de courir ! Alors voici six principes que j’ai retenus parmi une multitude d’autres.
1. L’inspiration divine
Premièrement , la pierre angulaire de cette démarche est l’inspiration divine de l’écriture. Dieu ne peut nous mentir (Nombres 23.19). Par conséquent, sa parole est véridique et sans erreur. Il ne se trompe pas, ce qu’il faut remettre en cause lorsqu’on étudie les variantes des évangiles c’est notre intellect.
2. La correspondance entre deux récits
Deuxièmement, quand nous avons une apparente divergence entre les récits apostoliques, il faut vérifier qu’il s’agisse bien de la même histoire. Jésus a fait beaucoup de discours et devait finir par redire certaines paroles qu’il avait prononcé dans d’autres lieux. Alors, il se peut que des paroles de Jésus se ressemblent dans deux cas, mais qu’elles ne sont pas automatiquement au même moment.
3. Le contexte
Troisièmement, il faut comprendre que les auteurs des évangiles écrivent dans des contextes différents, à des destinataires différents et ont des objectifs différents avec leur écrit. Alors, parfois les auteurs mettent l’emphase sur certaines paroles que Christ a dit et omettent de mentionner les autres. Donc si on voit Jésus, dans deux évangiles, dans un même épisode dire deux discours différents, il est fort probable que les deux ont été prononcés mais que tel auteur a voulu mettre l’emphase sur certaines paroles de Christ pour mettre l’attention sur un thème ou un enseignement particulier.
4. L'intention de l'auteur
Quatrièmement, pour faire parallèle avec le troisième point, les apôtres peuvent omettre de mentionner certains détails d’un évènement pour des raisons qui leurs sont propres. Par exemple, mettre l’emphase sur un élément de la situation ou juste pour aller droit au but sans tout décrire en détails. Par exemple, si un policier interroge des victimes au sujet d’un vol de banque, il est certains que les témoins ne diront pas les aspects du vol mot pour mot. Certains peuvent dire qu’il s’est mit a tirer en rentrant dans le bâtiment, tandis que d’autre peuvent dire qu’il a crié « tout le monde à terre ! ». Cela n’implique pas que les deux énoncés sont faux, les deux témoignages sont vraies et complémentaires. Comme les récits dans les évangiles.
5. La précision d’un récit
Cinquièmement, si je vous dis que je vis a St-Rose, qui est à Laval, qui est au Québec, qui est au Canada et qui sur la planète terre. Serait-t-il faux de dire que j’habite au Québec sans mentionner tout les autres détails superflus ? Absolument pas ! Ce n’est pas parce qu’on paraphrase un texte ou qu’on le résume dans d’autres mots que cela le rend faux. Dieu, dans sa parole, peut utiliser le même principe dans un verset au sujet de Jésus, ce qu’il a fait ou ce qu’il a dit. Cela s’applique également dans le cas où je vous dirais qu’il y avait une foule de 10 000 personnes a la manifestation contre le réchauffement climatique. S’il y avait 9 997 personnes, avais-je raison ? Oui. Si il y avait 11 108 personnes, avais-je raison ? Oui, car tout le monde comprend que c’est un nombre arrondi et approximatif. Dieu peut faire de même dans le Nouveau Testament.
6. La prière
Sixièmement, nous devons toujours demander l’aide de Dieu avec la prière lorsque nous voyons une apparente contradiction entre les évangiles, il faut se rappeler que nous ne connaissons pas tout, mais que Dieu si. Ce n’est pas pour rien que Dieu a mis ces « difficultés » dans les évangiles, il le savait très bien que nous allions nous poser des questions. Il peut les utiliser pour tester notre foi, nous rendre humble devant son intelligence et sa sagesse, fortifier notre confiance en lui et également augmenter notre confiance en sa parole lorsque nous trouvons une réponse a un problème d’harmonisation.
Conclusion
Cette article était pour vous montrer les principes généraux utilisés pour bien comprendre que les variantes des évangiles sont complémentaires et ne se contredisent pas. De plus, s’il n’y avait absolument aucune variation entre les évangiles, nous aurions seulement 4 évangiles absolument identiques mot pour mot.