Est-ce que vous avez parfois l’impression d’être libre d’agir comme vous le voulez, parcequ’au fond, personne ne vous voit.
Vous savez, vous hésitez à faire quelque chose avec lequel vous n’êtes pas très à l’aise, alors vous regardez autour de vous, personne ne vous regarde, et hop vous vous décidez à agir, discrètement. Rien de très grave, mais vous ne voudriez vraiment pas que des gens vous voient agir de la sorte. Vous seriez gêné.
J’imagine que de telles pensées vous ont déjà traversé l’esprit.
Ou réfléchissez à tout ce qui se passe dans votre tête : imaginez si les autres personnes autour de vous, dans votre maison ou votre école, avaient la possibilité de voir ce qui se passait à l’intérieur de vous, vous seriez un peu mal à l’aise en public, non ?
Mais comprenez que si Dieu existe, alors un tel regard est toujours posé sur nous, sondant toutes nos pensées et toutes nos actions, et on ne peut pas fuir ce regard divin.
Un regard posé sur nous, en permanence
Le philosophe Jean-Paul Sartre, un fameux penseur athée du 20e, raconte dans son autobiographie « Les Mots » un souvenir qui lui est violent, où il se rappelle avoir eu le sentiment insupportable d’être regardé par Dieu lorsqu’il était enfant. Il dit : « Une seule fois, j’eus le sentiment qu’Il existait. J’avais joué avec des allumettes et brûlé un petit tapis ; j’étais en train de maquiller mon forfait quand soudain Dieu me vit, je sentis son regard à l’intérieur de ma tête et sur mes mains ; je tournoyai dans la salle de bain, horriblement visible, une cible vivante ».
A ce moment bien précis de sa vie, Sartre a senti le regard de Dieu posé sur lui… et soutenir ce regard lui était terriblement désagréable, presque insupportable.
Un homme ayant oublié que Dieu le voyait, l’espace d’un instant
Dans la Bible, il nous arrive de rencontrer des hommes ayant oublié cette vérité, que Dieu voit les êtes humains. Des hommes ayant oublié que notre Dieu est au ciel, puissant et omniscient. Et l’un d’eux est Jonas.
Jonas était un prophète d’Israël qu’on retrouve dans l’Ancien Testament. Dieu lui avait donné la mission de proclamer un message aux habitants d’une ville appelé Ninive, une ville remplie de personnes n’appartenant pas à l’alliance de Dieu. Et devant cet ordre de mission, Jonas a préféré fuir, pensant qu’il était possible de s’enfuir « loin de la présence de l’Eternel » (Jn 1.3).
Mais ce que le prophète avait oublié, c’est que le Dieu d’Israël, notre Dieu, est un Dieu grand, saint, puissant, omniscient, qui voit toutes les actions des hommes, et sonde même leur pensée.
Et oublié cette vérité l’a amené à agir de façon inconsidéré.
Le nécessité de se souvenir que Dieu nous voit, chaque jour
Mais en réalité, Dieu le voyait, et toute la suite du récit nous montre un Dieu souverain, qu'il va rattraper et poursuivre son prophète Jonas jusqu'à ce qu'il accomplisse la mission que Dieu lui avait confié.
Quel drame lorsque les hommes oublient ces vérités. Lorsqu’ils oublient que Dieu règne, et qu’on est redevable devant lui de chacune de nos actions.
Ne nous laissons pas gagner par une forme d’apathie spirituelle nous conduisant à oublier ces vérités, à mener nos vies comme si Dieu n’existait pas, ou ne nous voyait pas.
Dieu existe, et il voit chacune de nos pensées et de nos actions. Souvenons-nous de cela chaque jour.
Le regard de Dieu envers les croyants est favorable, toujours
Dieu voit chacune de nos actions, chacune de nos pensées, et il est effrayant de réaliser cela, si on est honnête sur la réalité du mal qui est présent dans nos coeurs.
Mais ce que nous devons aussi nous rappeler, c’est que si nous sommes en Christ, nos fautes et nos mauvaises actions ne nous condamnent plus, car quelqu’un est venu payer le poids de nos fautes à notre place.
Le psalmiste pouvait se questionner : « Qui donc nous apportera le bonheur ? », avant de supplier Dieu : « O Eternel, porte sur nous un regard favorable ! » (Ps 4.7).
Et aujourd’hui, si nous sommes en Christ, nous avons l’assurance de recevoir ce regard favorable de la part de Dieu. Ce n’est plus un regard qui vient nous incriminer, mais un regard qui vient nous affirmer que nous sommes pardonnés. (Col 1.14)
Ainsi, lorsque nous sommes découragés et tentés par le péché, souvenons nous que nous avons reçu le pardon de Christ. Et souvenons-nous que c’est cette grâce doit être notre motivation et notre moteur pour agir différemment, pour vivre selon notre nouvelle nature d’enfant de Dieu.
Que Dieu nous vienne en aide !