Ah, la vie. On aimerait tellement savoir ce qu'elle nous réserve. On a des projets et des rêves plein la tête. Ou pas...
Comment être sûr que tout se passera bien ? Comment savoir que nous prendrons les bonnes décisions ? C'est effrayant.
Elisabeth Elliot (1926-2015) est passée par là. Celle qui a été la femme du célèbre missionnaire Jim Elliot, massacré avec quatre autres missionnaires par une tribu indienne basée en Équateur, en 1956, à l’âge de vingt-huit ans. Celle qui a ensuite eu le courage d'y retourner avec les autres femmes des missionnaires assassinés, pour continuer le travail d'évangélisation au sein de cette tribu. Cette femme remarquable s'est posée les mêmes questions que toi et moi.
Une vie pleine de promesse
Dans son livre, « Je veux vivre ma féminité », Elisabeth Elliot s'adresse à sa fille, Valérie, qui s’apprête à se marier. Elle lui partage son expérience pour mieux la préparer à la vie qui l'attend. Son témoignage est aussi très enrichissant pour nous :
« Je t’ai un peu parlé de mon anxiété à ce sujet (le mariage), quand j’étais étudiante, car je pensais que Dieu m’appelait à être missionnaire, et probablement dans le célibat. Je voulais être missionnaire, mais je n’avais nulle envie d’être célibataire. Il me semblait que j’étais appelée en Afrique et le seul homme qui m’intéressait était prêt à partir pour l’Amérique du Sud, le seul endroit où j’étais bien sûre de ne jamais aller ».
Elle était jeune, pleine de promesses. Pourtant, elle se retrouvera veuve à deux reprises. Elle n'aura pas droit au fameux « ils vieillirent tous les deux et eurent beaucoup d'enfants ». Sa vie ne se déroulera pas comme elle l'avait imaginé. Mais, cela ne l’empêchera pas de vivre une vie passionnante !
Une vie pleine de reconnaissance
« Ce que nous sommes est un don de Dieu et, comme les autres dons, choisi uniquement par celui qui donne. On ne nous donne pas le choix : qu'aimerais-tu être ? Quelle taille voudrais-tu avoir ? Quelle couleur de cheveux ? Quelles personnes désires-tu avoir comme parents ?
Ainsi, tu es femme, choisie dès la création du monde, donnée à des parents qui avaient demandé un fils (et Dieu seul sait combien de fois, avec quelle conviction, je l'ai remercié de ne pas avoir exaucé cette prière aveugle!) ».
Voici sa conclusion, sur le sens de sa vie :
« Mais à présent que j'ai passé seule plus de quarante et un ans, j'ai appris que c'est là, en vérité, un don. Non pas celui que je choisirais . Non pas celui que beaucoup de femmes choisiraient. Mais nous ne choisissons pas les dons, n'est-ce pas ? Ils nous sont faits par un Donateur divin qui sait comment les choses tourneront et qui veut nous faire, avant tout, don de lui-même. C'est au cœur des situations qu'il choisit pour nous – célibat, mariage, veuvage – que nous le recevons. C'est là, et non ailleurs, qu'il se fait connaître à nous. C'est là qu'il nous est permis de le servir »
Qu'en est-il de toi et moi ?
Elisabeth ne s'attendait pas à vivre cette vie. Pourtant, celle-ci fut belle. Triste, difficile, mais belle. Puisque Dieu était celui qui guidait toutes choses.
Bien sûr, nous ne sommes pas Elisabeth Elliot. Tu es toi et je suis moi. Nous prendrons différents chemins. Mais, il n'empêche que Dieu reste le même et sa fidélité dure éternellement (Psaume 100.5).
Elisabeth a fait le choix de faire confiance à Dieu malgré la souffrance. Elle s'est rappelée que le vrai trésor est éternel. Elle s'est souvenue que Jésus avait tout accompli en mourant sur une croix. C'est pourquoi, j'aimerais que nous soyons encouragés à faire de même. Quoi qu'il se passe nous pourrons nous réjouir d'avoir mis notre confiance en celui qui dirige toutes choses pour notre bien (Romains 8.28).
Tu n'es pas le fruit du hasard et quelles que soient les épreuves par lesquelles tu passes aujourd'hui, Dieu parviendra toujours à se glorifier et te surprendre !
_Citations extraites du livre d'Elisabeth Elliot, Je veux vivre ma féminité, 2016, Impact.