Entre foi et doute

Randy Newman, notre ami de longue date, a écrit cet article il y a quelques semaines, pour qu'il soit publié le 30 mai sur le site" Desiring God". La semaine dernière, Randy est subitement décédé suite à des complications cardiaques. Nous publions cet article avec la bénédiction (accord) de sa femme et sa famille, et nous sommes reconnaissants envers Dieu pour le fidèle ministère de Randy et sa joie contagieuse en Jésus.

J'ai grandi dans un environnement rempli de sceptiques, durant une période de remise en question, au milieu d'une culture qui préférait les moqueries sarcastiques, plutôt que les raisonnements sérieux. Nous apprécions plus les slogans simplistes, que les considérations complexes. Nous aimions pointer du doigt l'hypocrisie religieuse, mais faisions rarement l’enquête sur nos propres suppositions. 

Pour couronner le tout, j'ai grandi dans une famille juive qui croyait fermement que "les juifs ne croient pas en Jésus". Donc à vrai dire, j’avais beaucoup de doutes sur la foi chrétienne, bien que mes amis m'encourageaient à la rejoindre. Après tout, il était difficile de donner de la crédibilité à une religion qui aurait supposément dominée l'Allemagne, en les conduisant à incinérer 6 millions de juifs.
Une " nation chrétienne" pensait qu'elle avait trouvé la " solution finale" aux problèmes de ce monde: se débarrasser de gens comme moi. 

Alors, je compatis avec les sceptiques qui semblent être attirés par le Christianisme, mais qui trouvent plein d'objections pour le garder à distance. Si tu es attiré par le message de Jésus, mais que tu ne peux pas ignorer tes doutes, ça te serait sûrement utile si je te partageais comment j'ai réussi à vaincre certains de mes doutes.

Hors de l'absurdité

Comme je l'ai dit, beaucoup de raisons me détournaient d’accepter la foi chrétienne.
En plus des raisons que j'ai déjà évoquées, je ne consommais qu'un cocktail de littérature absurde et de comédie durant quelques années au début de mes études universitaires.
J'ai mixé un cocktail intellectuel de Samuel Beckett, Vonnegut, et de Woody Allen avec... beaucoup d’alcool. Ça a donné beaucoup de rires, encore plus de sourires en coin, et énormément de ce qui semblait être amusant.
Mais il y avait aussi des gueules de bois, et pas qu’à cause de l’alcool. Une fois que l'intoxication au rire s’est dissipée, l'absurdité nous laisse avec l'esprit et le cœur remplis de vide existentiel.

Immergé dans l'insignifiance, j'ai continué à chercher quelque chose de transcendant dans le monde de la musique. J'ai été à des concerts, joué, performé, et écouté désespérément de la musique dans l'espoir de pouvoir accéder au surnaturel ou au divin. Pourtant chaque morceau, chaque concert, chaque expérience, n'a fait que de me décevoir. 

J'ai expérimenté le genre de déception chronique que CS Lewis décrit dans son livre "Mere Christianity" (« Les Fondements du christianisme »), dans le chapitre nommé "Espoir" (Hope).
Même si à cette époque je n'avais rien lu d'écrit par Lewis, ma vie confirmait que ce qu’il disait, était vrai. Puisque, même mes meilleures expériences se sont révélées insatisfaisantes, je ne pouvais y répondre que de l’une de ces 3 manières: 

  1.  Je pouvais croire à l'hédonisme athée  et continuer d'essayer de poursuivre des plaisirs temporaires et enivrants.
  2. Je pouvais croire au cynisme et rejeter tout espoir que la vie pourrait avoir un quelconque sens ultime.
  3. Je pouvais croire à la possibilité que, comme Lewis le dit si bien : "si je trouve en moi-même un désir qu'aucune expérience de ce monde ne peut satisfaire, l'explication la plus probable est que je suis fait pour un autre monde".
    Mere Christianity » - « Les Fondements du christianisme » chapitre 136-137)

Comme la troisième réponse était la seule qui me donnait de l’espoir, elle m’a poussée à lire une copie du Nouveau Testament, que des amis m’avait donnée il y a des années. Dedans, j’ai trouvé un Jésus captivant, brillant, exigeant et transformateur. Bien que mes objections et doutes n’avaient pas tout simplement disparus, le pouvoir du message et de la vie de Jésus a commencé à leur faire de l’ombre. Il a inversé – et continue d’inverser la tendance pour moi.

Je me suis aussi embarqué dans la chasse à trouver la réponse à mes questions, en insistant pour trouver les meilleurs arguments qu’il soit. Même si certaines de ces lectures avaient l’air ennuyantes comparées à la splendeur de l’Evangile de Matthieu, c’était nécessaire. J’avais besoin de régler mes doutes à propos de la fiabilité de la Bible, de l’historicité de la résurrection, de la validité du Nouveau Testament, de l’interprétation des prophéties de l’Ancien Testament, et d’autres points essentiels. Mais finalement, j’ai trouvé les arguments en faveur du Christianisme plus convaincants que ceux, contre. 

« Où te mèneront tes croyances actuelles dans le futur, surtout à la fin de ta vie sur Terre ? » 

5 groupes de questions

Alors que je pourchassais mes réponses sur le Christianisme, je me suis retrouvé à me demander pourquoi je doutais. Au lieu de seulement remettre en question la foi, j’ai commencé à douter, de mes propres doutes. Au même moment, les fondements de l’athéisme en moi, ont commencé à s’effriter.

Si tu te trouves dans la même situation, intrigué par Jésus mais que tu ne t’en approches pas, à cause de tes questions, j’aimerais t’encourager à remettre en question tes doutes, et à explorer la foi en Christ avec un esprit ouvert. Voici 5 groupes de questions qui pourraient t’aider. 

Groupe 1 : Qu’est-ce qui est solide ?
Où te trouves tu sur l’échelle entre « Je connais tout sur le Christianisme » et « Je n’en sais presque rien du tout» ? Qu’est-ce que tu acceptes déjà, à propos de la foi chrétienne, et pourquoi? Qu’est-ce qui t’a convaincu de sa véracité? 

Groupe 2 : Qu’est-ce qui dérive?
De quelles parties du message biblique est-ce que tu doutes ? Qu’est-ce qui a suscité ces doutes ? Est-ce qu’il y aurait d’autres facteurs que la raison seule, qui ont déclenché cette vague de doutes que tu traverses? Ces facteurs peuvent inclure : le fait d’être déçu, parce que Dieu n’aurait pas répondu à une prière, un désastre ou de la souffrance qui semble être la goutte de trop, l’hypocrisie des chrétiens que tu connais, ou le constat que des chrétiens n’agissent pas de manière « très catholique ».

Groupe 3 : Qu’est-ce qui a besoin d’attention ?
Quelle est la puissance de tes arguments en faveur de tes doutes? Est-ce que tu as parlé de ces arguments avec quelqu’un en qui tu as confiance, pour qu’elle te donne un retour honnête ? Ou est-ce que tu t’es toi-même enfermé dans une bulle de doutes? Est-ce que tu as recherché les meilleurs arguments en faveur du point de vue chrétien, et non pas seulement les soi-disant « défenses » superficielles et idiotes du Christianisme ?          

Groupe 4 : Quelles sont les alternatives ?
Est-ce que tu as donné plus de crédibilité à ta propre capacité à raisonner, plutôt qu’à de nombreux arguments en faveur de la foi ? Est-ce que tu as pris en compte que tu pourrais être coupable de snobisme chronique ? La croyance que les nouveaux arguments sont supérieurs aux plus anciens, aux perspectives plus « traditionnelles », juste parce qu’ils sont plus récents ? Quelles convictions sont à la base de ton actuelle manière de penser? Et où te mèneront tes croyances actuelles dans le futur, surtout à la fin de ta vie sur Terre ? Est-ce que ton scepticisme produit de l’espoir, un but, du sens et de la force?  

Groupe 5 : Qu’est-ce qu’il y a après ?
Si tu devais croire (ou croire à nouveau), à quoi cela ressemblerait pour toi? Comment cela pourrait-il changer ta vie? Quelles questions as-tu besoin d’aborder ? Avec qui tu peux parler de tes doutes?

Vaincre l’athéisme

Parfois les doutes refont surface, en particulier lorsque j’apprends la nouvelle d’une terrible catastrophe naturelle ou quand je suis exposé à l’hypocrisie chrétienne. Et même au cœur des épreuves les plus douloureuses, les réponses chrétiennes les plus bibliques, sérieuses et attentionnées continuent de l’emporter sur mes objections. Je tremble à l’idée de ce que serait devenue ma vie actuellement, si je n’avais pas abandonné l’absurdité, l’immoralité, et les excès.
Je ne cesse de m’émerveiller du fait que Dieu est intervenu avec tout son espoir, tout son amour et toute sa grâce. 

J’espère que tu confronteras tes doutes avec le meilleur de ce que le Christianisme a à offrir.
Est-ce que tu es prêt à répéter ce qu’un homme a un jour dit à Jésus ?
« Je crois, aide-moi, car j'ai de la peine à croire ! » (Marc 9v24 NFC)

Article traduit avec autorisation, merci Jade !

Tags de l'article:
doute
théisme
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