C’est triste de se dire qu’en 2019, la Bible a encore la réputation de « gros livre poussiéreux bourré de préceptes pour atteindre le Paradis ». Laisser ce stéréotype nous empêcher d’ouvrir la Parole de Dieu, c’est passer à côté du livre le plus passionnant qui soit ! La Bible regorge de poésie, de proverbes, de récits histoires parfois épiques, de prophéties, etc. C’est tellement varié qu’on ne devrait jamais s’ennuyer en la lisant. Et je pense que la pédagogie oratoire de Jésus était à l’image de la Bible : variée. Jésus VARIAIT sa façon d’annoncer le Royaume de Dieu. Parfois, il utilisait des béatitudes, parfois il citait l’Ancien Testament et parfois (même souvent !), il usait de paraboles pour illustrer des vérités spirituelles.
La parabole du semeur est la première parabole que Jésus a racontée. Parlons-en aujourd’hui !
Dernièrement, j’ai décidé de me replonger dans les paraboles, de les relire toutes comme si c’était la première fois. J’ai voulu prendre le contre-pied de tout ce que j’ai toujours pensé et appris dessus, simplement pour appréhender les paroles de Jésus d’un autre point de vue. C’est pourquoi en lisant la parabole du semeur dans Marc 4, j’ai changé d’élément de focalisation.
La parabole du semeur est le récit d’une personne qui sème dans différents types de sol. Tandis qu’une partie de la semence tombe le long du chemin et se fait manger par des oiseaux (v.4), qu’une autre partie de la semence tombe dans un sol pierreux et donne naissance à des plantes qui sèchent brûlées par le soleil (v.6), une autre partie tombe parmi les ronces se faisant étouffer (v.7), mais la dernière partie tombe dans la bonne terre et donne du fruit (v.8). On parle souvent de la symbolique des sols car Jésus a expliqué qu’ils représentaient les différentes manières que les hommes ont de réagir à la Parole de Dieu.
Mais, en lisant la parabole cette fois-ci, je me suis intéressée au semeur. Pourquoi ne parlions-nous jamais de lui ? Pourquoi ne le blâmions-nous jamais ? N’était-ce pas lui le responsable ? Après tout, il jetait la semence au mauvais endroit, non ? Il ne faut pas beaucoup de connaissances en agriculture pour savoir qu’en lançant des graines dans les ronces, elles ne risquent pas de pousser…
Cependant, Jésus explique à ses disciples que le semeur « sème la parole » (v.14) ; il est celui qui annonce le message de l’Evangile. C’est ce que Dieu nous appelle à faire : chercher au quotidien à répandre le message de l’Evangile. Nous sommes donc tous des semeurs. C’est notre métier de planter des graines, c’est notre mission de semer la parole de Dieu, peu importe les circonstances. Dans 2 Timothée 4.2, Paul dit à Timothée : « prêche la parole, insiste en toute occasion, favorable ou non ». Et ce verset est finalement la réponse à mon interrogation. Pourquoi ne pas blâmer le semeur ? Parce que le semeur a fait sa part du travail, il a respecté sa partie du contrat. Lui, il sème mais les résultats de sa semence ne lui appartiennent pas.
En tant que chrétiens, nous nous devons de parler de Dieu, d’être ses témoins auprès de tous. On ne peut pas se permettre de se dire « je vais parler de Jésus à Martin, mais pas à Donatien parce que lui il a l’air trop fermé ». Non ! Si Dieu t’appelle à témoigner auprès de Donatien, va voir Donatien ! Peut-être qu’il ne te croira pas, qu’il te regardera d’un œil sceptique. Peut-être qu’il t’écoutera mais finira vite par se détourner de ce que tu lui as dit. Mais toi, en semant avec amour la Parole de Dieu, tu auras accompli ta mission. Les résultats appartiennent à Dieu et il ne te sera peut-être jamais donné la chance de les voir, mais comme le semeur lance sa semence partout, propageons la Parole de Dieu partout où nous allons.