Être coincé dans les bouchons

Quand j’étais petite fille, j’étais persuadée qu’être “coincé dans les bouchons” signifiait que de gros bouchons de bouteilles géants bloquaient la circulation des routes. Du coup, je pouvais passer beaucoup de temps à regarder à l’horizon. Les yeux plissés, j’avais l’espoir d'apercevoir l’un de ces gros bouchons qui nous retardaient sur le chemin de l’église.

Concentrée et attentive, j’espérai sincèrement entrevoir le bout de l’un d’entre eux. Et puis, un jour, j’ai craqué ! A haute voix, je me suis plaint de n’en avoir jamais vu. Je me disais que peut-être, mon père ne sortait pas assez tôt de la maison, pour faire partie des premières voitures en face d’un bouchon.

Finalement, c’est entre les rires moqueurs de mes frères et sœurs, que ma mère m’a expliqué le vrai sens de cette expression.

Nos expériences peuvent refroidir notre foi

L'innocence d’un enfant fait de lui un être confiant dans ce qu’on lui dit, il croit et a une foi simple et candide.

Dans mon cœur d’enfant, il suffisait à Dieu de retirer les bouchons pour que le traffic puisse reprendre normalement. La seule chose qui me posait problème était de ne pas avoir la chance d’en apercevoir un.

Pourtant, aujourd’hui, les embouteillages ne m’inspirent plus autant de fascination et de curiosité. Au contraire, ils m’irritent, me font perdre patience et me font réaliser à quel point je perds du temps…

C'est un peu la même chose dans la vie chrétienne, tu ne crois pas ? Au début, on est chaud bouillant pour Dieu, plein de foi et persuadé que Dieu est capable d'accomplir l'impossible ! Et puis, on "grandit". On est confronté aux épreuves, aux tentations et on réalise que si Dieu est fidèle et bon, tout ne se passe pas toujours comme on le voudrait. Les miracles laissent place aux déceptions. On devient méfiant et pour ne pas être déçu, on minimise l'action de Dieu dans nos vies. Petit à petit, notre foi se refroidi.

La foi nous assure de vivre en paix

“Je vous laisse la paix, je vous donne ma paix. Je ne vous donne pas comme le monde donne. Que votre cœur ne se trouble point, et ne s'alarme point” - Jean 14.27

Quand Jésus prononce ces mots, il ne veut pas dire que nous n’allons pas souffrir dans les embouteillages de nos vies. C'est justement parce qu'il sait que nous passeront par des moments difficiles, qu'il déclare ces mots. Il a conscience que ceux qui ont pris la décision de le suivre seront éprouvés.

La paix qu'il nous offre n'est pas toujours celle qu'on croit. Il ne s'agit pas de cette contrefaçon mondaine visant à nous faire croire que la paix signifie que tout doit aller parfaitement bien, et que la moindre imperfection prouve que notre vie est un échec. Jésus nous propose bien mieux ! Il nous offre sa vie. Il meurt pour nos fautes. Il ressuscite et nous envoie le Saint-Esprit comme consolateur.

La paix de Dieu est celle de le connaître et de savoir qu'il nous a racheté au prix de sa vie. La paix de Dieu est celle qui nous donne la foi de croire qu'il est avec nous en toutes circonstances.

Cette paix surnaturelle est celle qui nous pousse à avoir la foi d'un enfant. C'est celle qui nous fait tellement avoir confiance en Dieu qu'elle nous conduit à regarder à l'horizon avec impatience, en sachant que le meilleure est à venir. Elle nous donne l'assurance et les yeux spirituels pour voir Dieu retirer le bouchon qui nous empêche d'avancer. Bien plus, elle nous pousse à aller vers les autres pour partager cette magnifique Bonne nouvelle.

24 ans, disciple de Jésus, étudiante en droit, membre à Agape Campus Paris. Mais aussi : émerveillée par l'action de Dieu dans nos relations humaines !

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Mince, ça ne s'est pas passé comme prévu.
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