« Soyez toujours joyeux ». Je lisais ce verset de manière pessimiste et sceptique, en pensant à mon quotidien et toutes les situations que je ne pouvais contrôler et qui ne me procurent pas souvent de la joie.
Ceci dit, ce n’est pas la « joie » en soi qui m’a frustrée. C’était surtout le fait de vouloir la réalisation de ce verset mais de ne pas savoir comment faire pour.
En effet, nous recherchons tous d’une manière ou d’une autre le bonheur et la joie dans notre quotidien, mais le recherchons-nous de la bonne manière ?
Récemment, j’ai eu la grâce de lire le livre de John Piper Au risque d’être heureux, et j’ai commencé à comprendre de mieux en mieux ce que signifie cette recherche de la joie permanente. Et pour cela, il faut d’abord connaître la source de cette joie.
Une joie de source divine
Si notre joie dépendait de nos circonstances, il est évident que nous ne serions pas toujours joyeux. Beaucoup de circonstances arrivent dans notre vie, sans que nous soyons au contrôle, ce peut être de bonnes choses, mais également de mauvaises. Nous observons trop de souffrances dans le monde pour être insensible à cela et pourtant Paul ne s’est pas trompé quand il a écrit ce verset.
Notre joie ne peut être permanente que si elle se repose sur une vérité ou plutôt une personne qui ne change pas : Christ.
Trop facilement satisfait
D’après CS Lewis, notre problème dans notre quête du bonheur est que nous sommes trop facilement satisfaits !
En effet, si l’on considère, dans les Évangiles, le nombre impressionnant de promesses de récompenses et la nature surprenante de toutes ces récompenses, il semblerait bien que notre Seigneur ne trouve pas nos désirs trop intenses, mais au contraire bien trop faibles. Nous sommes des créatures aux cœurs partagés, qui perdent leur temps avec l’alcool, le sexe et les ambitions personnelles alors qu’une joie infinie leur est proposée. C’est un peu comme ce pauvre gamin qui préfère continuer à faire des pâtés dans la boue d’un bidonville parce qu’il ne peut pas comprendre ce que signifie l’offre qu’on lui a faite d’aller passer de belles vacances à la plage. Nous sommes bien trop facilement satisfaits.
–The Weight of Glory and Other Addresses, 1-2
Si c’est vrai, cela change toute la donne ! La recherche du bonheur est donc une bonne chose, c’est là où nous ne le recherchons, que se trouve le vice.
Arrêtons de chercher une joie médiocre et éphémère et concentrons-nous sur la joie parfaite que la connaissance de Christ peut nous procurer.
Cette recherche de la joie peut se manifester sur trois domaines de notre vie :
Notre lutte contre le péché :
L’une des principales caractéristiques du péché est ce bonheur qu’il essaie de nous vendre et promettre sans qu’il ne soit jamais capable de le réaliser.
Cette paresse, qui nous arrange bien car cela nous permet de nous reposer, mais qui se fait très bien ressentir quand nous nous retrouvons devant notre feuille d’examen.
Cette relation amoureuse avec un(e) non-chrétien(ne) qui nous met sur un petit nuage, mais qui finit par nous décevoir et nous brise complètement parce que cela nous a tellement éloignés de notre Dieu.
Des exemples, nous pouvons en avoir beaucoup, mais le constat reste le même.
Le bonheur que le péché a promis ne s’est pas réalisé.
Au contraire, quand on est dans la volonté de Dieu, nous pouvons trouver une joie parfaite. Nous savons que notre Dieu ne ment pas, qu’il ne change pas et que tout ce qu’il dit s’accomplit parfaitement. S’il nous dit qu’en Lui, on peut trouver la joie et que si nous savons que c’est un Dieu parfait, nous pouvons être sûr de cette joie qu’il nous promet.
Quand on tourne vers lui les regards, on est rayonnant de joie, Et le visage ne se couvre pas de honte.
Psaumes 34:5
Les moyens de grâces qu’il a mis en notre disposition :
Est-ce que toi aussi, quand c’est le moment de faire ton culte personnel et que pour une raison ou une autre tu n’as pas envie ; quand tu décides de t’y mettre, tu trouves une joie indescriptible après ?
Le contempler, connaître sa volonté, espérer en son retour : tout cela nous remplit de joie. Une joie que l’on expérimente quand on lit sa parole, quand on est dans un moment de prière, ou quand on vit un moment de communion fraternelle. Cette joie qui ne ressemble à aucun autre type de joie.
Car en trouvant notre satisfaction en lui, notre âme vit ce pour quoi il a été créé ! Être en communion avec notre Sauveur et Seigneur !
Que tous ceux qui te cherchent soient dans l'allégresse et se réjouissent en toi! Que ceux qui aiment ton salut disent sans cesse : Exalté soit Dieu!
Psaumes 70:4
Les souffrances qu’Il a mis sur notre route :
Ça semble tellement contradictoire, mais oui ces souffrances que l’on vit aujourd’hui pour lui, ne sont juste qu’un chemin qui nous amènera vers la joie éternelle qu’il nous offre.
Pourquoi ? Parce que cette souffrance que tu éprouves quand tu dis non au désir charnel qui t’amène vers le péché, ne fait que te rapprocher de plus en plus dans ta ressemblance à Jésus.
Parce que ces souffrances que tu vois autour de toi et ces souffrances que tu vis, ne font que te rappeler que tu es fait pour un autre monde, un monde où le péché ne règne plus et un monde où la maladie n’existe plus. Un monde où la joie sera éternelle.
Alors oui, comme Paul, je désire que nous soyons un jour capables de dire ce verset :
Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l'excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur, pour lequel j'ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ
Philippiens 3:8
Et que comme David, nous pouvons nous exalter pleinement en notre Seigneur :
Oui, le bonheur et la grâce m'accompagneront tous les jours de ma vie, et j'habiterai dans la maison de l'Éternel jusqu'à la fin de mes jours.
Psaumes 23:6
Article inspiré par le livre « Au risque d’être heureux » de John Piper.
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