La situation sanitaire actuelle cause du tort à beaucoup de personnes et, sans surprise, les jeunes ne sont pas épargnés. Les étudiants, en particulier, sont confrontés au décrochage scolaire et à la solitude. Et, alors que des voix continuent de se faire entendre pour alerter sur ces problématiques, la question reste entière : Quel espoir y a-t-il pour nous, étudiants chrétiens, face à cette détresse ?
Notre valeur est en lieu sûr
Qu'est-ce qui est derrière cette grande détresse — allant parfois jusqu'à la dépression, voire au suicide ?
Beaucoup de facteurs sans doute. Mais une chose est sure : l'incertitude de notre avenir et la mise en péril de nos projets professionnels en font sans doute partie. Peut-être que cette école, cette formation ou ce diplôme a l'air de plus en plus inaccessible. Et cela remet immanquablement sur le tapis la lourde question de "Qu'est-ce que je vais faire de ma vie ?".
Puisque tout est flou j'oscille entre la pression et la démotivation. Entre le stress de ne pas assez bien réussir et l'envie de baisser les bras. Mais dans chacun de ces moments-là j'oublie une chose fondamentale : ma valeur est en lieu sûr.
En Lui, Dieu nous a choisi avant la création du monde pour que nous soyons saints et sans défaut devant lui. Dans son amour, il nous a prédestinés à être ses enfants adoptifs par Jésus-Christ. C'est ce qu'il a voulu dans sa bienveillance, pour que nous célébrions la gloire de sa grâce, dont il nous a comblés dans le bien-aimé.
- Éphésiens 1.4-6
Quelle libération : Dieu ne m'a pas choisi sur la base de mes performances ! Il ne me juge pas sur le critère de mon intelligence, de mes connaissances ni de mes notes ! Non, il « nous a choisis avant la création du monde, » avant même que nous ayons pu faire quoi que ce soit pour mériter ça. Et même ma procrastination, mes rattrapages et mes échecs ne le feront pas revenir sur son choix puisqu'il a fait cela « pour que nous soyons saints et sans défauts devant lui. » Grâce à l'œuvre de Jésus-Christ, Dieu, lorsqu'il nous regarde, ne voit plus nos nombreux manquements mais la vie parfaite de son Fils bien-aimé.
Est-ce la meilleure nouvelle que l'on puisse avoir aujourd'hui ? Oui, j'en suis convaincu. Est-ce que cela va résoudre toutes nos questions professionnelles ? Non, probablement pas. Mais voilà ce que ça change : quel que soit notre diplôme, notre école ou notre métier nous pourrons célébrer la gloire de la grâce dont Dieu nous a comblés. Nous pourrons avoir confiance en la souveraineté de celui qui a ramené Jésus d'entre les morts. Nous pourrons prendre plaisir dans les bonnes œuvres qu'il a préparées d'avance pour que nous les pratiquions.
Est-ce que cela nous donne une bonne excuse pour décrocher ? Certainement pas ! Au contraire, nous voulons maintenant, dans tout ce que nous faisons, travailler sérieusement, comme pour le Seigneur. Nous voulons être de bons gestionnaires du temps, du (potentiel) argent mais aussi des capacités que Dieu nous donne.
Voilà une vérité magnifique : non seulement la grâce de Dieu nous libère de la pression qui nous menaçait, mais elle est remplacée dans nos cœurs par une saine motivation pour sa gloire.
Nous ne sommes pas seuls
Mais ce n'est pas tout : nous sommes aussi devenus les « enfants adoptifs » de Dieu. Cela veut dire que nous avons rejoint une grande famille. En plus de pouvoir compter sur Jésus-Christ nous pouvons aussi compter sur nos autres frères et sœurs adoptifs !
Et, alors que la solitude frappe plus fort que jamais, c'est une vraie bonne nouvelle.
C'est vrai que les mesures sanitaires peuvent nous tenir éloignés physiquement de nos familles, de nos amis ou de notre église… Mais ce qui unit les chrétiens est bien plus fort que cela. Nous ne sommes pas juste un groupe de personnes qui partageons un centre d'intérêt commun. Nous ne sommes pas non plus des gens qui se côtoient régulièrement par la force des choses. Non, nous sommes une famille unie autour d'un même Père, d'un même Esprit et d'une même espérance. Cela va bien au delà de simplement se voir pour faire des activités ensemble (et heureusement pour nous aujourd'hui d'ailleurs).
Ne nous privons pas de nos frères et sœurs : ils sont un moyen par lequel Dieu nous fait grandir et nous encourage. Prions ensemble, discutons, partageons nos peines et nos joies et prêchons nous l'Évangile mutuellement ! Bien sûr, rien ne pourra remplacer les vraies interactions en chair et en os… Mais Dieu nous a fait la grâce de vivre cette pandémie à l'ère d'Internet, des smartphones et de Zoom alors sachons profiter de ces outils avec un cœur reconnaissant.
J'espère que tout cela nous aide à nous rappeler l'espoir qui est le nôtre, même dans notre détresse. J'espère aussi que nous ne garderons pas cet espoir pour nous. Au contraire, j'espère que nous nous empresserons de le partager à nos camarades qui ont, plus que jamais, besoin de l'entendre. Soyons des lumières dans nos lycées, nos FAC, nos écoles. Proposons notre aide à ceux qui sont en difficulté. Prenons des nouvelles de ceux qui sont isolés. Bref, soyons remplis de cet espoir jusqu'à en déborder !