I - Ne pas aimer Dieu : se couper de la source de la vie
Si la manière de parler de Saint Augustin est si saisissante et touchante, c'est parce qu'il n'a pas toujours été un croyant : bien plutôt, il était dans sa jeunesse opposé à la foi chrétienne, qu'il n'hésitait pas à tourner en ridicule.
Alors qu'il parle du jugement que Dieu fait porter contre ceux qui je le rejettent, Augustin nous rappelle que ne pas aimer Dieu est un problème aux ramifications plus larges : Ne pas aimer Dieu, c'est plus profondément s'écarter de ce pour quoi nous avons été créés.
Tu nous a fait Seigneur pour toi, et notre cœur est sans repos jusqu'à ce qu'il repose en toi
C'est pourquoi Augustin peut s'écrier :
N'est-ce pas déjà un grand malheur que de ne pas t'aimer ? Pauvre, pauvre de moi
Dieu est la source de la vie et de la joie, et se couper de Lui revient à se couper de toute vie véritable déjà sur cette terre.
Augustin s'adresse à Dieu en reconnaissant devant son Créateur qu'Il est la source et le but de toute existence :
Tout est de toi. Tout est par toi. Tout est en toi
II - Une reprise dans les documents confessionnels réformés
Augustin est très clair : le but principal de la vie de l'homme est de connaître et d'aimer Dieu, en qui découle toute vie et toute joie.
Cette idée centrale de la foi chrétienne est reprise de manière très belle et synthétique dans la première question du petit catéchisme de Westminster, un document écrit par des protestants du 17ème siècle, et utilisé pour enseigner les croyants sur les bases de la foi chrétienne (voir cet article pour plus de détails)
Question : Quel est le but principal de la vie de l'homme ?
Réponse : Le but principal de la vie de l’homme est de glorifier Dieu et de trouver en lui son bonheur éternel
III - Une prière
Reconnaissons à Dieu notre besoin de lui si nous sommes aujourd'hui éloigné de son amour, et nous pouvons faire nôtre cette prière de Saint Augustin :
« Aie pitié, Seigneur mon Dieu.
Dis-moi ce que tu es pour moi.
Dis à mon âme : ton salut, c'est Moi.
Parle que j'entende. Seigneur ».
Note : La plupart des citations sont tirées de la traduction de Frédéric Boyer, intitulé « Les Aveux »