I) L’auteur
Mark Vroegop est le pasteur principal de College Park Church à Indianapolis, dans l'Indiana. Conférencier, il est aussi membre du conseil de Gospel Coalition et administrateur de l'Université chrétienne de Cedarville, dans l'Ohio.
II) Résumé
Très rapidement, l’auteur nous amène avec lui, en commençant le livre par un témoignage, la mort subite in utero de sa fille Sylvia. À travers cette épreuve, il découvre les psaumes de complaintes, lui donnant "la permission d’affronter sa souffrance au lieu de faire tout son possible pour l’éradiquer". Ainsi, l’objectif de cet ouvrage est de nous aider à découvrir la grâce de la complainte [1] et de nous encourager à trouver une infinie miséricorde au cœur d’épaisses ténèbres.
Ce livre est divisé en trois parties :
1. Apprendre la complainte
- L’auteur commence par exposer la structure d’une complainte : se tourner vers Dieu, se plaindre, demander, et faire confiance.
2. Tirer des leçons de la complainte.
- Tout d'abord, en s’appuyant sur les lamentations, nous comprenons que l’état déchu de ce monde est à l’origine de toute complainte et de toute souffrance. Autrement dit, le véritable problème, c’est le péché.
- Ensuite, mon péché et ma souffrance ne sont pas les seuls problèmes. En effet, notre rébellion collective contre Dieu émerge dans notre culture, notre famille, notre ville et notre nation.
- Enfin, la complainte est l’un des moyens grâce auquel un cœur devient réceptif à la perspective divine, elle éveille nos âmes.
3. Vivre avec la complainte
- Dans cette dernière partie, l’auteur nous guide pour commencer à pratiquer la complainte, individuellement et en collectivité.
III) Avis personnel
Ce livre m’a permis de réaliser que la complainte est une grâce, mais que c’est également un aspect de la vie chrétienne négligé par beaucoup de chrétiens du 21e siècle. Un tiers des psaumes sont des complaintes. Mais si nous continuons de la négliger, "le christianisme s’en trouvera affaibli et improductif". Il nous faut redécouvrir cette ancienne pratique et la grâce qui en découle. Si vous n’êtes toujours pas convaincu, sachez que Jésus-Christ a vécu une vie de complainte. Je vous laisse comparer les versets suivants :
« Car le zèle de ta maison me dévore, Et les outrages de ceux qui t'insultent tombent sur moi. »
Psaume 69.9
« Ses disciples se souvinrent qu'il est écrit : Le zèle de ta maison me dévore. »
Jean 2.17
« Celui-là même avec qui j'étais en paix, Qui avait ma confiance et qui mangeait mon pain, Lève le talon contre moi. »
Psaume 41.9
« Ce n'est pas de vous tous que je parle ; je connais ceux que j'ai choisis. Mais il faut que l'Écriture s’accomplisse : Celui qui mange avec moi le pain A levé son talon contre moi. »
Jean 13.18
« […] Mon Dieu ! mon Dieu ! pourquoi m'as-tu abandonné, Et t'éloignes-tu sans me secourir, sans écouter mes plaintes ? »
Psaume 22.1
« […] Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ? »
Matthieu 27.46
J’aimerais terminer sur une note personnelle. Notre culture se révolte de plus en plus contre Dieu. Plutôt que de manifester colère, désespoir ou crainte, nous devrions choisir la complainte. Nous devrions exprimer notre chagrin tout en permettant à la complainte de réaffirmer les réalités spirituelles importantes qui sous-tendent notre vie, notre culture et notre avenir. La complainte conduit à une espérance, Christ reviendra, ainsi, d’épaisses ténèbres peuvent céder la place à une infinie miséricorde.
[1] : Prière d’affliction qui mène à la confiance.
