Durant cet été 2023, nous allons faire une série d'articles autour de l'ouvrage "La vérité rendue visible" de Tim Chester, un livre qui a pour but de nous aider à mieux comprendre les sacrements (baptême, sainte cène) : bonne lecture et bon visionnage des vidéos accompagnant ces articles !
Si tu veux préfères cet article en format vidéo, c'est par ici.
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Se souvenir, ça peut en fait signifier plusieurs choses.
Si je te dis : « tu te souviens lorsque nous sommes allés au parc ensemble l'été dernier ? », alors que je fais référence à ce moment agréable où nous avions conversé en prenant le soleil.
Mais lorsque Paul appelle à « se souvenir des pauvres » en Ga 2.10, il a autre chose en tête ! Il n'appelle pas à se souvenir qu’il existe des pauvres, ce qui impliquerait de verser un larme puis de repartir à la vie normale. Mais bien plutôt d'agir en leur faveur.
Se souvenir : un Dieu qui honore ses engagements
Pour Dieu aussi, se souvenir veut dire plus qu'une simple remémoration d'un événement lointain.
Dans le psaumes 105, vu précédemment, il nous est dit que :
« Il se rappelle toujours son alliance, son mot d’ordre pour 1000 générations, le pacte qu’il a traité avec Abraham, le serment qu’il a fait à Isaac » Ps 105.8-9
Dans la Bible, « se rappeler » est un terme allianciel. Dieu se souvient de ses promesses d'alliance, et pour lui, « se rappeler » veut dire « agir en vue de tenir une promesse allianciel ».
Ainsi, quand la Bible dit que Dieu se rappelle son alliance, cela signifie qu'il est sur le point de tenir sa promesse.
Comme le dit notre auteur :
« Lorsque les israélites se lamentent de leur esclavage, nous lisons que : "Dieu entendit leurs gémissements, et se souvient de son alliance avec Abraham, Isaac et Jacob" (Ex 2.24). Par conséquent, il descend pour appeler Moïse à délivrer son peuple (Ex 3.8). Dieu ne les avait pas oubliés. Il avait attendu que le moment de l'accomplissement soit venu, et il allait maintenant agir »
Ainsi,
« voilà ce dont nous devons nous souvenir : l'histoire montre que Dieu est à la fois capable de tenir ses promesses alliancielles et désireux de tenir ses promesses alliancielles. Nous devons nous souvenir que Dieu se souvient ».
Se souvenir mène donc au renouvellement de l’alliance
Et lorsque nous prenons la sainte cène en mémoire de Jésus, nous demandons à Dieu d'agir selon les promesses de l'Alliance. Et nous pouvons être assurés qu'il les tiendra : il l'a prouvé en remplissant toutes les conditions de l'Alliance par sa mort à la croix.
Mais en même temps en prenant la sainte Cène, on se souvient aussi de nos propres engagements auprès de Dieu.
Comme le dit le puritain Thomas Manton :
« A présent, l’alliance nous lie mutuellement. Dieu s’oblige à nous donner la grâce, et nous nous obligeons à vivre pour lui […]. Les sacrements sont donc pour Dieu des signes et sceaux de la promesse de grâce, tandis qu’ils sont pour nous une obligation d’obéissance. Dieu s’engage lui-même à être notre Dieu, et nous nous engageons à être son peuple »
En prenant le sainte, nous renouvelons ainsi régulièrement l'Alliance conclue avec Dieu.
Conclusion :
Lorsqu'il préparait le repas de sainte Cène, Matthew Henry avait pour habitude de lire ces paroles, qui sont un rappel de nos engagements de baptisé :
« Tu m’as fait entrer dans une alliance avec toi, car je suis un chrétien baptisé, mis à part pour toi et scellé pour t’appartenir ; je me suis aussi placé sous toutes les obligations possibles de t’aimer, de te servir et de vivre pour toi ».
Que la sainte sainte Cène puisse nous aider :
-A nous souvenir que Dieu est un Dieu toujours fidèle à son alliance.
-A nous souvenirs de nos engagements allianciels : nous n'appartenons plus au règne du péché mais à Christ, et nous devons donc agir en conséquence.