Souffrance physique de Jésus

Dans quelques jours, nous allons célébrer La Pâques. A cette occasion, nous commémorrrons le sacrifice de Jésus sur la croix et sa résurrection. Alors nous savons que Christ a été crucifié pour nos péchés. Mais en quoi cela consiste-il ? Par quoi Jésus est-il passé avant de rendre son dernier souffle ? Connaître les détails de la souffrance physique de Christ permet davantage d'apprécier son sacrifice et ce qu’il a enduré par amour pour ses brebis. Mon souhait, en cette Pâques, est que nous comprenions ce que cela signifie pour Christ d'avoir souffert "la mort qu'il a soufferte" (Hebreux 2.9).

Nous retrouvons les premiers signes de souffrance physique de Jésus dans Luc 22:44, lorsque “sa sueur devient comme des gouttes de sang”. C’est l'hématidrose, un phénomène bien documenté dans la littérature médicale tellement il est extraordinaire. Il concerne les personnes dans un état d’angoisse intense tel, que les glandes ne sécrètent n'ont plus de sueur à sécréter et puisent directement le sang dans les vaisseaux. On ne peut qu’imaginer l’état traumatique dans lequel était Jésus.

La Torture

Suite à cela, les soldats arrêtèrent Jésus et l'emmenèrent devant Hanne, Caïphe puis Pilate. La torture de Jésus commence après sa parution devant Pilate (Marc 15.12). Après que la foule ai insisté pour le crucifier, nous lisons :

“ Pilate, voulant contenter la foule, leur relâcha Barabbas; et, après avoir fait flageller Jésus, il le livra pour être crucifié”

D’autres versions ont “après avoir fouetté Jésus”. Il était d’usage, chez les romains, de fouetter 39 fois les condamnés à mort. Les fouets romains étaient traditionnellement constitués de 9 bandes de cuirs avec, au bout des lanières, des morceaux d’os ou de pierres tranchantes. A chaque coup de fouet, un légionnaire entraîné pouvait arracher des dizaines de centimètres de peau et de muscles sans jamais toucher un organe vital. Certains historiens disent que ces coups avaient pour but d’ouvrir les plaies pour que les oiseaux puissent picorer le corps du crucifié. De manière générale, la torture avait pour but de préparer le prisonnier au supplice de la croix.

 

Ensuite les soldats revêtirent Jésus d’un manteau de couleur pourpre et ils lui posèrent une couronne tressée de rameaux épineux (Marc 15.17). Pour ajouter l’insulte à l’injure, les légionnaires romains frappèrent Christ à la tête avec un roseau. Étant très flexible, le roseau permet d'assainir de violents coups sans provoquer de blessures vitales ni casser d’os, tout en étant très douloureux. La douleur des coups infligés sur des blessures profondes encore ouvertes ... Le but était de faire souffrir Jésus sans le tuer. Il fallait qu’il souffre un maximum et que sa mort soit lente et pénible sur la croix.

La Croix :

Et justement, quelle croix … Selon l’architecte Charles Rohault de Fleury ( mémoire publié en 1870), la croix pesait 75 kg. Porter 75 kg, après la torture, n’était qu’un supplice de plus vers la mort. En comparaison, en moyenne, un homme en bonne santé est capable de porter 20 à 30% de son poids sur 1 km. On estime que Christ s’est effondré après avoir porté la Croix sur environ 600 mètres.

 

Arrivés à Golgotha, les soldats clouèrent Christ à la croix. La crucifixion en elle-même n’a pas pour premier but de mettre à mort. En effet, les condamnés pouvaient rester vivants pendant plusieurs jours cloués à la croix. Le premier objectif était de faire souffrir et d’humilier. Tout le monde vous voyait souffrir. Les romains avaient perfectionné leur méthode afin que le condamné ressente un maximum la douleur sans pour autant en mourir. Par exemple, une croyance populaire veut que Jésus ait été cloué au niveau des paumes de ses mains. Mais c’est faux. En effet, la paume de la main est trop fragile pour supporter le poids d’un homme, donc les romains clouaient leur victimes au niveau des poignets, juste au-dessous du nerf médian. Le nerf médian est extrêmement solide et, stimulé, il provoque une douleur comparable au foudroiement. Pour Jésus, cette douleur était constante, dans les 2 bras, pendant plusieurs heures. De même pour les pieds. Les romains enfoncaient les clous entre les métatarses, évitant l’artère dorsale et perforant le nerf plantaire. Faisant ainsi souffrir terriblement la victime sans qu’elle ne se vide de son sang.

Au bout de 3 heures sur la croix, après la torture et la honte, Jésus rendit son dernier souffle.

Le Dernier Souffle

Certains historiens vont jusqu'à dire que Jésus ne pouvait plus être lucide ou conscient après toute cette torture. Mais Jésus a des paroles très cohérentes sur la croix, remettant sa mère à son frère (Jean 19:26),assurant au brigand qu’il est sauvé (Luc 23:43), priant son Père (Luc 23:46) et refusant même “l'anesthésiant” qui lui était proposé (Marc 15:23). Et dans ce dénouement cruel, les juifs se réjouissaient pendant que les romains le torturaient, sans se douter un seul moment que dans leur fureur meutrière, ils accomplissaient les prophéties de l'Ancien Testament.

Notre sauveur a subi et ressenti chaque instant de cette torture, il a pleinement bu la coupe qu’il redoutait tant boire, et ce, pour ses brebis (Esaie 51:17).

23 ans. Amateur de boxe et de tir. Sauvé par Grace, vivant pour la Gloire de Christ.

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