Survivre à un monde hostile !

La vie sur cette terre vous semble-t-elle parfois compliquée ? C’est normal, nous sommes des êtres déchus qui vivons dans un monde corrompu. Nous faisons face à des imprévus, des accidents, des trahisons, des déceptions mais aussi à nos propres erreurs : nous blessons nos proches, nous cédons à la jalousie, à la tentation, à la colère, à l’orgueil... Peut-on résister au déclin et au désespoir dans cet environnement hostile ? Peut-on progresser ?

Les mêmes questions ont sûrement assailli les Israélites en terre promise. Entourés par les anciens occupants du territoire, ils vivaient avec le danger perpétuel des affrontements et des mauvaises influences. La terre promise, c’est une bonne chose, mais le monde continue d’être hostile ! Ce passage explique aux Israélites pourquoi ils se trouvent dans cette situation. L’auteur leur raconte ce qu’il s’est passé quelques siècles auparavant (lorsqu’ils ont désobéi et n’ont pas dépossédé les habitants de leur pays, ceux-là mêmes qui se livraient à des pratiques abominables) pour comprendre leurs difficultés actuelles. Ce texte rappelle aux Israélites et à nous aujourd’hui qui vivons toujours dans un monde hostile que notre seule espérance, c’est la grâce de Dieu et son alliance irrévocable !

Il y a de l’espoir pour nous dans ce monde hostile si l’on ose se regarder dans un miroir et ce, même si c’est douloureux.

Dieu dans tout ça ! (Juges 1.22-29)

Dans ce monde hostile, il y a un Dieu et il peut nous être favorable. Notre texte s’ouvre sur un début positif avec la conquête victorieuse de la ville de Béthel par la maison de Joseph (il s’agit d’un rappel de la prise de Jéricho avec l’aide de Rahab) car «l’Eternel fut avec eux» (Juges 1.22). Mais les choses se gâtent : Manassé et Ephraïm (noms des deux tribus de la maison de Joseph) n’ont pas dépossédé les habitants de leur territoire et ont par-là désobéi aux instructions de l’Eternel (ce n’est pas un problème de force, puisque, même en étant en position de supériorité, les Israélites choisissent d’asservir les Cananéens plutôt que de les éliminer ou de les chasser du pays). Or la victoire ne dépend pas de la puissance des Israélites ni de leur stratégie mais de la présence du Dieu Créateur, infiniment grand et puissant qui peut être favorable à son peuple.

Suis-je dans l’équipe de ce grand Dieu ?

Mon cœur dans tout ça ! (Juges 1.30-36)

Dans ce monde hostile, on doit impérativement s’examiner soi-même, et se rendre compte que le cœur de nos problèmes, c’est le problème de notre cœur ! Le mal n’est pas simplement autour de nous, il est d’abord en nous. Le texte met en lumière l’incapacité des tribus d’Israël à obéir à Dieu. En effet, Manassé et Éphraïm comme Zabulon, Aser, et Nephtali échouent à déposséder les habitants de leurs territoires.

Cette désobéissance atteint son paroxysme lorsque la tribu de Dan est repoussée dans les montagnes par les Amoréens, alors qu’ils auraient dû les chasser depuis longtemps, comme Dieu l'avait ordonné. L'auteur amène les Israélites à prendre conscience, quelques siècles après les évènements, que leurs difficultés actuelles proviennent de leur refus de se soumettre aux instructions qui avaient été données par Dieu.

En effet, Dieu avait promis de livrer les habitants du pays entre les mains des Israélites à condition qu'ils les chassent sans conclure d'alliance. La présence des Cananéens dans la terre promise, avec leurs pratiques idolâtres, est une conséquence directe de cette désobéissance. Ce texte les incite et nous incite à nous examiner nous-mêmes, à reconnaître nos fautes, et à adopter une posture d'humilité. Leurs difficultés (et nos difficultés) ne sont pas seulement externes mais aussi internes. Ils viennent de notre cœur et résultent de notre propre complicité avec le mal. « C’est du cœur que viennent les mauvaises pensées, meurtres, adultères, prostitutions, vols, faux témoignages, blasphèmes. Voilà ce qui souille l’homme. » (Matthieu 15.19-20).

Avons-nous débarrassé notre cœur de ses vieux habitants ou sont-ils toujours présents, prêts à nous piéger ?

L’Évangile dans tout ça ! (Juges 2.1-5)

Dans ce monde hostile, notre seul espoir se trouve dans les promesses de grâce de Dieu qui s’est engagé en faveur du peuple qu’il s’est choisi pour le sauver. On lit dans notre passage que Dieu envoie un messager aux Israélites désobéissants pour leur rappeler son projet : leur faire grâce en les délivrant de l’esclavage en Égypte, en les conduisant vers la terre promise et en leur donnant ce merveilleux pays en héritage.

Mais le peuple n'a pas écouté sa voix, a manqué de confiance et la prophétie de Josué (Josué 23.11-13) s’accomplit : en se mêlant aux nations restantes, les Israélites attirent des pièges et des souffrances sur eux-mêmes. Le peuple se repent et pleure. Le passage illustre un motif récurrent du livre des Juges : Dieu fait du bien aux Israélites. Cependant, ils ne lui font pas confiance. De fait, Dieu les châtie, ce qui les pousse à se repentir et Dieu leur fait alors  à nouveau du bien. Toutefois, bien que les Israélites semblent éprouver de la tristesse et montrent un cœur repentant, ils ne détruisent pas pour autant les idoles.

Où les Israélites placent-ils leur espérance ? Où plaçons nous notre espérance ? Ne la mettons pas en nous-mêmes mais EN DIEU et en son alliance irrévocable : « jamais je ne romprai mon alliance avec vous » (Juges 2.1). Cette alliance, qui trouve son point culminant avec la venue de Jésus-Christ, est l'engagement de Dieu à sauver son peuple de tous ses ennemis, intérieurs et extérieurs, et à les amener dans son paradis pour toujours.

Applications

Quelle est notre espérance ? Dieu tiendra toutes ses promesses en faveur de ceux qui l’aiment et qui se reposent sur lui. 

Qu’en est-il de nos ennemis ? Ils sont encore là (les tentations du diable, du monde, de la chair seront encore présentes sur cette terre) mais ils sont désarmés et inoffensifs si notre foi est en Jésus.

Quelle est notre responsabilité ? Regardons-nous dans le miroir et admettons que nous avons trop souvent fait des compromis avec Dieu. Laissons sa lumière briller dans notre cœur et dans nos pensées pour nous montrer ce qui lui déplaît et pour nous montrer où nous devons mener le combat. Par sa grâce et par la puissance du Saint-Esprit dans notre vie, chassons ces ennemis de notre âme qui ont déjà été désarmés par Jésus.

« Je vous ai parlé ainsi, pour que vous ayez la paix en moi. Vous aurez des tribulations dans le monde ; mais prenez courage, moi, j’ai vaincu le monde. » (Jean 16.33)

D’après une série de prédications d’Alexandre SARRAN : https://www.egliselyongerland.org/blog/post/4310

Auteur invité
et
Jeanne.G

Nous avons régulièrement des auteurs invités qui écrivent des articles pour le blog de la Réb'.

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Mince, ça ne s'est pas passé comme prévu.
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