Pour la rubrique "Vie transformée" de ce mois d'avril, on laisse la place à Evelyne, 22 ans, qui va te parler de la manière dont Dieu s'est révélé à elle. En plus d'une formation de responsable de Gestion d'entreprise en région parisienne, Evelyne s'occupe d'une page d'exhortations : Filles de Sarah (réservée aux filles, bien sûr !).
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Une famille "religieuse"
Ma famille est un peu comme toutes les familles africaines : chrétienne de nom et par culture. Les seules fois où j'allais à l'église c'était pour assister à des mariages ou à des baptêmes d'enfants de ma famille. Bref, la société dirait que nous n'étions pas « pratiquants », une expression que je n'aime pas car c'est un pur euphémisme pour dire que nous n'étions pas chrétiens du tout.
Quand j'étais toute petite on me parlait de Dieu. Je n'ai jamais douté de son existence, mais ce Dieu là je ne le connaissais pas, Il ne faisait pas partie de mon quotidien. Chaque soir je faisais la prière du « Notre Père » de façon mécanique, sans bien comprendre le sens concret de cette prière. Je le faisais sûrement pour me donner bonne conscience. J'avais une vision de la vie très œcuménique : je faisais certaines pratiques catholiques et je lisais la Tour de Garde des témoins de Jéhovah.
Curiosité
De nature, je suis une fille très curieuse. Je me posais énormément de questions sur la vie, le monde, l'être humain... J'essayais toujours de répondre aux « pourquoi ? », mais mes questionnements restaient sans réponses. À cette période j'ignorais que les solutions se trouvaient dans la Bible. De toute façon je n'avais aucune envie d'ouvrir ce livre beaucoup trop gros, trop compliqué et avec ses généalogies interminables. Et puis, je ne comprenais pas les codes secrets : « Mt 26:1, qu'est-ce que ça veut dire ce charabia ? »
Malgré cette jeune âme philosophique, je ne m'étais jamais demandé pourquoi il y avait autant de religions. Je pensais qu'on avait tous le même dieu et qu'il suffisait de croire en son existence et faire des bonnes œuvres pour être sauvé et aller au paradis. Je pensais qu'il suffisait d'être une « bonne » personne. Évidemment, je me trompais.
Une bonne personne ?
De l'extérieur on pouvait croire que j'étais une fille normale, gentille, le cœur sur la main. « Je n'ai jamais tué personne, il y a pire que moi ! » me disais-je. Cependant, j'étais une grande voleuse et le mensonge allait de paire avec ce vice. Je mentais tellement que je finissais par croire à mes propres mensonges. Et plus les années passaient et plus ma relation avec mes parents se dégradait. Je me battais littéralement avec ma mère. Avec le temps, je refusais de me soumettre à toute sorte d'autorité. Je ne compte même plus le nombre de fois où mes parents m'ont mis à la porte.
Un manque à combler
Je ressentais un profond manque d'amour. J'ai essayé de combler ce vide en fumant, en me droguant, mais ça ne marchait pas. Je suis donc allée chercher cet amour chez l'être humain. J'ai approfondi mes désirs bisexuels avec des amies, puis ai décidé de me focaliser sur les garçons. J'étais tellement désespérée et à la recherche d'amour que j’enchaînais les relations : j'étais inscrite sur tous les sites de rencontre. À l'âge de 18 ans j'avais déjà eu une vingtaine de petits-amis. Accroc à la masturbation et à la pornographie, je me noyais dans toute cette débauche.
La grâce de Dieu
Un jour, ma cousine m'a invité dans son église. À la fin, le pasteur est venu me voir et m'a dit « Arrête de chercher l'amour de l'homme car cet amour est éphémère, mais recherche plutôt celui de Jésus parce que Lui t'aime en toutes circonstances. » Ces paroles m'ont profondément marquées. À partir de cet instant, j'ai commencé à aller à mon église actuelle et à participer au groupe de jeunes. Mais je n'étais pas encore convertie.
Jusqu'au jour où sur Twitter un jeune homme parlait de Jésus. Le Saint-Esprit m'a convaincu de péché et je me suis mise à pleurer. Pleurer de honte, et de tristesse. Je me suis repentie de tous les péchés que j'avais commis et ils défilaient un par un devant mes yeux.
J'ai donc dit « Seigneur Jésus, transformes-moi, change mon cœur, reste toujours auprès de moi ». Et là j'ai clairement entendu une voix me dire « Ne t'en fais pas, tu es mon enfant ». À ce moment-là je me suis sentie tellement soulagée et remplie d'amour, mes larmes de deuil se sont transformées en larmes de joie.
Ça fait maintenant 4 ans que je marche avec le Seigneur sur le chemin étroit et j'ai l'assurance que j'ai fait le meilleur choix de ma vie !