La même course pour tous
Être disciple de Christ, c'est à la fois la chose la plus merveilleuse, mais aussi la plus difficile ! Crucifier la chair, tuer notre vieil homme, veiller, jour après jour, renoncer à soi-même. Faire le choix de bénir plutôt que de maudire, d'aimer plutôt que d'haïr, de pardonner plutôt que de se venger. Apprendre à s'effacer pour que Christ prenne toute la place. C'est dur.
Probablement nos fardeaux et nos luttes ne sont pas les mêmes. Certains affrontent l'alcoolémie, d'autres la pornographie et l'impudicité, d'autres l'orgueil, la colère, ou encore l'idolâtrie. Bien que la nature de nos luttes diffère, nous menons la même course jonchée d'innombrables obstacles.
Tombons les masques
Certains y arrivent mieux que d'autres en effet, mais il serait erroné de croire que la chute ne fait pas partie de notre course. Et c'est bien parce que nous sommes tous décevants sans exception, d'une manière ou d'une autre, que nous avons besoin des uns et des autres. C'est parce que nous sommes tous soumis à cette même souffrance glorieuse que nous n'avons pas à faire semblant d'être forts simplement pour paraître "bien" devant les autres.
Au contraire. S'il y a bien un lieu où nous ne devrions pas avoir trop de fierté pour admettre que nous sommes faibles, c'est l'église, auprès de notre famille en Christ. Comment pouvons-nous porter les fardeaux des uns des autres si nous ne les partageons pas ? En osant montrer nos faiblesses, nous montrons une image réelle et authentique de l'amour de Dieu : Christ n'est pas venu sauver des bien portants mais des malades.
"Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et chargés..."
Tim Keller citait:
"La grâce de Dieu ne s'adresse pas aux champions de la moralité mais à ceux qui reconnaissent ne pas réussir à bien agir et admettent avoir besoin d'un Sauveur."
Frères et sœurs, donnons-nous les uns les autres le droit d'être vrais et de trouver réconfort auprès des enfants du Seigneur. Lorsque nous serions tentés de juger et de condamner un frère qui tombe mais qui a le désir de se repentir, souvenons-nous de l'état misérable de notre âme à nous aussi.
L'Église n'a pas besoin de champions de la moralité, mais de pécheurs qui reconnaissent leurs fautes, qui dépendent de la grâce de Dieu, et qui transmettent cette grâce à leur tour.