Certains passages de la Parole nous marquent à vie. Tout comme Jacob, nous luttons avec ces passages, et même si nous en tirons une bénédiction, nous repartons boitants. En pensant différemment. En priant différemment. En aimant, parlant, agissant différemment. La vie comme nous la connaissions avant n'existe plus.
La question d’Elie au peuple d'Israël est ce type de texte pour moi. En tant que jeune étudiant, seul dans ma chambre avec une Bible que je commençais à lire, je suis tombé sur ce verset:
Jusqu'à quand aurez-vous un comportement boiteux ? Si c’est l'Eternel qui est Dieu, suivez-le ! Si c'est Baal, suivez-le ! (1 Rois 18.21)
Quand je l’ai lu sur mon canapé, c’était comme si j’assistais à la scène qui se déroulait devant moi.
'“Est-ce toi, qui jette le trouble en Israël ?” Le méchant roi demanda au prophète qu’il avait traqué comme une biche dans la forêt. Il ricana. Peu souvent la proie appelle-t-elle le chasseur ou le poisson, le pêcheur. Mais là, sans armes et seul, le prophète émergea de sa cachette pour défier ses poursuivants, et tous les prophètes du roi, à une confrontation publique.
“ Je ne trouble point Israël; c'est toi, au contraire, et la maison de ton père, puisque vous avez abandonné les commandements de l'Eternel et que tu es allé après les Baals.“ Elie répondit.
“Fais maintenant rassembler tout Israël auprès de moi, à la montagne du Carmel, et aussi les quatre cent cinquante prophètes de Baal et les quatre cents prophètes d'Astarté qui mangent à la table de Jézabel.” (1 Rois 18.18-19).
Achab accepta joyeusement.
La nouvelle se répandit rapidement; le peuple d'Israël se réunit pour voir le spectacle. J'ai pris ma place au sein de la foule. La tension était palpable alors que les prophètes et leur dieux se préparaient à la guerre. Le roi de Baal et son armée de prophètes se tenaient dans un coin tandis que le prophète du Seigneur s'avançait seul, prenant place dans le coin opposé.'
Percé sans arme
Mais, alors que le prophète s'avançait vers la montagne pour faire face aux centaines de prophètes, Elie, avec ses yeux de feu, avait le regard ailleurs. Il nous fixait, se dirigeant vers nous. Il s’approcha de la foule, en nous regardant, et haussa la voix pour que tous entendent :
Jusqu'à quand aurez-vous un comportement boiteux ? Si c’est l'Eternel qui est Dieu, suivez-le ! Si c'est Baal, suivez-le ! (1 Rois 18.21)
Sans armes, il a tiré la première flèche. Sans épée, il m’a planté au cœur. Seul, je tremblais à l’idée qu’il reprenne la parole.
Alors que je lisais ces mots, une vie d’indécision spirituelle est passée devant mes yeux. Se formant devant moi, la créature amphibie, produit d’un cœur mondain et d’une religiosité fragile, a levé la tête. Elle avait l’horrible beauté d’un démon. Cet ange de lumière avait comblé et apaisé ma conscience semi-éveillée à vie, tout en restant assez faux pour condamner mon âme.
Ce dieu que je suivais, n’avait aucun problème avec la tiédeur: les débuts et fins, les allers et retours, ce que je croyais être le dévouement chrétien. Aucun de mes prophètes ne m’avait arrêté, ou protesté quand j’avais pris mon propre chemin. Pendant plus de dix ans, mon dieu était docile, poli, courtois. Il ne demandait pas grand chose, ne me menaçait pas et ne me demandait pas de faire quoi que ce soit dont je n’avais pas envie. Il était assis dans un coin du monde, en me souriant à moi, son bien-aimé.
S'il est Dieu
Le prophète, cependant, servait un autre Dieu. Un Dieu jaloux. Un Dieu qui ne tolérerait pas cette indécision d’avantage. Et ce prophète brûlait avec le feu de son Maître. Elie décida que s’il allait marcher vers sa mort, il allait quitter son peuple semi-éveillé avec une simple question; Encore combien de temps, Ô oiseau de peu de foi, feras-tu des allers et retours entre une branche et l’autre ?
Nous, le peuple, étions les seuls indécis au pied de cette montagne. Les prêtres de Baal étaient décidés, au point même de faire couler leur propre sang. Il se scarifièrent avec des épées pour invoquer une réponse de Baal. Le roi Achab était aussi décidé. Lui et sa méchante femme Jézabel traquaient les prophètes de Yahweh et festoyaient avec ceux de Baal. Elie était décidé. Il se tenait seul devant la légion spirituelle des ténèbres, certain que son Dieu pouvait avaler tous ces féroces vairons.
Un Dieu, s’Il est Dieu, doit être pleinement suivi. Tout réel Dieu doit être complètement obéi.
A cela, une pensée me vint à l’esprit : Un Dieu, s’Il est Dieu, doit être pleinement suivi. Tout réel Dieu doit être complètement obéi. Il demande une décision. Il doit être la réalité la plus importante dans la vie d’un croyant. A ce moment, la magnifique conclusion que j’avais professée pendant des années me rattrapa. Je croyais que Dieu existait. Un être éternel, une Personne infinie, un monarque suprême.
Elie me regarda dans les yeux et dit “Si le monde, ta chair ou ta personne est ton dieu, suis les. Mange, bois car demain tu mourras. Mais si le Dieu de la Bible est Dieu, alors la raison, la justice et ta propre santé mentale crient de toute ta force : Si ce Dieu Glorieux, Puissant et Magnifique veut de toi, tu dois le suivre sans réserve, sans questionnement, sans hésitation.
Comment ai-je répondu au prophète ?
“Le peuple ne lui répondit rien.” (1 Rois 18.21). J’ai rejoins la foule dans ce silence solennel.
Les plus braves d’entre nous ont retenu leur langue. Les puissants hommes n’ont pas protesté. Pas un mot n’a été entendu au pied de cette montagne; tous becs étaient clos. Que pouvions-nous dire pour notre défense?
Si Christ est Dieu
Avant que les rayons du soleil ne frappent les corps oubliés et ensanglantés des prophètes de Baal, avant que le feu ne tombe des cieux et donne à Elie la victoire décisive, avant que le peuple ne se rallie et tue les prophètes et que Elie ne court pour sauver sa vie, la question du prophète m’a brulé : “Encore combien de temps resteras-tu indécis ?”
Pendant encore combien de jours, de mois, d’années prétendras-tu avoir fait ton choix ? “Si Christ est Dieu, suis le. Si le monde l’est, suis le”.
La question d’Elie a-t-elle perdu de sa pertinence ? À ceux ne refusant pas de s'associer à Jésus, mais l’ajoutant simplement à une collection d’autres allégeances : “Pendant encore combien de temps, feras-tu des allers et retours entre une branche et l’autre ?” Entre Christ et l’amour de l’argent. Entre Christ et ce monde. Entre Christ et ton péché préféré. Entre Christ et ta vie confortable et ininterrompue.
Pendant encore combien de temps, chrétien revendiqué, vivras-tu sans conviction, à moitié incliné ? Pendant encore combien de temps persisteras-tu avec tes engagements à moitié éveillés envers Christ ? Encore combien de temps lui prêteras-tu le reste de ton attention, les miettes de ton affection ? “Si Jésus est Dieu, suis le; mais si ta petite amie est dieu, si ta réputation est dieu, si tes plaisirs terrestres, ta carrière est dieu, suis les”
Flirter avec le Tout Puissant
“L’Éternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux” (Exode 20.5). “Au contraire, vous renversez leurs autels, vous briserez leurs statues, et vous abattrez leurs idoles.Tu ne te prosterneras point devant un autre dieu; car l'Eternel porte le nom de jaloux, il est un Dieu jaloux.” (Exode 34.13-14). On ne peut pas flirter longtemps avec le feu dévorant .
Le Dieu chrétien est Dieu, et il ne siégera pas négligemment dans un panthéon d’autres dieux et plaisirs. Il ne supporte aucun rival. Ne savez-vous pas que l’amour pour le monde est synonyme de haine contre Dieu ? (Jacques 4.4). Ce passage, et cette réalité, a été utilisé par Dieu pour me secouer et me ramener à Jésus.
Cher lecteur, Jésus est-il vraiment ton Dieu ? S’il est Dieu (le Jésus de la Bible est Dieu), alors suis le. Je désire que le feu tombe à nouveau, implorant avec Elie “Réponds-moi, Eternel, réponds-moi, afin que ce peuple reconnaisse que c'est toi, Eternel, qui es Dieu, et que c'est toi qui ramènes leur coeur!” (1 Rois 18.37).
Article traduit avec autorisation, merci Pierre !