Comment rompre à la gloire de Dieu ? (13 principes bibliques)

Qu'est-ce que cela signifierait de rompre pour la gloire de Dieu ? Sans rire. Comment mettre fin à la relation d'une manière qui honore Dieu et l'autre personne, d'autant plus qu'il s'agit d'un frère ou d'une sœur en Christ ? 

Si j'avais un centime à chaque fois que quelqu'un s'est assis sur mon canapé, en larmes à cause d'une rupture récente, je serais un homme riche. Je suis pasteur d'une église jeune (la moyenne d'âge est de 28 ans). En règle générale, si vous mettez beaucoup d'hommes et de femmes célibataires dans le même bâtiment, ils vont passer du temps ensemble et finir par se marier. Il est donc tout à fait normal que j'aie des conversations du type « Avec qui dois-je sortir ? » ou « Devrions-nous nous marier ? »

Toutes les relations ne se terminent pas par un mariage. Et malheureusement, les chrétiens ressemblent trop souvent au monde lorsqu'il s'agit de rompre. S'ignorer l'un l'autre. Faire des commérages sur son ex. Se languir de la personne. Lutter contre l'amertume ou se battre pour surmonter la douleur de la perte. Se laisser aller à jeter un coup d'œil rapide à sa page Facebook ou à son compte Instagram. (Est-il passé à autre chose ? Souffre-t-elle encore comme moi ?). 

Si l'Évangile de Jésus fait vraiment la différence, il devrait se manifester dans les pires moments. Mais si les rencontres chrétiennes ne sont pas différentes de celles du monde, notre foi se révèle relativement inutile. 

Voici 13 choses à retenir :

1. N'oubliez pas que nous vivons dans un monde déchu. 

Les rencontres sans risque n'existent pas. Proverbes 13.12 nous rappellent que « un espoir différé rend le cœur malade, mais le désir accompli est un arbre de vie ».

Lors d'une rupture, il y a généralement au moins une personne qui espère encore que les choses vont s'arranger et qui souffre de l'espoir différé. Nous devons avoir des attentes réalistes et espérer en fin de compte non pas en la personne avec qui nous sortons, mais en Dieu qui ne faillit jamais. 

2. Que votre « oui » soit « oui » et que votre « non » soit « non » (Matthieu 5.37). 

Ne tournez pas autour du pot. Si vous savez que vous devez rompre, il est préférable d'arracher le pansement et d'être direct. Cela ne veut pas dire qu'il faut être cruel ; nous sommes toujours appelés à dire la vérité dans l'amour (Ephésiens 4.15) et à ne prononcer que des paroles qui construisent et qui conviennent (Ephésiens 4.29). 

3. Parlez en personne, pas par email, Insta, Facebook ou par téléphone. 

C'est un moyen simple d'honorer l'autre personne et de laisser la place aux questions et à la discussion. 

4. Ne faites pas de la rupture une conversation à sens unique. 

Souvent, la personne à l'origine de la rupture a pris beaucoup de temps pour arriver à ses conclusions, alors elle se décharge et s'en va. Ne faites pas cela. Il est parfois utile de laisser de la place pour la suite de la conversation plus tard, pour ensuite revenir, écouter et faire le point ensemble. L'autre personne peut avoir des questions ou des choses à aborder par la suite. Certaines personnes sont capables de réfléchir de manière autonome, d'autres non. 

5. Soyez plein de grâce et aimant dans la manière dont vous mettez fin à la relation. 

La pire chose que vous puissiez faire est de jeter la pierre et de rejeter la responsabilité sur l'autre personne, non seulement en causant de la tristesse pour la relation perdue, mais aussi en provoquant des sentiments de culpabilité, comme si c'était de sa faute.

Même dans l'acte de rupture, vous devez faire preuve d'attention, de bienveillance et d'amour envers l'autre personne (Ephésiens 4.1-3 ; Colossiens 4.6 ; Tite 3.2). Après tout, c'est un enfant de Dieu, aimé par Dieu, alors qu'est-ce qui vous donne le droit de le traiter différemment de Dieu ?

Si vous n'êtes pas sûr.e de savoir comment faire, trouvez un homme ou une femme chrétien.ne plus âgé.e et pieux.se que vous et demandez-lui de vous aider

6. N'utilisez pas les conseils d'un pasteur, d'un ami proche, d'un parent ou d'un conseiller comme un atout. 

« J'en ai parlé à X, et il/elle pense que nous devrions rompre. »

Il est tentant d'agir ainsi plutôt que de prendre ses propres responsabilités. Lorsqu'il s'agit de décider qui nous épouserons ou non, nous devons prendre conseil. Mais n'oubliez pas qu'en fin de compte, c'est à chaque personne de prendre la décision. Si vous êtes d'accord avec les conseils que vous recevez, assumez-les.

7. Luttez contre l'amertume (Hébreux 12.15). 

Lorsque notre espoir pour la relation est brisé, il est tentant de ressasser les détails dans notre esprit jusqu'à ce qu'ils s'enveniment.

Que pouvons-nous faire pour lutter contre l'amertume ? (Voir les points 8, 9 et 10.) 

8. Présumez les meilleures intentions de l'autre personne. 

Nous lisons dans 1 Corinthiens 13.7 que l'amour « croit tout, espère tout, supporte tout ».

Nous ne pouvons pas pénétrer dans le cœur des autres, ni juger leurs intentions et conclure qu’ils sont malveillants. Présumer de ce qu’il y a de meilleur en eux. 

9. Prêchez la vérité à vous-même (comme dans Psaumes 42.5, Psaumes 62.5). 

Par exemple, lorsque vous êtes tenté par l'amertume, vous pouvez vous en défaire parce que Dieu est droit et juste  nous n'avons pas besoin de nous venger nous-mêmes.

Paul écrit dans Romains 12.19,21 :

Ne vous vengez pas vous-même, bien-aimés, mais laissez agir la colère de Dieu, car il est écrit : C'est à moi qu’appartient la vengeance, c’est moi qui donnerai à chacun ce qu’il mérite, dit le Seigneur. [...] Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais sois vainqueur du mal par le bien.

Nous pouvons pardonner en nous rappelant comment Dieu nous a pardonné en Christ, comme nous le voyons dans Éphésiens 4.32 :

Soyez bons et plein de compassion les uns envers les autres ; pardonnez-vous réciproquement comme Dieu vous a pardonné en Christ.

10.Trouvez votre identité en Christ, et non dans la relation perdue. 

« Oh ! Si je n’étais pas sûr de voir la bonté de l’Éternel sur la terre des vivants !... Espère en l’Éternel ! Fortifie-toi et que ton cœur s’affermisse ! Espère en l’Éternel ! » (Psaumes 27.13-14).

De même que nous trouvons notre identité en Christ quand nous fréquentons quelqu'un, de même, la fin de cette relation ne vous définit pas.

La plupart des membres de l'Église n'y pensent pas autant que vous, alors quand les gens vous demandent comment va votre vie, n'hésitez pas à partager d'autres choses. Faites attention à la façon dont vous partagez les détails de la manière dont vous allez. Surtout si vous avez du mal à encourager l'autre personne par vos paroles.

11.Souvenez-vous de notre responsabilité de faire du bien à tous les chrétiens, même à votre ex-petit ami ou petite amie. 

Après la rupture, il n'y a pas de mal à prendre ses distances ou à fixer des limites pour protéger son cœur - il faut lui laisser le temps de guérir.

D'un autre côté, vous avez la responsabilité de faire du bien à cette personne en tant que frère ou sœur chrétien.ne. Paul dit dans Colossiens 3.13 :

Supportez les uns les autres et, si l’un de vous a une raison de se plaindre d’un autre, pardonnez-vous réciproquement. Tout comme Christ vous a pardonné, pardonnez-vous aussi.

Cela inclut un ex petit ami ou une ex petite amie. 

12. Ne pensez pas qu'après la rupture, vous devez aller dans une autre église. 

Il est possible de rester dans la même église que la personne que vous avez fréquentée. Trop de gens pensent qu'ils doivent partir parce qu'ils se sentent mal à l'aise au début.

Il est plus facile de fuir et d'éviter que de faire le dur travail de vivre « en paix » avec l'autre, et éventuellement (parfois des années plus tard), d'être à nouveau amis. Il n'y a rien de mal à aller dans une autre église, mais nous ne voulons pas partir du principe que c'est la seule chose possible après une rupture. 

13.Souvenez-vous que, quelle que soit la douleur de la rupture, Dieu utilise cette expérience difficile pour vous sanctifier. 

Paul dit dans Romains 8.28 :

Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, ceux qui sont appelés selon son dessein.

Votre rupture est incluse dans l’expression « toutes choses ». Si vous êtes chrétien, Dieu utilise cette expérience pour votre bien. Aussi difficile que cela puisse être, il est en train de vous faire ressembler davantage à son Fils.

Il se peut que vous ne souhaitiez pas de ce réconfort en ce moment. Avec la douleur et le chagrin causés par la perte de la relation, vous avez peut-être envie d'être avec votre ex-petit ami ou votre ex-petite amie. Il se peut aussi que vous ayez envie de vous enfermer dans votre douleur ou votre tristesse. Mais consolez-vous en vous disant que Dieu veut utiliser cette angoisse pour vous purifier, en utilisant des « diverses épreuves » (Jacques 1.2) pour vous aider à ressembler davantage à Christ.

Article traduit avec autorisation, merci Eve-Marie !

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