Démoralisés ?

Êtes-vous parfois démoralisés et découragés ? Les Israélites, à l’époque des Juges (environ 1000 ans avant la naissance de Jésus-Christ), l’étaient aussi. La foi n’immunise pas contre de tels sentiments et les croyants de toutes les époques sont parfois tentés de tout laisser tomber.

Mais ce texte veut encourager les Israélites démoralisés et les croyants aujourd’hui lassés pour surmonter le découragement et progresser avec Dieu. Ce récit nous rappelle qu’on peut et qu’on doit toujours compter sur Dieu qui va terminer ce qu’il a si bien commencé !

Contexte du livre des Juges 

Le livre des Juges est un livre d’histoire dont le but est de raconter le passé pour aider à comprendre le présent. L’auteur raconte l’histoire de la 1ère génération des Israélites qui prit possession de la terre promise occupée par des Cananéens (vers l’an 1000 av. J.-C.). Dieu leur avait promis un lieu de repos, un genre de paradis sur terre, un pays découlant de lait et de miel, où ils pourraient vivre ensemble dans la justice, la sécurité et la paix.

Mais 300 ans après, les promesses de Dieu semblent lointaines. Malgré un début prometteur, les Israélites des générations suivantes sont confrontés à des guerres internes, des idolâtries et des défis constants, suscitant un profond découragement.

C’est à eux qu’est adressé le livre des Juges : l’auteur veut leur faire comprendre comment ils sont passés d’un excellent début à une situation catastrophique, non pour les décourager mais pour les sortir du défaitisme, réveiller leurs aspirations et réorienter leurs attentes.

Et leur histoire, c’est aussi notre histoire : c’est l’histoire du même Dieu fidèle qui accomplit son projet pour son peuple. Et donc si nous, on est démoralisé, ce passage est aussi pour nous, comme le dit l’apôtre Paul : « Ce qui a été écrit d’avance l’a été pour notre instruction. » (Romains 15.4).

Dieu va accomplir son projet à travers les œuvres de notre foi (Juges1.1-7)

Dans notre texte, la tribu de Juda est un exemple de foi qui répond à l’appel de Dieu pour partir à la conquête de Canaan avec l’aide de la tribu de Siméon et Dieu leur donne le succès.

Ce récit s'inscrit dans la grande histoire de la relation entre Dieu et le monde, où Dieu, après avoir créé un monde parfait abîmé par les humains, œuvre à sa réparation. Ultimement couronné par la venue du Messie, ce projet passe par la formation d'un peuple, les Israélites, pour être une vitrine de la justice et de la grâce de Dieu. Canaan, un territoire fertile mais corrompu, est destiné à devenir la demeure de ce peuple racheté. Dans cette histoire, l'obéissance de la tribu de Juda, motivée par la foi, conduit à l'accomplissement du plan de Dieu.

Ainsi, pour nous, l'exemple de nos prédécesseurs dans la foi nous montre que la grâce de Dieu suscite la confiance, cette confiance motive l'obéissance, et l'obéissance est utilisée par Dieu pour accomplir son projet

Son projet est bon pour nous (Juges 1.8-15)

Dieu est en train de réparer le monde et on a une place là-dedans, car Dieu accomplit ordinairement son projet à travers les œuvres de notre foi. Mais ce projet pour la réparation du monde et à la gloire de Dieu vise aussi notre plus grand bien !

Notre texte montre que les succès donnés par Dieu à la tribu de Juda vont entraîner de grandes bénédictions pour le peuple d’Israël. Jérusalem sera la future capitale d’Israël où sera installé le sanctuaire de Dieu. Hébron sera le lieu où David recevra l’onction comme roi de la tribu de Juda et où toutes les tribus lui prêteront allégeance. Les bénédictions de Dieu ruissellent dans tous les sens sous forme de mariage, d’actes de bravoure, de cadeaux, de fontaines.

En tant que croyants, nous faisons partie de la continuité de ce peuple, et nous devons reconnaître que le projet de Dieu, visant à la réparation du monde et à sa gloire, vise aussi notre bien ultime. Dieu nous appelle à lui, veut faire de nous un peuple racheté, et nous conduire selon des lois justes et bonnes. Son projet inclut notre bonheur éternel, une vie sans souffrance, pleine de récompenses et de bénédictions, comparable aux plus grands plaisirs terrestres mais sans fin ni déclin.

Dieu veut nous faire habiter avec lui pour toujours dans un pays découlant de lait et miel, son paradis, le jardin d’Éden ultime qui couvrira un jour la terre entière. En participant à ce projet, nous travaillons pour notre propre bien, comme des ouvriers construisant un château destiné à leur propre habitation. Cette perspective glorieuse devrait nous motiver à répondre à l'appel de Dieu avec foi, à lui faire confiance, et à mettre cette confiance en action. 

On n’y arrivera jamais par nous-mêmes (Juges 1.16-21)

Mais de par leur résistance et leur opposition, les Israélites n’arrivent pas par eux-mêmes à accomplir le projet de Dieu. Notre passage montre qu'il y a des grains de sable dans l'accomplissement du projet de Dieu, des échecs dus à des obstacles externes (adversaires puissants) et internes (le peuple ne fait pas ce que Dieu demande), et que, même au début de la conquête de Canaan, les Israélites ne pouvaient pas accomplir ce projet par eux-mêmes. Cependant, ce texte met en lumière les succès de la tribu de Juda et pose une attente particulière sur elle.

En effet, Jacob avait prophétisé que le leadership viendrait de cette tribu, ce qui se réalise par la venue de David, et surtout par celle de Jésus-Christ, le « Lion de Juda ». Jésus, en venant comme serviteur souffrant, a remporté une victoire bien plus grande que celles des chefs de guerre en s'attaquant au diable lui-même, éliminant le mal à la racine.

Par sa mort et sa résurrection, Jésus a précipité le diable et libéré le monde du pouvoir de la séduction, ouvrant ainsi la voie pour que le règne de Dieu progresse dans nos vies et dans le monde entier. Nous n'y arriverons jamais par nous-mêmes, mais heureusement, Jésus est venu pour accomplir parfaitement ce que nous ne pouvions faire. Le message pour nous, souvent démoralisés, est de se rappeler que Dieu achèvera son projet pour sa gloire et notre bien. 

Applications

Même si nous nous sentons stagnants, démoralisés dans notre marche chrétienne ou nous sommes tentés d'abandonner, ne nous lassons pas de nous remémorer du projet cosmique de Dieu de réparation du monde, et faisons lui confiance au point d’agir en conséquence car Dieu va utiliser ça de manière fructueuse ! Recentrons nos attentes sur Jésus, « qui est l’auteur de la foi et qui la mène à la perfection » (Hébreux 12.2)

Comme le dit aussi l’apôtre Paul :

« Je suis persuadé que celui qui a commencé en vous une œuvre bonne, en poursuivra l’achèvement jusqu’au jour du Christ-Jésus. » (Philippiens 1.6).

Se rappeler du projet cosmique de Dieu de réparation du monde nous amène à l’aimer davantage, à désirer son accomplissement, à grandir en joie et en reconnaissance. Dans le secret de nos cœurs, en famille, en Eglise, en groupe de maison ou en groupe de croissance, rappelons-nous et réjouissons-nous de ses soins quotidiens, la foi, la communauté chrétienne, les progrès accomplis, les prières déjà exaucées...

D'après une série de prédications d’Alexandre SARRAN : https://www.egliselyongerland.org/blog/post/4284

Auteur invité
et
Jeanne.G

Nous avons régulièrement des auteurs invités qui écrivent des articles pour le blog de la Réb'.

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changements
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