Briser les sors de la modernité
« Faux jouet, faux jouet » huaient Danny et Lynn alors que je leur montrais Gros toutou, une de mes peluches. Je devais avoir six ans et eux étaient âgés de dix et douze ans. Je leur affirmais que mes « animaux » étaient réels. Ils me répondaient en me disant de grandir et de cesser d’être un bébé.
Ma réponse avait été de leur lancer un autre animal, celui que j’appelais Gros Ours. Je pensais que si leur en parlais assez, ils finiraient par me croire. Ils me narguaient encore plus, « Faux, faux ». Je peux encore ressentir l’humiliation.
Mais je me rappelle aussi de ma conviction. Bien sûr, je comprenais que mes jouets n’étaient pas réels. Mais je savais aussi qu’il existe plus dans le monde que ce que nos sens immédiats connaissent. Je savais que l’imagination et la foi révèlent bien plus que ce que les non croyants voient. Et de nos jours alors que notre culture se bat pour définir ce qu’est la réalité et comment la définir, ceci est important.
« Aucun autre monde que le mien »
Le combat pour définir ce qui est réel est le cœur d’une scène captivante issue du livre de CS Lewis, Le Fauteuil d’Argent. Jill et Eustace, deux écoliers anglais sont envoyés vers le royaume magique de Narnia par le Lion Asla, afin de sauver le prince perdu Rilian. Celui-ci a été capturé par la Reine-sorcière du Monde souterrain, un région froide et pauvre sous le ciel et les magnifiques terres de Narnia. Au moment où les enfants retrouvent Rilian et le libère, la sorcière apparait. Mais, plutôt que de s’en prendre à eux physiquement, la sorcière tente de les ensorceler afin qu’ils ne souhaitent plus jamais fuir son sombre royaume.
La sorcière lance une poudre magique dans la cheminée rayonnante. Elle joue d’un instrument à corde avec « un grondement régulier et monotone». Puis elle commence à définir une nouvelle réalité aux enfants. Le monde du 20ème siècle ( duquel ils venaient ) n’était que imaginaire. Narnia, avec ses animaux parlants, ses étoiles brillantes, son soleil éclatant et ses vives couleurs n’était qu’ une fantaisie. « Un monde comme celui là n’a jamais exister » dit la sorcière. Les enfants répètent après elle ses mots. Ensuite elle affirme « il n’a jamais exister un autre monde que le mien ». Ils répètent encore une fois. Ils s’enfoncent dans ce mensonge, et ressentent le soulagement d’arrêter de se battre contre son sort. Ils sont presque perdu.
L’ensorcellement moderne
« Il n’a jamais exister un autre monde que le mien ». Est-ce que quelqu’un vous ensorcelle avec ces mots ? Vous disant que vos croyances chrétiennes démodées vous placent « du mauvais côté de l’histoire » Le vibrant enchantement qui s’en dégage vous pousse à vous questionner : « et si c’était le cas ? ». La reine-sorcière répète calmement, mais sans arrêt ses mensonges. Elle vous dit tout ce qu’une personne éduquée et réfléchie sait:
- Le monde n’a pas été créé à partir de rien par une sorte de Dieu personnel. Avec personne au-dessus de nous, nous déterminons notre propre importance.
- Un embryon présent dans le ventre d’une femme n’est pas encore un être humain. C’est juste une partie de son corps qui est sous son contrôle individuel.
- Le pouvoir est la motivation cachée derrière chaque individu ou groupe . Si vous appartenez à un groupe majoritaire, vous ne pourrez jamais cessez d’être un oppresseur. Si vous appartenez à un groupe minoritaire, vous resterez toujours une victime.
- Vous pouvez pour autant, déterminer votre genre quel que soit votre sexe biologique. S’opposer à un processus de « transition » est un acte de haine qui mène à des dépression et même au suicide.
- Ce dont j’ai besoin c’est d’être libéré de n’importe quelle personne, morale ou groupe qui m’empêche de m’exprimer. Je n’ai pas besoin d’être libéré de moi-même, j’ai besoin d’être libéré en moi-même
«Ceci sont des simples vérités », dit la reine-sorcière d’aujourd’hui alors qu’elle ajoute encore plus de poudre au feu « s’y opposer c’est perdre le droit de parler, de travailler ou d’avancer. Il n’y a jamais eu d’autre monde que le mien».
Du coté de Aslan :
Finalement, les enfants et le prince Rilian succombent à l’enchantement. Ils ne peuvent à présent plus voir Narnia. Peut-être que leurs seuls souvenirs sont des vestiges de rêves. Mais, dans leur quête pour sauver le prince se trouve un autre compagnon. Puddleglum, une étrange créature, plutôt austère appelée touille-marais. Mais sa personnalité sombre le rend plus résistant à l’enchantement.
Avant qu’il ne soit trop tard, Puddleglum se réveille au prix d'un grand effort et se rapproche de la cheminée. Il piétine les flammes à l’aide d’un de ses pieds. La douleur lui remet les idées en place. Il arrive à éteindre la majeure partie du feu, ruinant les effets de la poudre magique. La sorcière enrage mais les enfants commencent à retrouver leurs esprits.
Ensuite, Puddleglum confronte la reine-sorcière avec l'une des plus belle réponse de la littérature anglaise :
"Un mot, madame, dit-il en s'écartant du feu pour revenir vers elle en boitant, à cause de la douleur. Un mot... Supposons que nous ayons seulement rêvé, ou inventé, toutes ces choses: arbres, herbe, soleil, lune, étoiles et même Aslan.
Supposons. Alors, tout ce que je peux dire, c'est que, dans ce cas, les choses inventées ont l'air sacrément plus importantes que les vraies. Supposons que ce puits noir que vous avez pour royaume soit vraiment le monde, le seul. Eh bien, ce monde me paraît vraiment minable. Et c'est amusant, quand on y pense. Si vous dites vrai, nous ne sommes que des bébés en train d'inventer un jeu. Mais quatre bébés qui jouent sont capables de construire un monde imaginaire qui réduit le vôtre à presque rien. C'est pourquoi je m'en vais rester dans le monde imaginaire. Je suis dans le camp d'Aslan, même s'il n'y a pas d'Aslan à sa tête. Je vais vivre en Narnien autant que je le pourrai, même s'il n'y a pas de Narnia du tout."
« Quatre bébés qui jouent sont capables de construire un monde imaginaire qui réduit le vôtre à presque rien » Ce que nous voyons à travers l’imagination de la foi (fondée sur la parole révélée de l’écriture) est bien plus intéressant et merveilleux que tous les discours apparemment sophistiqués d’un monde égocentrique.
Ouvre ses yeux :
Il y a très longtemps, le prophète Elisée à mis en garde le roi d’Israël à propos des intentions du roi de Syrie. Sa connaissance divine à sauver de la guerre et de la destruction le roi d’Israël. Le roi de Syrie a donc voulu capturer Elisée. Il fit encercler la ville ou Elisée résidait avec son armée et ses chars . Très tôt le matin, le serviteur d’Elisée paniqua en voyant le siège présent dehors.
Le servant dit à Elisée : « Ah ? Mon seigneur, comment ferons-nous ! Il répondit : Ne crains point, car ceux qui sont avec nous sont en plus grand nombre que ceux qui sont avec eux. Elisée pria, et dit : Eternel, ouvre ses yeux, pour qu’il voie. Et l’Eternel ouvrit les yeux du serviteur, qui vit la montagne pleine de chevaux et de chars de feu autour d’Elisée. » (2 Rois 6.15-17)
Les yeux des mortels voient seulement des choses terrestres. Les féroces soldats syriens et leurs chariots entouraient la ville. Mais les yeux de ceux qui ont la foi, par l’esprit virent une réalité beaucoup plus grande. L’armée de Dieu, grande et puissante, a protégé le prophète et sa ville. Les anges de Dieu avaient des chariots de feu ! Le roi de Syrie n’a pas été celui qui a défini la réalité.Il existe des choses beaucoup plus grandes que ce que les yeux voient. Le Dieu souverain règne encore et fait toute chose bonne selon son plan.
Est- ce une fantaisie ? Les yeux de celui qui a foi, ouverts par l’Esprit, voient une réalité plus grande. Hébreux 12.1 nous dit que : “ nous sommes environnés d’une si grande armée de témoins » : tous ceux qui nous ont précédés dans la foi. Le prétendu « monde réel » de l’incrédulité d’aujourd’hui s’écroule sous l’effet d’une uniformitée ennuyeuse et d’un emprisonnement sans intérêt sur soi. La vision de l’Ecriture révèle une réalité plus glorieuse.
L’enchantement sombre décrédibilisée
Lorsque que nous prenons place aux cotés des Saints qui nous ont précédés, nous pouvons être évités ou méprisés par les contemporains d’aujourd’hui. Qu’il en soit ainsi. Pensez à la compagnie que nous pouvons avoir. Marie Madeleine, Athanase d’Alexandrie, Jean Calvin, Christina Rosserti, et ceux encore parmi nous : Joni Eareckson Tada et John Piper, nous regardent en encourageant notre cheminement.
D’innombrables autres personnes nous rejoignent à travers les siècles. Nous sommes tous liés par le témoignage de la foi en Jésus. Cette multitude merveilleuse décrédibilise le cœur de l’enchantement sombre qui tente de s’emparer de notre culture. Combien est faible et solitaire n’importe quelle vision du monde qui tourne autour de moi. Dieu a tellement plus.
Comment pourrai-je me débrouiller tout seul, en prétendant être mon propre souverain, flottant dans le vide ? Au contraire, en acceptant la souveraineté de Dieu, je fais partie de tous les Saints et de la création glorieuse. Nous marchons à présent par la foi et non par notre vision physique. Le cadeau de la foi nous montre la vision spirituelle de la réalité glorieuse de Dieu.
J’ai encore Gros toutou. Il est assis au-dessus de mon buffet. De temps en temps quand je passe devant, je le caresse et lui parle. Je sais qu’il n’est pas réel. Je sais aussi que l’imagination et la foi révèlent des choses qui ne peuvent pas être vues par le monde. Je sais que Dieu, qui est entré dans le monde, en chair et en os, est réellement mort, et est ensuite ressuscité dans ce monde pour la vie éternelle.
Le monde peut dire :« Faux jouet ». Moi je dis : « Vrai ! Vrai ! Réel ! Réel ! »
Article traduit avec autorisation, merci Sophie !