Est-ce que c'est mal de "suivre son coeur" ?

Si vous parcourez vos réseaux sociaux ou votre fil Pinterest, si vous regardez un film ou si vous écoutez les derniers hits du moment, vous finirez par tomber sur la phrase « suis ton cœur ». Ce mantra populaire semble assez innocent mais que signifie vraiment « suivre son cœur » ? Et, plus important encore, que dit la Bible à ce sujet ?

Voici quelques exemples de textes bibliques qui mentionnent le cœur :

Proverbes 3.5 : « Confie-toi à l'Éternel de tout ton cœur et ne t'appuie pas sur ton intelligence ».

Jérémie 17.9-10 : « Le cœur est trompeur par-dessus tout et désespérément méchant. Qui peut le connaître ? Moi, le Seigneur, je sonde le cœur, j'éprouve l'intelligence...»

Proverbes 4.23 dit : « Garde ton cœur plus que tout autre chose car de lui viennent les sources de la vie ».

Ces exemples montrent clairement que les chrétiens devraient réfléchir à deux fois avant de suivre leur cœur. Examinons de plus près pourquoi il en est ainsi.

Pourquoi « suivre son coeur » n’est pas biblique ? 

Le problème avec le fait de suivre notre cœur est que : premièrement, notre cœur est naturellement pécheur à cause de notre nature pécheresse, deuxièmement, notre cœur remplace Dieu comme autorité dans notre vie, puisque nous ne suivons plus sa volonté mais la nôtre.

Vivre selon le mantra « suis ton cœur », c'est se fier à soi-même, ce contre quoi de nombreux passages des Ecritures nous mettent en garde (par exemple Jérémie 17.5, Proverbes 3.5). Il est dangereux de se fier uniquement à soi-même car cela nous élève au-dessus de Dieu en tant qu'autorité ultime. En effet, nous pensons que nous savons mieux que lui ce qui est bon pour nous et que nous sommes plus importants.

Au contraire, notre confiance doit être placée uniquement en Dieu dont les voies sont plus élevées que les nôtres (Ésaïe 55.8-9).

Lorsque nous invitons Jésus dans notre cœur et dans notre vie, nous lui demandons d'être notre Seigneur et notre Sauveur. Le dictionnaire définit le mot « seigneur » comme un « maître ou un dirigeant ». Ainsi, lorsque nous demandons à Jésus d'être notre Sauveur, nous nous soumettons à lui en tant que Seigneur et Maître, lui permettant de régner sur tout - nos vies, nos décisions, et même nos cœurs - parce que nous lui faisons confiance.

Nous nous soumettons à son autorité. Cela signifie également que nous soumettons notre volonté à la sienne.

Dans le Notre Père, Jésus a enseigné à ses disciples à prier : « Que ton règne vienne, que ta volonté soit faite sur la terre comme au ciel ».

La volonté de Dieu est toujours notre meilleure option ; elle est toujours pour notre bien (Romains 8.28). Pourtant, lorsque nous décidons de suivre notre cœur, nous rejetons la volonté de Dieu pour nous, poursuivant à la place nos propres volontés imparfaites.

Un bon exemple de cela se trouve dans Matthieu 16.21-26. Ici, Jésus reproche à Pierre d'avoir dit qu'il ne laisserait jamais venir à lui le mal que Jésus avait prédit. J’étais souvent confus devant ce qui semblait être une réprimande trop sévère de la part de Jésus lorsqu'il dit à Pierre au verset 23 : « Arrière de moi, Satan ! Tu es une offense pour moi...» Après tout, Pierre essayait seulement de protéger Jésus.

Mais la suite du verset 23 explique pourquoi Jésus a réagi avec une telle sévérité : «...car tu ne t'occupes pas des choses de Dieu, mais de celles des hommes. »

Jésus a réagi comme il l'a fait parce que Pierre était en conflit avec la volonté de Dieu. Pierre avait de bonnes intentions mais il ne comprenait pas ce que la mort de Jésus allait accomplir. Il ne voyait que les souffrances injustes et la mort atroce de Jésus. Pourtant, sans cela, le plan de salut de Dieu pour toi et moi n'aurait pas pu être achevé.

Je prie pour que nos vies reflètent ce que Jésus a prié quelques instants avant son arrestation dans le jardin de Gethsémani :

« Cependant, ce n'est pas comme je veux, mais comme tu veux » (Matthieu 26.39).

Les effets de « suivre son coeur » 

Dans une culture obsédée par le « moi », nous devons, en tant que chrétiens, veiller à ne pas laisser un tel état d'esprit égocentrique imprégner nos vies. Suivre son cœur n'est qu'une partie de l'idolâtrie flagrante qui nous entoure aujourd'hui, une idolâtrie qui remplace le seul vrai Dieu par nous-mêmes et nos désirs.

L'expression « suivez votre cœur » nous fait nous sentir bien : nous aurions le pouvoir de contrôler notre vie. Elle nous donne un faux sentiment d'autorité, une autorité que seul Dieu possède.

Lorsque les gens suivent leur cœur et font ce qu'ils veulent, il y a des conséquences non seulement pour eux mais aussi pour les personnes qui les entourent. Ils perturbent ou ruinent stupidement la vie des autres, simplement parce qu'ils suivent la voie tracée par leur cœur pécheur.

Ce ne sont là que quelques-uns des effets dont Dieu voulait nous préserver lorsqu'il nous a dit de lui obéir et de tout lui remettre parce qu'il sait bien mieux que nous ce qui est bon pour nous.

Heureusement, Dieu nous offre une meilleure façon de vivre. En marchant dans sa volonté, nous pouvons avoir la paix, la joie et l'espérance, sachant que nos vies sont entre les mains de notre Dieu omniscient qui nous aime inconditionnellement (Jean 3.16).

Suivre Christ 

Le mantra « suis ton cœur » n'est pas biblique (voir Proverbes 3.5-6). En l'appliquant, nous plaçons notre confiance dans nos cœurs pécheurs, trompeurs et désespérément mauvais, et nous élevons nos volontés au-dessus de la volonté parfaite de Dieu.

La Bible indique clairement que nous devons placer notre confiance dans notre Père aimant. Sa volonté est bien meilleure que tout ce que nous pouvons imaginer.

Faisons-lui confiance par-dessus tout, en suivant Christ dans ses voies.

Article traduit avec autorisation, merci Mary ! 

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