Simon Archambault nous propose une série en trois articles sur l'estime de soi. Cliquez ici pour le premier article et ici pour le 2e.
Les heureuses conséquences de regarder à Christ plutôt qu’à soi-même
Quelles sont les heureuses conséquences de chercher son identité et sa valeur dans la Bonne Nouvelle de ce que Dieu a fait par grâce pour nous en Jésus ? Eh bien, à l’inverse de l’égo qui s’enfle, souffre et attire l’attention sur lui, la Bonne Nouvelle de la grâce produit la liberté, nous pouvons arrêter de tout ramener à nous-mêmes et rediriger continuellement nos regards sur Jésus et son œuvre. La Bonne Nouvelle produit aussi le repos, car nous arrêtons de nous reposer sur nos accomplissements et nous pouvons quotidiennement nous réjouir de ce que nous sommes en Jésus. La croix devient alors le rappel continuel que notre identité est définie et scellée par ses accomplissements à Lui, non les miens. Et finalement, l’évangile produit l’humilité. On peut donc arrêter de tout ramener à soi-même. On peut aussi arrêter de toujours nous prendre trop au sérieux, de se sentir si facilement vexés, attaqués ou blessés. On peut célébrer les autres et leurs accomplissements sans se sentir menacés, car on arrête de se comparer aux autres. Nos standards d’identité et de valeur ne sont plus les autres, mais Christ et sa Parole. Si quelqu’un réussit moins bien que nous, c’est par amour que nous voudrions humblement l’aider et si quelqu’un réussit mieux que nous, nous voudrions le célébrer avec sincérité et apprendre de lui. C’est une liberté incroyable, libérés en Jésus, nous pouvons prendre réellement plaisir dans des choses qui ne sont pas centrées sur soi et qui ne nous concernent pas du tout.
Plus encore, celui qui s’oublie et fixe ses regards sur christ ne sera pas particulièrement blessé par la critique, car sa valeur se trouve en Jésus. Mais il ne va pas non plus l’ignorer et se refermer sur lui-même, car par amour pour Jésus, il désire progresser et grandir en maturité et en témoignage. Il va donc recevoir la critique, même celle qui est mal formulée, il ne se sentira pas attaqué et il retiendra ce qui est bon, vrai et pour la gloire de Dieu dans la critique, et travaillera sur lui-même. La liberté de l’oubli de soi en Jésus apporte une stabilité incroyable et nous protège aussi des deux extrêmes, nous laisser blesser facilement et nous écrouler comme un château de cartes ou l’inverse, nous définir seuls et rejeter toutes les critiques pour ainsi devenir susceptibles et déconnecté de la réalité. Plus nous comprenons les profondeurs incroyables de l’évangile et plus nous comprenons combien nous sommes naturellement corrompus et déchus, mais que Christ est un Seigneur-Sauveur parfait, plus nous voulons comme conséquence que Christ gouverne davantage notre vie afin d’être transformés pour sa gloire.
Conclusion
Pour conclure, nous devons prendre conscience qu’à tous les jours de notre vie, nous serons confrontés à la tentation de nous écouter et d’analyser ce que pensent les autres de nous-mêmes. C’est alors que nous devons faire comme le psalmiste dans les psaumes 42 et 43, nous devons arrêter de nous écouter et commencer plutôt à nous parler en déclarant ce que la Parole de notre Seigneur, Sauveur et Créateur déclare de nous à la place. Je dois arrêter de m’écouter et d’écouter les autres et commencer plutôt à me parler et rediriger mes regards vers Christ, son œuvre et ce que lui dit de moi.
Pour plus de ressources je conseille le livre de Tim Keller “La liberté dans l’oubli de soi” dont je me suis grandement inspiré pour cette série d’articles. Finalement, le travail d’un leader ou d’un pasteur jeunesse n’est donc pas de valoriser à tout prix un jeune et ainsi nourrir la bête intérieure de l’égo, mais plutôt de l’amener à détourner son regard de lui-même et de le rediriger vers Christ.