N'ayons pas peur !

Parfois, nous avons l’impression d’être démunis devant un obstacle qui empêche nos projets et peut-être même notre marche avec Dieu, nos progrès dans la foi et cela produit en nous stress, angoisse, panique, désespoir... Quel est cet obstacle pour moi ? Une relation abîmée ? La maladie ? Une douleur physique, psychique, émotionnelle ? Une mauvaise habitude ? Un burn-out ?

Dans notre passage, les Israélites font face à des obstacles majeurs susceptibles de les intimider totalement, de les dépasser et de les rendre incapables d’avancer. À travers l’histoire de trois juges (Otniel, Ehoud et Chamgar), nous pouvons comprendre pourquoi, si nous sommes croyants, nous n’avons pas à avoir peur des ennemis ou des obstacles qui sont sur notre route.

N’ayons pas peur, parce que si nous sommes croyants, le Dieu de notre histoire est pour nous !

Dieu compatit à nos cris (Juges 3.7-11)

Notre passage est un récit plutôt générique qui vise non les détails mais la description initiale d’un motif qui va se répéter dans le livre : l’infidélité des Israélites, entraînant le châtiment de Dieu sous la main d’une puissance étrangère, les cris des Israélites puis finalement l’arrivée d’un libérateur (juge) envoyé par Dieu.

On lit d’abord l’histoire d’Otniel dans laquelle on assiste aux cris des Israélites et à la réponse immédiate et généreuse de Dieu qui leur suscite tout de suite un libérateur et accorde une durée de paix par le moyen du juge Otniel cinq fois plus longue que la durée de l’asservissement au méchant roi Kouchân-Richeatayim. Quel contraste entre la désobéissance des Israélites et la fidélité de Dieu qui n’abandonne pas son peuple !

« Ma voix s’élève à Dieu, et je crie ; ma voix s’élève à Dieu, et il tend l’oreille vers moi. » (Psaumes 77.2).

Dieu entend nos cris et compatit à nos peines : même s’il nous éprouve et nous corrige pour notre bien, il ne prend aucun plaisir à nos souffrances.

Dieu gagne facilement (Juges 3.12-30)

Le motif se répète : les Israélites firent encore le mal aux yeux de l’Eternel (Juges 3.12). Ils sont dépossédés de la ville des palmiers (Jéricho) puis crient à l’Eternel qui leur suscite un libérateur Ehoud (Juges 3.15).

Dans notre passage, Ehoud libère le peuple d’Israël et humilie les oppresseurs moabites. Gaucher, il cacha une épée à double tranchant sous ses vêtements du côté droit, sachant que les gardes vérifiaient habituellement le côté gauche pour rechercher des armes. Ehoud se présenta ensuite devant le roi Eglôn pour lui remettre un message secret de la part de Dieu. Le roi lui permit alors de lui parler en privé. C'est ainsi qu'Ehoud sortit son épée de sa hanche droite et la planta dans la graisse du ventre du roi très corpulent. Après avoir assassiné le roi, le juge s'échappa et sonna de la trompette pour alerter les Israélites. Ils se rassemblèrent et attaquèrent les Moabites, infligeant une grande défaite à leurs oppresseurs.

L’histoire est racontée de manière ironique et sarcastique pour faire comprendre aux Israélites qui relisent le récit (et à nous aujourd’hui) que Dieu gagne facilement. Les Israélites l’ont échappé belle, mais Dieu n’a pas gagné de justesse.

Dédramatisons nos épreuves, car aucune impressionne le Dieu tout-puissant auquel rien ne résiste.

Nos épreuves sont là car Dieu l’a permis mais elles ne font pas le poids (comme le gros Eglôn) devant notre Dieu !

Dieu est toujours capable (Juges 3.31)

Dieu n’est jamais à court d’idées ou de moyens (parfois inattendus) pour intervenir dans nos situations difficiles et nous en délivrer. Notre passage finit par la très courte histoire du juge Chamgar (c’est un nom probablement non israélite, sûrement d’origine païenne en référence à une idole cananéenne mais Chamgar se serait converti à la religion juive).

Le juge terrasse six cents philistins à l’aide d’un aiguillon à bœufs (outil d’agriculture permettant de faire avancer l’attelage de bœufs) et l’on voit comme Dieu emploie des moyens tellement inattendus pour sauver son peuple. C’est en effet le cas tout au long de l’Histoire et cela trouve son apogée lorsqu’il s’est lui-même fait homme en la personne de Jésus (Yeshouah) pour prendre sur lui le châtiment des fautes de ceux qu’il veut délivrer et sauver. En fait, Otniel, Ehoud et Chamgar nous parlent de Jésus!

Dieu peut dès demain intervenir de manière surnaturelle dans notre vie pour nous accorder ce qu’on lui demande, alors n’arrêtons pas de lui demander l’impossible à nos yeux !

Et même s’il ne nous accorde pas dès demain cette délivrance, on peut quand même continuer de marcher par la foi vers l’avenir éternel et parfait qu’il a préparé pour ses enfants, où toute peine sera consolée, où toute injustice sera corrigée et où tout péché sera aboli.

Applications

  • Même si ce qui est devant nous semble insurmontable, n’ayons pas peur ! Si nous sommes croyants, si nous plaçons notre confiance en Jésus, alors le Dieu qui gouverne notre histoire est pour nous. Notre Dieu gagne facilement, notre Dieu est toujours capable.
  • Puisque notre Dieu compatit à nos cris, exprimons lui nos cris. Nous pouvons parler à Dieu sans aucune honte. Nous pouvons pleurer et lui dire ce que nous pensons. Et si nous n’arrivons pas à trouver les mots, il nous comprend quand même parfaitement !
    Si nous sommes attachés à Jésus par la foi, Dieu nous aime sans réserve. Nous sommes précieux pour lui. Il nous chérit. Nous sommes la prunelle de ses yeux  (Psaumes 17.8 ; Deutéronome 32.10). Pouvons-nous nous rappeler un peu plus souvent que Dieu nous aime comme cela ? Il ne nous repousse jamais, il n’est jamais trop occupé. Dieu est toujours proche de nous, attentif, intéressé, investi et miséricordieux.
  • Puisque notre Dieu gagne facilement, remettons-lui la bataille. Laissons-le combattre pour nous. Laissons-le porter nos fardeaux, puisque c’est ce qu’il veut ! « Déchargez-vous sur lui de tous vos soucis, car il prend soin de vous » (1 Pierre 5.7). Nous sommes certains de l’issue : un jour, il gagnera cette bataille !
  • Et puisque notre Dieu est toujours capable, ne baissons pas les bras. Ne perdons pas courage. Dieu est toujours capable de nous délivrer, aujourd’hui, demain peut-être et assurément un jour où tout sera restauré et où le mal n’existera plus. Nous sommes sûrs d’arriver à cette destination, non seulement parce qu’Otniel, Éhoud et Chamgar sont venus comme des exemples du salut que notre Dieu compatissant accorde généreusement à son peuple, mais surtout, parce qu’une fois pour toutes, « lorsque les temps furent accomplis », Jésus le juge-sauveur-libérateur ultime est venu pour nous. Il a vécu pour nous, il est mort pour nous, il est ressuscité pour nous et il est monté au ciel pour nous, afin de nous préparer une place dans la maison du Père.

D’après une série de prédications d’Alexandre SARRAN : https://www.egliselyongerland.org/blog/post/4336

Auteur invité
et
Jeanne.G

Nous avons régulièrement des auteurs invités qui écrivent des articles pour le blog de la Réb'.

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