Perdre de sa liberté : un faux problème ?

S'engager dans quelques projets que ce soit implique plusieurs choses, qui peuvent être difficile à appréhender : perdre de sa liberté (pour se retrouver lié par une décision), se lancer dans une forme d'inconnu (en ne maîtrisant pas forcément tous les tenants et aboutissants du choix posé)... Réfléchissons dans cet article à cette question de la liberté !

I - Perdre de notre liberté, un élément anxiogène

Remarquons qu’il est tout à fait normal que l’idée de perdre de sa liberté puisse être un facteur anxiogène : choisir de faire des études de lettre, c’est renoncer à faire des études de médecine, et cela implique d’abandonner l’idée d’être un jour médecin. Choisir de venir régulièrement au groupe de jeune du samedi soir, c’est renoncer aux matchs de foot du samedi soir. Choisir de s’engager dans des fréquentations amoureuses, c’est renoncer à toutes autres relations sentimentales etc.

Et choisir de devenir chrétien, c’est renoncer à la « vaine manière de vivre que vous aviez héritée de vos pères » (1 Pierre 1.18).

Bref, choisir et s’engager implique forcément de restreindre en retour de sa liberté. Mais ce n’est pas forcement quelque chose qui est vu négativement dans les Ecritures.

II - Quelques éléments bibliques

Encore une fois, partons de l’exemple de notre relation avec Dieu.

Jésus nous dit en Mt 11.29 : « Prenez mon joug sur vous ». Le joug, c’était une pièce en bois qui permettait d’atteler deux bœufs ensemble, pour le travail dans les champs.

Vous êtes d’accord que s’imaginer être attaché par le cou à une autre personne, ça ne parait pas la chose la plus libératrice qui soit de prime abord.

Mais Jésus va continuer son propos :

« et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur; et vous trouverez du repos pour vos âmes. Car mon joug est doux, et mon fardeau léger. » (Mt 11.29-30)

Oui, si on est attaché au Christ, on n’est pas libre de faire tout ce que l’on veut, puisque nous ne nous appartenons plus (1 Co 6.19), mais nous appartenons au maître qui nous a offert d'être sous son joug bienveillant. Et nous parlons de Dieu lui-même, qui nous a « rachetés à un grand prix » (1 Co 6.20), en venant mourir sur la croix pour nos péchés.

Mais en fait, comme ce maître est « doux et humble de cœur », le fait de lui appartenir est quelque chose de positif. C’est en fait une vraie liberté.

Avant d’être chrétien, nous étions esclaves du péché, mais nous pensions être libres, ce qui était un leurre. La seule liberté qui s’offrait à nous était de pécher et de nous détourner de Dieu, ce qui est un esclavage.

Maintenant, nous sommes esclaves du Christ, et de façon paradoxale, nous avons ainsi gagné la vraie liberté, un affranchissement.

« Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres » (Jn 8.36)

Ce petit développement doit nous permettre de comprendre que la restriction d’une forme de « liberté » n'est pas forcément négative, et elle est même nécessaire pour sauver notre âme dans le cas du salut.

Conclusion :

N'aie donc pas peur de faire des choix dans ta vie, en accord avec la Parole de Dieu. S'engager implique effectivement de perdre de sa liberté de choix, mais c'est quelque chose de nécessaire !

Colin, 24 ans, Diplômé de Sciences-Po Lyon, et étudiant à la faculté de théologie Jean Calvin. Amateur de sport, de musique... et de tout ce qui se rapporte de près ou de loin à la question de Dieu !

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Mince, ça ne s'est pas passé comme prévu.
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