Pourquoi tu as besoin d'avoir une meilleure image du paradis

« Tout le monde veut aller au Paradis. Il surpasse tous les autres endroits, il n’y a pas de doutes. Tout le monde veut aller au Paradis, mais personne ne veut y aller maintenant. » (Everybody Wants to Go To Heaven, Kenny Chesney)

C’est ce que dit la vieille chanson de country, et pendant la chanson nous pouvons inconsciemment hocher de la tête. La plupart d’entre nous ne veulent vraiment pas aller au Paradis, du moins, pas maintenant. Nous savons que nous devrions, et nous savons que c’est mieux que tous autres endroits, alors forcément nous voulons y aller, mais non pour les bonnes raisons. Nous voyons le paradis comme peu attrayant, comme une alternative à l’enfer.

Et qui peut nous en blâmer ? Selon notre culture, l’enfer est une fête quand le paradis est stérile et maussade. En tant que chrétiens, nous avons écarté la première idée, mais je ne suis pas si sûre pour la seconde idée. Nous savons que l’enfer n’est pas cool, mais nous ne sommes pas convaincus que le paradis le soit aussi. Regarde simplement les représentations que nous donnent des sources dites « chrétiennes ».

Si nous croyons les peintures, l’éternité se passe assis sur des nuages à jouer de la harpe. Si nous croyons ceux qui supposément y sont allés et qui en sont revenus, c’est rempli d’ailes et de contentement. Mais au fond, nous savons qu’après un million d’années, ces sentiments satisfaisants deviennent fades. Nous sommes la génération qui cherche un but, prête à lutter, à se battre et travailler dur pour faire une différence ici-bas. Donc c’est un peu du laisser-aller que d’imaginer devenir sédentaire dans la prochaine vie. C’est pour ça que les représentations du paradis ne nous attirent peu.

Mais peut-être que les « portes perlées » ne sont pas comme nous les imaginons.

Le véritable Paradis raconté au présent

Pour commencer, ces « portes perlées » ne sont même pas dans le Paradis, enfin, pas comme nous le pensons. La Bible utilise le mot « paradis » pour désigner différents termes :

  • Le ciel et l’espace (Genèse 15.5, Hébreux 12.26)
  • La place des anges et le trône de Dieu (parfois avec des noms spéciaux, comme « les cieux des cieux» en Deutéronome 10.14, ou « le troisième ciel » à 2 Corinthiens 12.2)
  • Le Ciel Nouveau et la Terre Nouvelle (Apocalypse 21.1)

Bien qu’il y ait beaucoup de nuances, et de débats à avoir sur ce sujet, quand nous pensons au paradis, nous pensons généralement au deuxième exemple. Alors que la Bible en parle très peu, Esaïe et Jean en on eut des aperçus et ont en font des descriptions, radicalement différentes de notre point de vue moderne. Le paradis n’est pas fait de nuages, même si le trône est entouré de tonnerre, d’éclairs et d’arcs-en-ciel (Apocalypse 4.3-5). Il n’y a pas d’harpes en vue, mais un millier de choristes unis dans une puissante adoration. Ceci est le paradis dans lequel nous entrons quand nous mourrons, où nous sommes « absents de notre corps, et … présent avec le Seigneur » (2 Corinthiens 5.8). Cependant, il n’y a pas beaucoup plus de choses que nous savons sur ce que ce sera ou ce que nous y ferons.

En fait, cela nous amène à la deuxième chose que nous devons corriger dans notre vision du paradis : sa durée. Si nous réfléchissons sur le paradis à partir de la deuxième définition, nous passons à côté d’une énorme partie, et tout le reste du Paradis. Après tout, la salle du trône au Paradis a toujours existé, au moins du temps d’Esaïe. Mais Jésus parle comme si un nouveau allait venir dans Matthieu 25.1, comme dans beaucoup d’autres paraboles. Le ciel s’ébranlera (Hébreux 12.26), s’ouvrira (Apocalypse 19.11), et quelque chose d’encore plus grand viendra, un Nouveau Ciel et une Nouvelle Terre (Apocalypse 21) . C’est ici que l’éternité se passe, et c’est ici que toutes choses mauvaises deviennent à nouveau correctes.

Le Paradis à venir

Ce Nouveau Ciel brise toutes nos notions culturelles préconçues. Nous adorons, soit, mais cette adoration est manifestée de différentes manières. Ce n’est pas seulement jouer de la harpe et chanter, c’est travailler dans des villes et les gouverner et y faire des actions mélioratives (Luc 19.17). Ce ne sont pas seulement des émotions positives. C’est habiter dans la présence de Dieu qui est plénitude de joie (Psaumes 16.11), qui est l’accomplissement de toutes nos aspirations, qui nous satisfait de bonnes choses. Nous allons avoir l’Eternité pour découvrir, sonder les profondeurs inépuisables de la bonté du Roi.

Le Roi, qui n’est pas un quelconque nounours tout mignon et tout doux, qui n’est pas le Père Noël, mais le Roi qui fait irruption sur Son cheval blanc, qui lève Son épée contre l’armée grouillante des ténèbres, du mal, de la haine et de l’oppression, et qui perce au milieu d’eux tel un aveuglant rayon de lumière (Apocalypse 19). Ce conquérant victorieux c’est notre cher ami (Jean 15.15). Ce sera un peu comme quand Lucy et Susan se réjouissent avec Aslan quand il revient des morts : pas sûre si c’est comme s’amuser dans une tempête ou avec un chaton. Nous serons fascinés par le Seigneur, et pourtant Il marchera à nos côtés une nouvelle fois comme dans le Jardin.

Mais nous ne serons plus dans le Jardin d’Eden, nous serons dans une ville. La capitale du Nouveau Ciel et de la Nouvelle Terre est la Nouvelle Jérusalem, remplie de tout ce qui était bon du Jardin : avec des plantes, une rivière et l’arbre de la Vie, et bien plus encore. Ce sera mieux que le Jardin. Il y a des hommes, de l’activité, des choses à faire, et tout sans tristesse ni pleurs, sans maladie et sans la mort. Et nous aurons tout ce qui est bon à faire puisque les choses tristes seront devenues fausses. Et tout ça, ce sera adorer Dieu. Comme le dit Randy Alcorn, si nous avons une vision étroite de l’adoration alors nous avons une vision étroite du Paradis.

Mais quand nous voyons l’adoration pour ce que c’est réellement, quand nous nous rappelons que Jésus donne la vie, et celle-ci abondamment. Nous réalisons que l’Eternité avec lui, c’est ce que doit signifier la Vie, le sens originel de la Vie, et que le festin du mariage de l’Agneau sera en réalité une fête, avec des rires, des danses bruyantes et visibles. Nous serons de nouvelles créatures, rachetées.

Corrige ton image préconçue et corrige ta vie

Est-ce que tu ne vois pas à quel point nous avons besoin d’une meilleure image ? Si le paradis est ennuyeux, alors les incitations du monde, les murmures de laisser derrière toute cette religion étouffante et stérile et de vivre le moment présent, ont un poids tentant et une allure fatale. Notre paradis de nuages et d’harpes pourrait y succomber. Cependant, quand nous savons la vérité nous pouvons rire des promesses vaines du monde. Nous allons festoyer comme des rois et des reines. Alors quel besoin d’avoir des couronnes en papier et des chaînes de restauration rapide ?

Si le Paradis est juste bien, alors les sacrifices que font les chrétiens sont regrettables. Mais quand nous savons la vérité, les sacrifices méritent à peine leur nom, parce que nous avons l’assurance que les non de Dieu existent pour un oui immense et infini. Nous avons l’espoir dans les tribulations et les persécutions, et même dans la mort, oui, nous savons qu’ils se passeront comme de vieux contes[note]After the Last Tear Falls, Andrew Peterson[/note].

Si nous avons une vision étroite du paradis, nous allons avoir une vision étroite de la vie, de notre but, et de Dieu lui-même. Pourtant, quand nous voyons la beauté surprenante et la bonté rassasiante de la présence de Dieu à venir, notre image du Paradis et nos priorités dans la vie sont corrigées. Notre motto n’est plus « tout le monde veut aller là-bas, mais personne ne veut y aller maintenant », mais plutôt « Pour moi, en effet, la vie, c’est Christ, et la mort est un gain » (Philippiens 1.21, c’est moi qui souligne). Nous vivons notre vie pour placer des trésors et faire tourner les autres vers le Paradis, en sachant sa véritable beauté. Nous ne voyons plus le Paradis comme ennuyeux, mais comme le meilleur endroit, c’est pour ça que nous pouvons de tout notre cœur, avec un profond désir dire comme Jean :

« Viens »

--Traduit depuis l'anglais, avec autorisation. Merci à Iona pour la traduction.

Auteur invité
et
Isabelle I.

Nous avons régulièrement des auteurs invités qui écrivent des articles pour le blog de la Réb'.

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