Trois sortes de personnes : une classification de C.S. Lewis

« Il existe deux grandes catégories de personnes : celles qui cherchent à suivre la volonté de Dieu (les croyants) et celles qui poursuivent leurs propres désirs (les non-croyants). » J'ai souvent exprimé cette conviction avec assurance, et je ne suis sans doute pas le seul. Cependant, ma perspective a évolué le jour où j'ai découvert la triple catégorisation proposée par l'auteur britannique C.S. Lewis. Dans cet article, je souhaite partager cette classification enrichissante, qui ajoute une nouvelle dimension à notre compréhension de notre relation avec Dieu et de notre mission de partager la Bonne Nouvelle. Je conclurai en offrant quelques conseils utiles pour chacune de ces trois catégories.

Trois sortes de personnes

Quand on considère la relation entre le Créateur et l’homme, on a souvent tendance à voir deux grands ensembles. Le premier ensemble est fait de personnes qui connaissent Dieu, l’adorent, l’aiment, le servent et vivent pour lui (Jean 4.24). Tandis que le second est composé de personnes qui ne connaissent pas Dieu, ne le servent pas et vivent pour eux-mêmes (Romains 1.21). 

Cependant, C.S. Lewis, l’athée britannique devenu apologète chrétien, nous propose trois catégories dans un court essai intitulé « Three Kinds of Men » (Trois sortes de personnes). Cet essai, inclu dans une collection d’autres essais qu’il a appelés « Present Concerns » (Les enjeux du moment), a paru pour la première fois dans le journal britanique The Sunday Times le 3 mars 1943. 

Première sorte

Dans Three Kinds of Men, Lewis explique la première catégorie ainsi : 

" Il existe trois sortes de personnes dans le monde. La première classe est composée de ceux qui vivent uniquement pour leur propre intérêt et plaisir, considérant l'Homme et la Nature comme de simples matières premières à façonner selon leurs besoins. "

Cela peut correspondre à ceux que l’on considère comme irréligieux, qui ne se préoccupent pas de Dieu et de sa volonté. En d’autres mots, il s’agit de des athées, des grands pécheurs, ou de ceux qui ignorent délibérément les voies de Dieu (Philippiens 3.19).

Deuxième sorte

Lewis poursuit avec la seconde catégorie : 

« Dans la deuxième classe se trouvent ceux qui reconnaissent une autre exigence à leur égard – la volonté de Dieu, l'impératif catégorique, ou le bien de la société – et qui s'efforcent honnêtement de ne pas poursuivre leurs propres intérêts au-delà de ce que cette exigence leur permet. Ils tentent de se soumettre à cette autorité supérieure autant qu'elle l'exige, à la manière de ceux qui paient un impôt, mais espèrent, comme d'autres contribuables, que ce qui leur reste suffira pour subvenir à leurs besoins. Leur vie est partagée, comme celle d’un soldat ou d’un écolier, entre le temps "en service" et "hors service", "à l'école" et "hors de l'école" ».

Cette catégorie inclut ceux qui manifestent une certaine dévotion à Dieu, mais avec des réserves. Ils peuvent même fréquenter l'Église, se conformer à certains commandements bibliques, mais toujours avec des limites. Elles ont une vie pour Dieu et une autre pour eux-mêmes (Luc 16.13). Il est crucial de connaître cette catégorie, car beaucoup de personnes qui s’y trouvent se considèrent comme de véritables chrétiens et pensent être en bons termes avec Dieu (Proverbes 14.12).

Troisième sorte

Selon l’auteur des Chroniques de Narnia, il existe une troisième catégorie :

« Mais la troisième classe est composée de ceux qui peuvent dire, comme Saint Paul, que pour eux « vivre, c’est le Christ ». Ces personnes se sont débarrassées de l’épuisante tâche de concilier les exigences opposées du Moi et de Dieu en rejetant tout simplement les prétentions du Moi. L'ancienne volonté égoïste a été transformée, réorientée et transformée en une chose nouvelle. La volonté du Christ ne limite plus la leur ; elle est devenue la leur. Tout leur temps, qui appartient à Lui, leur appartient aussi, car ils Lui appartiennent ».

Cette dernière catégorie est celle qui reflète le mieux les personnes qui ont une relation de fils à père avec Dieu. Ceux qui ont le plaisir de lui accorder une dévotion totale et intentionnelle, bien qu’imparfaite (Philippiens 1.21). C’est la catégorie de chrétiens. Celle des disciples. Celle des enfants de Dieu.

Implications 

Cette triple classification m’a profondément interpellé. Elle est cruciale pour les personnes concernées, car elle permet de se situer dans sa relation avec Dieu et d’identifier les changements nécessaires (2 Pierre 3.9).

Par exemple, si une personne se trouve dans la première classe, il est grand temps de reconsidérer le grand privilège et la grande responsabilité d’avoir une relation avec Dieu, en croyant en son Fils et en se repentant du péché d’être son propre dieu (Actes 3.19). Cette identité en Christ ne lui donne pas seulement une bonne relation avec Dieu, mais aussi la possibilité de vivre la vie qu’il/elle est censé.e vivre, une vie selon les termes de son Auteur (1 Corinthiens 6.19-20).

Si une personne se reconnaît dans la deuxième catégorie, elle doit comprendre que l’obéissance partielle équivaut à une désobéissance (Matthieu 16.24). Comme pour la première catégorie, il faut savoir qu’il appartient à Dieu de fixer les termes d’une relation avec lui et qu’il est en droit d’exiger tout de nous. Cela implique de corriger l’erreur de croire, en premier lieu, que l’on peut plaire et satisfaire Dieu comme on le souhaite. Sans être en Christ, toute notre soi-disant obéissance est aussi mauvaise que la désobéissance (Romains 2.27-28). Notre propre justice est souillée (Esaïe 64.4).

De plus, il faut comprendre que Dieu ne veut pas les miettes de notre vie, mais sa totalité (Deutéronome 6.5). Il n’y a pas de juste milieu dans le royaume de Dieu. Soit on est dedans, soit on est dehors.

Alors, il faut se tourner vers le Christ et la Parole de Dieu afin de vivre comme la troisième catégorie, c’est-à-dire appartenir réellement et complètement à Dieu au moyen de la foi en Christ. Ce qui précède implique le renoncement, par la grâce de Dieu et la puissance de l’Esprit, de tout ce qui est « à moi » et qui est en contradiction avec la volonté de Dieu. C’est cela même être un chrétien (2 Corinthiens 5.14).

Il n’y a pas beaucoup à dire à propos de la troisième catégorie à part l’encourager à continuer de s’attacher au Christ (Jean 15.5) et lui offrir une dévotion sans rival ni réserve. C’est cela la meilleure vie qui soit au monde. Ce n’est pas abandonner son bonheur, mais trouver le vrai. Ce n’est pas renoncer à ses plans, mais intégrer un plan meilleur, celui de Dieu. Ce n’est pas nier son identité, mais acquérir une identité authentique et éternelle (Matthieu 16.21-25).

Cette classification est aussi importante pour ceux annoncent et partagent la Bonne Nouvelle. Elle leur permettra de reconnaître la meilleure façon d’aborder telle ou telle autre catégorie afin de les amener à Dieu.

Conclusion

La triple classification de C.S. Lewis ne se limite pas une simple typologie. Elle interpelle chacun de nous à s’examiner et à ajuster sa vie selon la volonté de Dieu. L’appel est clair : que nous soyons trouvés en Christ, et que notre dévotion soit sans réserve.

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Mince, ça ne s'est pas passé comme prévu.
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