Vérité rendue visible -L’Histoire du monde en 12 repas  (6/18)

Durant cet été 2023, nous allons faire une série d'articles autour de l'ouvrage "La vérité rendue visible" de Tim Chester, un livre qui a pour but de nous aider à mieux comprendre les sacrements (baptême, sainte cène) : bonne lecture et bon visionnage des vidéos accompagnant ces articles !

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Partie 2 : La Grâce vécue

Pour beaucoup d’entre nous, les temps de repas sont un temps réjouissant. Un temps où l’on peut s’arrêter pour passer du bon temps avec nos amis (autour d’un brunch ou d’un bon burger, selon les goûts). Mais saviez-vous que les repas sont comme un thème structurant pour l’histoire de Dieu avec les hommes ?

Dans ce chapitre, on vous propose de faire un survol de l’histoire de la Bible en se concentrant sur 12 repas. Et on mettra un accent particulier sur le dernier repas, qu’on appelle couramment le « repas du seigneur », ou la « sainte cène ».

1°) La création et le menu pour l’humanité : le récit de la générosité de Dieu

Dès la Genèse, les premiers mots de Dieu sont un menu, dans lequel le vrai Dieu donne à manger à l’humanité : « Tu pourras manger de tous les arbres du jardin » (Gn 2.16). Ainsi, Dieu nourrit sa créature et est présent à ses côtés.

2°) La chute impose un autre menu : le récit du péché de l’humanité

Dieu avait cependant placé une restriction dans ce menu, en interdisant de manger un des arbres du jardin : « Tu pourras manger de tous les arbres du jardin… mais pas de l’arbre de la connaissance du bien et du mal » (Gn 2.16-17). L’homme n’a pas obéi, et cette désobéissance s’est manifestée dans un repas, lorsqu’il a mangé du fruit défendu. A partir de là, le péché est entré avec son lot de conséquences.

3°) Le repas de la Pâque : le récit de la rédemption de Dieu

En Exode 12, on découvre que le peuple d’Israël est maintenu en esclavage en Égypte. Mais Dieu va agir puissamment en envoyant 12 plaies. La dernière, celle aux conséquences les plus terribles, va toucher les premiers nés des familles égyptiennes, qui mourront. Les Israélites devaient mettre du sang d’agneau sur les linteaux des portes de leurs maisons, car le sang avait pour fonction de protéger les premiers nés des familles qui étaient à l’intérieur. Ces enfants étaient donc sauvés par l’effusion de sang.

Pendant ce temps, les familles mangeaient un repas : un agneau immolé et du pain sans levain. C’était comme un signe préparatoire de leur voyage vers la liberté. La rédemption hors de l’Égypte a donc été commémorée par un repas : « le repas de la Pâque ». Celui-ci devait être reproduit chaque année.

4°) La manne des cieux : Le récit de la provision de Dieu

Quelques chapitres plus loin, le peuple d’Israël est libre, et il traverse le désert. Et en ce lieu aride, les israélites se plaignent de la nourriture, car elle était selon eux meilleure en Égypte. Malgré l’ingratitude assez intolérable du peuple, Dieu fait grâce et prend soin d’eux en envoyant du ciel une nourriture appelée la manne (Ex 16).

5°) Un repas sur la montagne : le récit de l’alliance de Dieu

On continue d’avancer dans notre récit, et on arrive en Exode 19, où Dieu fait alliance. On voit qu’il y des sacrifices d’animaux pour pallier le péché, et comme pour la Pâque, cela pointe vers un jour où le peuple allait être définitivement délivré par du sang qui serait versé. Après la ratification de cette alliance, Dieu apparaît à Moïse et à d’autres responsables d’Israël, et s’en suit à nouveau un repas : « Ils virent Dieu et ils mangèrent et burent ». (Ex 24.11) Ils sont montés sur la montagne sainte, devant un Dieu saint, alors qu’ils étaient pécheurs. Et pourtant Dieu ne les a pas frappés. Au contraire le peuple a mangé et bu en présence de Dieu. C’est le point culminant de tout le récit de l’Exode, là où tout devrait aboutir : un repas dans la présence de Dieu.

6°) Les pains de proposition : le récit de la présence de Dieu

Quelques chapitres plus tard, le peuple est appelé à construire le tabernacle, lieu où demeure la présence de Dieu. Et en ce lieu se trouve une table, sur laquelle est posée pains (= les pains de proposition). Cela nous parle d’une invitation à un repas dans la présence de Dieu.

7°) Un joyeux festin : le récit de la maison de Dieu

Le peuple va ensuite entrer en terre promise, ce pays où coulent le lait et le miel. Le premier livre des Rois nous parle d’un âge d’or, au temps du roi Salomon : « Juda et Israël étaient très nombreux, pareils au sable qui est sur le bord de la mer. Ils mangeaient, buvaient et se réjouissaient. » (4.20). C’est une image du salut de Dieu, des hommes et des femmes qui savourent un repas en sécurité dans leur maison.

8°) Exil et famine : le récit du jugement de Dieu

Le huitième repas est en fait … une absence de repas ! La famine faisait partie des différentes malédictions qui étaient promises à Israël en cas de non-respect des termes de l’alliance, et cette famille a eu lieu car le peuple a été infidèle. Le but du salut n’est pas la simple nourriture, mais un repas dans la présence de Dieu. Et lors du jugement, Dieu renverse soudain cet espoir. En Joel 1.4-7, une dévastation de sauterelle ravage le pays. Et le prophète et le peuple peuvent s’écrier : « Car offrandes et libations ont disparu de la maison de votre Dieu […] La nourriture n’est-elle pas enlevée sous nos yeux ? La joie et l’allégresse n’ont-elles pas disparu de la maison de notre Dieu ? » (1 Joel 1.13 / 1.16). L’absence de nourriture manifeste l’impossibilité de participer à ce banquet en présence de Dieu. C’est là le destin de l’humanité séparée de la grâce de Dieu, qui se coupe volontairement de sa présence.

9°) Un autre repas sur une montagne : le récit du festin de Dieu

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Les prophètes avaient prédit un avenir radieux, malgré les fautes du peuple qui méritait la famine.

En Esaïe 25.6-8, on peut voir qu’il y a en préparation :

1°) Un festin

2°) Pour tous les peuples.

3°) Pour l’éternité

Il n’y aura plus de mort, plus de souffrance, mais un repas préparé par Dieu, dans la présence de Dieu. Voilà ce qui nous attend. On ne peut pas contribuer à ce repas, qui nous est offert gratuitement, car le prix a été payé par Dieu lui-même (Es 55.1-2).

10°) La fête de Lévi : le récit de la grâce de Dieu

Jésus lui-même a participé à des repas. Et l’un d’eux était avec Lévi, un collecteur d’impôt, un homme mal vu du peuple (Lc 5.27-32). En mangeant avec de tels hommes, Jésus montre de la manière la plus tangible qui soit, qu’il accueille même ceux qui sont considérés par le peuple comme des ennemis.

11°) La multiplication des pains pour les 5000 hommes : le récit des plans de Dieu pour l’avenir

Dans les évangiles, il nous est raconté un des miracles de Jésus, où il multiplie de manière surnaturelle des pains et des poissons pour 5000 hommes (Lc 9.10-17). En tant que rappel du don de la manne que l’on trouve en Exode, ce récit offre un aperçu de la promesse de Dieu. Jésus est celui qui offrira un repas éternel dans la présence de Dieu.

12°) La dernière Pâque et la sainte cène : le récit tout entier en un seul repas.

Mais il nous manque un dernier repas pour boucler notre grande histoire, celui dans lequel nous sommes vous et moi introduits. C’est dans ce douzième repas, celui de la sainte cène, que nous faisons nous aussi notre entrée dans cette histoire pour être un des nombreux maillons des bénéficiaires de l’œuvre de Dieu.

Cependant, on ne parle pas de n’importe quel repas, car ce repas est un écho à tous les autres repas. Ainsi, ce repas de la sainte cène indique leur accomplissement.

Ce développement t’a semblé un peu long et quelque peu mystérieux ? Le sens de ce qu’on vient de voir s’éclaircira sûrement dans notre prochain article, lorsqu’on prendra le temps de développer plus en détail la signification de ce dernier ! Stay tunned !

Colin, 24 ans, Diplômé de Sciences-Po Lyon, et étudiant à la faculté de théologie Jean Calvin. Amateur de sport, de musique... et de tout ce qui se rapporte de près ou de loin à la question de Dieu !

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Histoire
sacrement
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