Introduction
Dans un super livre sur la gestion du temps intitulé : “Vie de fou”, Kevin Deyoung nous raconte une petite anecdote. Un jour, une femme qui venait d’un pays lointain, se présentait systématiquement aux gens autour d’elle, sous le nom “d’Occupée”. Pourquoi cela ? Eh bien, mettez-vous à sa place, aussitôt arrivée en Amérique du nord, toutes les personnes qu’elle rencontrait se disaient être “occupées”. Normal alors qu’elle ait imaginé qu’il s’agissait d’une formule de salutations typique d’ici.
Cette histoire m’a directement interpellé, car elle m’a confronté à ma propre tendance à continuellement dire aux gens autour de moi que je suis très occupé et ainsi à me questionner sur ce sujet. Pourquoi suis-je autant occupé ? Pourquoi est-ce que je partage si souvent cette information aux autres ? Mais surtout, en quoi mon agenda a-t-il toujours rapport avec la Seigneurie de Jésus ? Oui, oui, je ne pousse pas le bouchon trop loin Maurice ; la gestion de notre temps révèle quelque chose sur la place de Jésus dans notre vie.
3 raisons pour lesquelles nous devrions méditer sur notre gestion du temps
Un jardin laissé à l’abandon se transforme en chaos. Il se retrouve envahi de mauvaises herbes et les bons fruits se retrouvent vite étouffés et ne tardent pas à disparaître. De même, un horaire laissé à l’abandon ne peut que se transformer en désordre. Pour certains, il y a le désordre de la paresse ; un horaire qui n’est pas pris en mains sera un horaire totalement vide. Le vide ne produit rien d’autre que le vide. Pour d’autres, ce sera l’exact inverse, le désordre se traduira en affairement. Aucun désordre, quel qu’il soit, ne glorifie Dieu, d’ailleurs j’ai déjà écrit concernant la paresse, mais dans cet article, laissez-moi quelques instants pour relever trois mauvais fruits qui résultent du désordre de l’affairement.
- Souffrir d’anxiété
Un horaire trop chargé a tendance à nous transformer en petite boule de stress. Non seulement avec un tel agenda on peine à y arriver, mais plus encore, souvent tout risque de s’écrouler au moindre petit imprévu. Vivre dans un pareil stress a souvent pour effet de voler notre joie.
D’abord, un tel horaire ne représente pas fidèlement notre Dieu. Dieu est un Dieu d’ordre, mettre trop de choses dans son horaire sans aucune réflexion n’est pas mieux que de ne rien mettre dans son horaire, c’est du désordre. Ensuite, Dieu est aussi un Dieu d’équilibre, c’est-à-dire, que chaque chose doit être à sa place selon sa fonction, tel que Dieu l’a voulu et désiré. Si un horaire produit trop de stress c’est probablement qu’il donne trop de place et d’importance à certaines choses et pas assez à d’autres. Finalement, Dieu est un Dieu de paix et de joie, si la perte de notre joie est causée par la mauvaise gestion de notre horaire, alors nous devons nous questionner. Si c’est ton cas, il serait bien de revoir tes priorités et d’intégrer dans ton horaire une marge de manœuvre pour les imprévus.
- Perdre de vue l’essentiel
Lorsque notre horaire est surchargé, nous sommes stressés et peinons à tout accomplir. Une tendance fâcheuse de ceux qui ont ce problème est souvent d’être plus axés sur la tâche que sur la personne. Arriver à tout prix à boucler son horaire devient la priorité et celle-ci nous rend aveugles à diverses rencontres et situations imprévues durant la semaine pour lesquelles nous n’avons pas de temps à consacrer. On peut ainsi perdre plusieurs belles occasions personnelles, familiales et spirituelles à cause d’un tel horaire. Si un agenda n’est pas réfléchi en fonction de nos priorités et qu’il ne se permet pas une marge de manœuvre, alors nous risquons de passer à côté de plusieurs éléments spontanés et essentiels à une vie saine.
- Passer à côté du vrai problème
Les gens qui courent continuellement après le temps, et j’en fais partie, rejettent souvent la faute sur un paquet de raisons. Si notre horaire est surchargé, eh bien, c’est la faute de la société, de l’église, du travail, des attentes trop élevées des autres, de la famille et des amis. Or, le désordre extérieur n’est bien souvent que le reflet d’un désordre intérieur. Une vie à la course ne doit pas obstruer notre vision spirituelle. Une vie d’affairement ne doit pas venir camoufler le péché du désordre, du laisser-aller et de la déresponsabilisation.
Restez à l’affût pour le deuxième article qui sortira bientôt!