3 vérités à considérer lorsqu'un frère/une soeur en Christ a péché

Il n’y a pas longtemps, j’ai écrit sur quelle(s) attitude(s) à adopter et que faire quand les leaders de nos églises et nos églises rencontrent des problèmes. Dans le présent article, j’aimerais aborder un autre angle : l’angle du péché du chrétien, d’un frère ou d’une sœur en Christ. Voici trois vérités que je considère très importantes dans une telle situation.

1.Tout chrétien peut pécher

Récemment, j’étais avec un frère en Christ et nous parlions d’une situation où un autre chrétien nous aurait apparemment menti. Étant donné que ce mensonge m’affectait d’une certaine manière, j’ai pris la nouvelle avec consternation, sinon avec un peu de colère. C’était quelqu’un que je respectais, et je ne voulais pas croire qu’il ait pu – ou qu’il puisse – mentir.

Heureusement, au fil de notre conversation, nous nous sommes rappelés que, bien que cela soit déplaisant, tout chrétien peut pécher. Bien que le but du salut soit que les chrétiens ne commettent pas de péchés, la Bible enseigne la réalité du péché qui reste dans la vie du chrétien. Dans le second chapitre de son épître, Jean, inspiré par le Saint-Esprit, nous dit ce qui suit :

Mes petits enfants, je vous écris ces choses, afin que vous ne péchiez point. Et si quelqu'un a péché, nous avons un avocat auprès du Père, Jésus Christ le juste. (1 Jean 2.1) 

Ceci n’est pas un feu vert pour commettre le péché, mais une bonne nouvelle : si nous péchons — et cela arrivera — nous avons un avocat parfait auprès du Père. Un avocat qui nous permet d’être pardonnés, de maintenir notre statut d’enfants de Dieu et aussi de nous relever pour haïr le péché par après.

Donc, tout le monde peut pécher, même la personne en qui tu as beaucoup de confiance.

2.Aimer celui qui a péché

Au moment de nous séparer, nous nous sommes mutuellement promis de prier pour la personne qui nous aurait menti. J’utilise encore le conditionnel, car nous n’étions même pas totalement sûrs que c’était vrai. Nous avions juste deux versions de son histoire, ce qui ne veut pas dire qu’elles sont fausses, ou contradictoires, avant d’entendre la sienne. Que sa version révèle un mensonge ou non, nous avons dû réfléchir comme si c’en était un.

Dans l’autre article que j’ai mentionné, j’ai suggéré quelques vérités à considérer dans le cas du péché de nos leaders d’Église. Au cinquième point, j’ai écrit que « quand quelqu’un est blessé, il a plutôt besoin de beaucoup de compassion et d’amour ». Beaucoup de ce que j’ai écrit dans cet article est applicable ici également. J’ai par exemple ajouté

qu’aimer celui qui a péché « n’implique ni d’approuver ni de tolérer le péché. C’est plutôt se mettre à la place de l’autre, qui souffre et a besoin de grâce et de soutien, plutôt que de condamnation. »

Je crois qu’il y a trois grandes raisons d’aimer quelqu’un qui est tombé dans le péché. Premièrement, Dieu nous le commande. Il nous ordonne d’aimer ceux qui le méritent le moins : ceux qui pèchent, ceux qui nous déçoivent, ceux qui nous mentent. Deuxièmement, nous ne sommes pas différents de lui, sauf par la grâce de Dieu. Si nous n’avons pas commis le même péché, c’est parce que la main puissante et gracieuse de Dieu nous en a épargnés. Nous sommes capables du pire. Troisièmement, il est le nôtre. Il fait partie de la famille, l’Église du Christ. Quand un membre de la famille trébuche, le calomnier, le juger, le diffamer ou le pointer du doigt ne l’aide pas. Cependant, l’aimer, prier pour lui et l’encourager, cela l’aide le plus.

3.Apprendre du péché de l’autre

J’ai lu une citation dont je ne me souviens pas de l’auteur, mais sa paraphrase serait « le sage apprend des erreurs des autres ». De manière coïncidente, la Bible appelle les enfants de Dieu à être sages. Donc, quand on voit quelqu’un tomber ou sombrer dans le péché, il est sage d’en apprendre deux ou trois choses.

Premièrement, il faut apprendre la gravité et la laideur du péché. Le péché est laid ; c’est une rébellion contre Dieu. Il fait des ravages là où il se manifeste. Il nous vole la paix et la joie. Il paralyse notre relation avec Dieu et celle avec les autres. Il nous couvre de honte et de regret. Il nous détruit. Alors, il n’est pas quelque chose à entretenir, à tolérer ou à minimiser.

Deuxièmement, il faut apprendre à prendre garde pour ne pas pécher. La Bible nous dit : « Ainsi donc, que celui qui croit être debout prenne garde de tomber ! » (1 Corinthiens 10.12). Au lieu de perdre du temps et de l’énergie en jugeant les autres, que le péché de l’autre déclenche l’alarme dans nos cœurs. Que le péché de l’autre nous crie : « Je peux t’atteindre aussi. » Prenons garde et veillons, car notre adversaire, « le diable, rôde comme un lion rugissant, cherchant qui il dévorera. »

Troisièmement, le péché de nos frères et sœurs doit nous rappeler le Sauveur. C’est le péché qui a fait qu’il est allé à la croix pour nous. Pourquoi ? Parce que le péché est plus puissant que nous ; nous ne pouvions pas nous en délivrer ou nous en débarrasser. C’est lui seul qui peut nous en délivrer. Cette compréhension fera que nous prions pour ceux que le péché a vaincus, car nous savons qu’ils ne peuvent pas le vaincre par eux-mêmes. Nous prions pour nous, mais aussi pour ceux qui ont péché, car « nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés » (Romains 8.37).

Dernièrement, la laideur et les conséquences du péché devraient nous inspirer une nostalgie du ciel où nous en serons finalement délivrés. Alléluia. Le théologien américain John MacArthur a un jour dit que, quand les gens lui demandent ce qui l'attire au sujet du ciel, il répond que « ce ne sont pas les rues en or transparent ou les portes en perles ; c'est l'absence de péché. J'en ai assez du péché. » Cela devrait être notre désir : le jour où nous pourrons enfin adorer correctement et vivre dans la perfection. Le péché devrait nous rappeler que ce monde n’est pas notre maison, mais le ciel. « Viens, Seigneur Jésus ! » doit être le cri de ralliement dans notre guerre contre le péché.

Remarque : L’article concerne particulièrement les chrétiens de manière individuelle, pas l’église en tant qu’institution.

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amitiés
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Mince, ça ne s'est pas passé comme prévu.
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