6 vérités lorsque ton Église et ses leaders rencontrent des problèmes – 2ème Partie

Dans la première partie de cet article, j’ai parlé des trois premières vérités, parmi les six, à adopter en cas de problèmes au sein de l’Église ou de ses leaders. Premièrement, j’ai évoqué la triste mais vraie et obligatoire réalisation que tout le monde pèche, même ton leader. En second lieu, j’ai dit que, malgré les manquements des leaders dans ton église, il ne faut pas oublier qu’ils t’ont servi d’une manière ou d’une autre. J’ai clôturé cette partie en soulignant que changer d’église n’est pas toujours judicieux en cas de problèmes.

Dans cette deuxième et dernière partie, je vais évoquer trois autres vérités à considérer en cas de problèmes au sein de ton église ou parmi ses leaders.

4. Ce n’est pas une raison de ne pas avoir une église

Le 2 février de cette année, j’ai eu la joie de prendre part au lancement officiel des activités d’une nouvelle église à Bujumbura (Burundi). Dans la prédication du jour, centrée sur la vraie fondation d’une église et tirée de Matthieu 16, le prédicateur nous a partagé une anecdote sur l’importance d’appartenir à une église locale. Il a paraphrasé les propos de Saint Cyprien de Carthage, qui aurait un jour dit que si quelqu’un n’affectionne pas la communauté et la chaleur qu’offre l’église, il lui serait difficile de jouir du ciel, car là-bas se trouveront toutes les personnes qui formaient l’église sur terre. Il voulait souligner la nécessité de toujours faire partie d’une église locale, peu importe les circonstances.

Quand les choses vont mal dans l’église, on a tendance à avoir une perspective négative de celle-ci. Cette tendance résulte parfois en un retrait de l’église. Croyant avoir la Bible et le Saint-Esprit, comme l’a fait remarquer le prédicateur, les gens peuvent penser qu’ils n’ont pas besoin de l’église, surtout lorsque celle-ci affiche ses imperfections de manière évidente.

Certes, certains problèmes de l'église ou péchés des leaders nous affectent plus directement que d'autres. Cependant, malgré la douleur, la déception et l'abattement, nous avons toujours besoin de l'église. Nous avons besoin de la communauté et des rassemblements avec d'autres chrétiens. Ironiquement, nous avons besoin de l'église pour guérir et bien gérer les problèmes qu'elle peut causer. Lorsque je parle d'église, je fais référence à l'église en tant que corps spirituel du Christ, mais aussi en tant que rassemblement physique de croyants.

5. C’est quand ton leader commet un péché qu’il a le plus besoin d’amour

« Notre frère/soeur a été blessé(e) par l’ennemi. » Telles étaient les paroles d’un pasteur de mon ancienne église lorsqu’on administrait de la discipline à un membre de l’église. Bien sûr, le péché est, de façon ultime, du ressort du diable. C’est exactement une morsure du diable. Il est alors regrettable que beaucoup d’entre nous délaissent et enfoncent quelqu’un dont le péché s’est manifesté. Quand quelqu’un est blessé, il a plutôt besoin de beaucoup de compassion et d’amour. Quand ton leader échoue ou que ton église rencontre des problèmes liés à l’imperfection, ils ont le plus besoin de ton amour.

J’aimerais souligner quelque chose ici :

aimer et avoir de la compassion pour un frère ou un leader qui est tombé n’implique ni d’approuver ni de tolérer le péché. C’est plutôt se mettre à la place de l’autre, qui souffre et a besoin de grâce et de soutien, plutôt que de condamnation.

Alors, quand ton leader échoue, d’une manière ou d’une autre, il est nécessaire de l’aimer, de le soutenir, de l’encourager à revenir dans la voie du Seigneur. Peut-être que ce n’est pas possible de l’approcher, peut-être que vous n’êtes pas en contact, peut-être que son péché t’affecte directement et qu’il est difficile, voire impossible, de le contacter. Qu’à cela ne tienne, tu peux l’aimer en priant pour lui, en ne calomniant pas, en entretenant une image positive de lui, … Pareil pour ton église.

6. Prier toujours pour l’église et ses leaders

Un problème a surgi dans une église que je fréquentais, apportant de sérieuses conséquences. Tout le monde était fâché et mécontent, beaucoup d’entre nous blâmant les leaders d’avoir causé ledit problème. Malheureusement, ce n’était pas la première fois que les membres de cette église accusaient leurs leaders de négligence et de manquements. Dans les deux cas, j’ai demandé à certains de mes amis, camarades d’église, combien ils avaient prié pour ces leaders avant les deux incidents, et presque tous ont répondu par la négative.

Ici, je ne suis pas en train de devenir un avocat des leaders fautifs, mais d’aider à voir comment nous accusons plus que nous ne prions. Je dis toujours que peut-être beaucoup, ou certains, péchés ne se reproduiraient pas si nous priions davantage pour nos leaders et nos églises. Même dans le cas où nous prierions, si les problèmes se reproduisent tout de même, je crois que le résultat serait plus positif. Nous aurions un cœur plus aimant et compréhensif, un cœur qui pardonne et qui réconforte, plutôt que de blâmer et de condamner.

Alors, les mauvaises circonstances, dans nos églises, devraient nous encourager et nous rappeler de toujours prier pour l'église, ses leaders et ses membres. L’église est en guerre et la prière est une arme divine que nous pouvons brandir contre les attaques du camp adverse, celui du diable.

Conclusion

J'aimerais terminer cet article en encourageant chacun à toujours chercher la voie gracieuse du Seigneur, le cœur compatissant du Christ et la force consolatrice de l'Esprit en cas de problème dans l'Église. Même si j'ai parlé de six vérités, je suis conscient qu'il y en a plusieurs et que le Seigneur fera son plaisir à les révéler à quiconque veut aimer son Église et à ceux qui la servent et la composent.

 

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Mince, ça ne s'est pas passé comme prévu.
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