Dieu ne reculera devant rien pour secourir ses enfants !

Est-ce qu’il vous est arrivé d’avoir l’impression d’être tombé trop bas, d’avoir fait quelque chose de trop grave, de trop honteux, d’inavouable, d’irréparable pour que Dieu vous relève ? Ou d’être empêtré dans une si mauvaise habitude, une addiction, un désert spirituel, des doutes ou de faire face à un si grand découragement que la relation avec Dieu ne puisse être réparée ?

Le texte de Juges 13 raconte les débuts de l’histoire du dernier des 12 juges mentionnés dans ce livre. À travers la lecture de ce passage, on peut se demander si les Israélites tombés si bas ne vont pas être définitivement abandonnés par Dieu. Jusqu’où est-ce que Dieu est prêt à aller pour sauver son peuple ?

1. Un besoin extraordinaire (v. 1-7) 

C’est possible de tomber très bas et en principe, c’est toujours plus grave que ce que l’on croit : attention de ne pas sous-estimer notre besoin extraordinaire d’être secourus extraordinairement !

Malgré toute la patience et la miséricorde de Dieu pour son peuple, Israël a encore fait le mal dans notre passage et pour la première fois, l’auteur ne rapporte pas qu’ils crièrent à Dieu malgré les 40 ans d’oppression des Philistins. Dieu intervient pour susciter un juge par l’intermédiaire de « l’Ange de l’Éternel » (Gédéon chap. 6) avant même qu’il soit conçu. Il sera Nazaréen, c’est-à-dire entièrement consacré à Dieu, mis à part dès le ventre de sa mère.

Le libérateur monte en gamme au fur et à mesure qu’Israël s’enterre dans son péché.

Regardons en face la laideur de notre péché, du mal qui existe dans notre cœur et comprenons que notre situation est humainement désespérée car Dieu n’en sous-estime pas la gravité mais veut nous donner un moyen extraordinaire d’en sortir.

2. Un désir extraordinaire (v. 8-16) 

Dieu désire vraiment sauver les gens (même les pires !). Souvenons-nous du cœur de Dieu : il ne veut pas nous rejeter, nous abandonner, nous faire du mal mais désire nous délivrer, nous guérir, nous pardonner, nous prendre avec lui, nous bénir.

Nous lisons dans notre texte que Manoah n’était pas présent lorsque l’Ange de l’Éternel est apparu pour la 1ère fois à sa femme, lui annonçant qu’elle enfanterait un fils naziréen (v. 2-5). Manoah, désireux de s’assurer de la véracité du message, prie Dieu pour que l’Ange revienne afin qu’il puisse lui parler directement (v. 8). Dieu exauce sa demande et l’Ange de l’Éternel revient une seconde fois à la femme de Manoah qui court alors informer son mari. Manoah rencontre l’Ange qui lui répète et confirme le message, montrant ainsi sa patience et sa bonne disposition (v. 11-14). Manoah propose alors de préparer un repas pour l’Ange, mais celui-ci refuse de manger. Il suggère d’offrir un sacrifice à l’Éternel que Manoah accepte par respect et obéissance (v. 15). Remarquons la disposition vraiment favorable de l’Ange de l’Éternel - et ainsi la disposition favorable de l’Éternel lui-même, malgré la déchéance extrême des Israélites. Il se met patiemment à la disposition de Manoah et sa femme. Quand le prophète Moïse a demandé à voir la gloire de Dieu, Dieu lui montre « L’Éternel, l’Éternel, Dieu compatissant et qui fait grâce, lent à la colère, riche en bienveillance et en fidélité ! » (Ex 34.6). Et l’apôtre Paul ajoute : « [Dieu] veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité. » (1 Tm 2.4). On a tellement besoin de se rappeler constamment quel est le cœur de Dieu envers nous : juste, saint, pur, droit, sévère, bon, compatissant, faisant grâce, lent à la colère, riche en bienveillance et en fidélité ! Il est le Père céleste, le bon et tendre Père céleste qui veut sauver les gens. Malgré l’état de notre vie, la culpabilité, la honte, le dégoût… Dieu désire notre salut !

3. Un investissement extraordinaire (v. 17-24)

L’investissement de Dieu dans le salut des croyants est si extraordinaire que rien ne pourra lui résister. Manoah demande à l’Ange de l’Éternel son nom : « Mystère » (ou « Merveilleux »), indiquant un nom prodigieux et inaccessible. Manoah offre un holocauste sur un rocher, et pendant que le sacrifice se consume, l’Ange de l’Éternel monte dans la flamme et disparaît. Ils réalisent que l’Ange était une manifestation tangible de Dieu. Effrayé, Manoah pense qu’ils vont mourir, (personne ne peut voir Dieu et vivre). Mais sa femme le rassure : Dieu a montré sa faveur en leur parlant et en acceptant leur offrande (v. 23). La femme de Manoah donne naissance à Samson, qui grandit en étant « agité » par l’Esprit de l’Éternel. Ce récit nous fait penser à celui de l’annonciation à Marie et à la « montée en gamme » du libérateur ultime que Dieu donnera aux Israélites : Jésus-Christ le Messie, qui va naître non pas d’une femme stérile mais vierge, consacré non pas dès le ventre de sa mère mais dès l’éternité passée, et qui sauvera le peuple de ses péchés. Dieu lui-même s’approchera des hommes en Jésus-Christ pour non seulement assumer la fonction du juge-libérateur mais aussi celle du sacrifice (holocauste) pour expier les péchés de son peuple, prendre sur lui le coût de leur pardon et de leur délivrance.

Applications :

  • Pour donner aux Israélites un libérateur vraiment meilleur, Dieu lui-même se mobilise pleinement, personnellement, prodigieusement en vue du salut de son peuple : Jésus-Christ, sa venue, sa personne et son œuvre, doit nous remplir d’émerveillement, d’espoir, de reconnaissance ! 
  • Me sauver, Dieu en est capable, Dieu le désire et cela ne dépend pas de moi. Dieu s’est pleinement investi et mobilisé lui-même pour tout accomplir à ma place. Il est né parmi nous, mort et ressuscité pour ça ! « Si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? »

 La seule vraie question: En ai-je envie ?

D’après une série de prédications d’Alexandre SARRAN : https://www.egliselyongerland.org/blog/post/4559

Auteur invité
et
Jeanne.G

Nous avons régulièrement des auteurs invités qui écrivent des articles pour le blog de la Réb'.

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