Oh ! Viens, Jésus !

Les relations, c’est compliqué. Au travail, à l’école, à la fac, dans l’immeuble, en France, ailleurs ...et même dans l’Église ! On aimerait bien avoir des relations optimales avec les gens de notre entourage, surtout dans l’Église, où on a des choses si importantes en commun mais c’est compliqué de se sentir relationnellement épanoui et satisfait. Qu’est-ce qui pourrait nous aider ?

1. Un mal profond (Juges 12v.1-3)

Il y a en nous tous un problème à la racine de toutes nos complications relationnelles : notre cœur insatisfait et tourné vers nous-même. À nouveau (comme au chap8 avec Gédéon), la tribu d’Ephraïm est très en colère parce que Jephté est allé au combat sans eux. Jephté est donc aussi vexé et explique qu’il les a bien invités à venir (on ne sait pas si c’est vrai, pas d’info) mais qu’ils ne sont pas venus et qu’il a dû exposer seul sa vie. Jephté omet par contre sa promesse téméraire à Dieu en échange de sa faveur et se décrit en vaillant guerrier. Une dispute éclate entre 2 clans d’Israël, provoquée par l’attitude récurrente de mécontentement d’Ephraim. On connaît tous des éternels insatisfaits, toujours une critique à faire, quelque chose à redire, un manque, une déception...au lieu d’exprimer reconnaissance, satisfaction ou encouragement.

Et moi ? Ne sommes-nous pas tous naturellement centrés sur nous-mêmes ? On arrive plus ou moins à désamorcer, à étouffer nos réactions naturelles et à gérer tant bien que mal nos frustrations et nos vexations MAIS notre posture naturelle demeure celle de juger tout ce qui se passe autour de nous comme si nous en étions le centre. Notre cœur est naturellement insatisfait, il est rarement content, on en voudrait toujours plus ou que quelque chose de différent, de nouveau vienne peut-être contribuer à remplir un vide intérieur—émotionnel ou existentiel. Attention à la jalousie, à l’amertume qui nous submerge si facilement (lorsque par exemple l’attention est portée à quelqu’un d’autre plutôt qu’à nous, lorsque nos responsabilités, nos services ne sont pas proposés ou pas reconnus,...). Ayons conscience de la réalité de notre cœur insatisfait et auto-centré pour ne pas nous laisser passivement et aveuglément diriger par nos envies/passions/convoitises (Jc 4.1-2) sous peine de basculer dans la tristesse, le ressentiment, voir le conflit.

2. Des symptômes horribles (Juges 12v.4-5)

Attention aux conséquences de notre cœur insatisfait, jaloux et amer quand on lui lâche la bride ! Si on tient vraiment à se gouverner soi-même, on peut tomber très bas et causer beaucoup de dégâts. Notre texte montre un contraste saisissant entre la gestion du conflit par Jephté et par Gédéon (chp 8). Gédéon avait réussi à « apaiser » la colère des hommes d’Éphraïm mais Jephté répond violemment aux reproches et menaces des Éphraïmites en leur faisant la guerre : insultes des gens de Galaad sur la base de leur origine ethnique (v4) alors qu’ils sont cousins très proches (lignée de Joseph), puis les gens de Galaad battent, conquièrent une partie du territoire et traquent très intentionnellement les Éphraïmites (sur la base de leur prononciation du mot schibboleth) pour les éliminer. Pire catastrophe fratricide du livre des Juges avec 42000 morts (v6).

Quand on est déçu, frustré, agacé ou envieux dans nos relations avec les autres et notamment dans l’Église... jusqu’où est-ce que notre cœur susceptible peut nous conduire ? Très loin, si on se fie à lui : médisance, duplicité, colère, conflit, calomnie, division. On a tous nos «schibboleth» qui sont nos critères d’approbation des gens autour de nous mais qui procèdent de notre cœur tourné vers nous-même et qui peuvent provoquer bien des dégâts dans nos relations.

3. Un remède inadéquat (Juges 12v. 7-15)

Aucun moyen humain ordinaire ne pourra inverser notre tendance à l’autodestruction : intervention extraordinaire nécessaire! Le texte raconte la conclusion de l’histoire de Jephté et énumération des 3 juges suivants (Ibtsân de Bethléhem, Élôn de Zabulon et Abdôn le Piratonite) d’origines diverses, de temps d’exercice court (entre 6 et 10ans) et qui meurent tous (refrain répété : Il mourut et fut enseveli). L’auteur souligne ainsi l’insuffisance des juges pour inverser le déclin et le délitement d’Israël. Les précisions sur le nombre d’enfants qu’avaient certains juges montrent peut-être un contraste entre la prospérité, la puissance apparente de certains juges selon des critères humains, et l’insuffisance de leur rôle pour vraiment corriger les problèmes d’Israël. La situation du peuple d’Israël dégénère au fur et à mesure du livre des Juges à tous niveaux (idolâtrie, infidélité à l’Eternel, divisions internes, capacités des juges,...) et personne ne réussit à inverser la tendance du peuple à s’autodétruire.

 Quel espoir pour le peuple de Dieu ? Jésus-Christ bien-sûr, l’intervention divine extraordinaire arrivée lorsque les temps furent accomplis (Ga 4.4): Dieu a envoyé son Fils Jésus-Christ tout accomplir pour que tous ceux qui se confient en lui reçoivent par sa grâce, par le moyen de la foi, le pardon de leurs péchés et l’assurance de la vie éternelle. Autrement dit : l’inversion de leur déchéance ! 

Applications : 

> Faisons l’introspection de nos cœurs pour reconnaître les tendances égocentriques, la jalousie, l’orgueil, la susceptibilité de nos cœurs !

> Soyons vigilants sur nos petites contrariétés (se faire grâce, ne pas s’arrêter sur chaque remarque ou chaque malentendu, ne pas exiger la reconnaissance des autres,...) 

> Faisons un effort par la grâce de Dieu pour être prévenants, encourageants, gentils, patients, humbles comme Jésus-Christ au cœur doux et humble.

> Ayons une piété personnelle et une piété d’Église toujours centrée sur Jésus-Christ. Parlons, pensons à lui, Il est tout pour nous !

Prière:

Jésus la clef de la transformation de notre vie et de l’épanouissement de notre Église. Oh ! Viens, Jésus, nous dévoiler le monde fraternel ! Oh ! Viens, chef extraordinaire de l’Église. Dirige-nous, conduis-nous, unis-nous, donne-nous une sainte affection les uns pour les autres dans ta maison, dans la famille du Dieu vivant. Et un jour, dans ton paradis, cette communion sera parfaite.

D’après une série de prédications d’Alexandre SARRAN : https://www.egliselyongerland.org/blog/post/4537

Auteur invité
et
Jeanne.G

Nous avons régulièrement des auteurs invités qui écrivent des articles pour le blog de la Réb'.

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