Jonas et le salut par le sacrifice

Comment un Dieu saint peut-il sauver des pécheurs de toutes les nations sans compromis avec sa justice ? Si le péché est vraiment aussi sérieux que le prétend la Bible, comment Dieu peut-il nous pardonner sans conséquences ?

La fin du premier chapitre de Jonas raconte comment la colère de Dieu est apaisée par le sacrifice de son prophète. Le lecteur chrétien voit immédiatement le parallèle avec Jésus, offrant sa vie sur le mont du Calvaire pour détourner de nous le jugement que méritent nos péchés. Mais si on connaît bien cette histoire, il faut faire un effort pour s’émerveiller à nouveau devant la bonté de Dieu.

Le sacrifice volontaire

“Comme la mer se démontait de plus en plus, ils lui demandèrent : Que te ferons-nous pour que la mer se calme et cesse de nous être contraire ?

Il leur répondit : Prenez-moi et jetez-moi à la mer, et la mer se calmera, car je sais bien que c’est à cause de moi que cette grande tempête s’est déchaînée contre vous.

Ces hommes se mirent d’abord à ramer de toutes leurs forces pour regagner la côte, mais ils n’y parvinrent pas, car la mer se déchaînait toujours plus contre eux. Alors ils crièrent à l’Eternel et dirent : Ô Éternel, nous t’en prions, ne nous fais pas périr à cause de cet homme et ne nous tiens pas responsables de la mort d’un innocent. Car toi, ô Éternel, tu as fait ce que tu as voulu.

Puis ils prirent Jonas et le jetèrent par-dessus bord. Aussitôt, la mer en furie se calma. Alors l’équipage fut saisi d’une grande crainte envers l’Eternel ; ils lui offrirent un sacrifice et s’engagèrent envers lui par des vœux.”

(Jonas 1.11-16)

Au verset 12, Jonas avoue qu’il est responsable de la tempête et accepte de mourir. Le contraste avec Jésus, évidemment, est que lui-même n’était responsable d’aucun mal. Il a pris la responsabilité de nos propres fautes. Il est mort pour ceux que Dieu avait choisis avant la création du monde, “prédestinés” (Ephésiens 1.4-5).

Les marins font de leur mieux pour se sauver (v13). Mais ça ne suffit pas, tout comme nos meilleurs efforts ne suffisent pas à nous sauver du jugement de Dieu au retour de Christ (Romains 2.16).

Au verset 14, ils finissent par demander pardon à Dieu pour ce qu’ils se préparent à faire. C’est justement ce que ne feront pas les responsables juifs qui condamneront Jésus. Au contraire, c’est Jésus qui demandera “Père, pardonne-leur”. Les marins reconnaissent que ce sacrifice fait partie du plan de Dieu, tout comme celui de Jésus (Esaïe 53.10, Actes 2.23-24).

Le salut des païens

Au verset 15, ils jettent Jonas par-dessus bord, et “la mer en furie se calma”. Avec une ironie divine, les marins ne savaient pas que Dieu sauverait Jonas, et Jonas ne savait pas que Dieu sauverait les marins. Mais la mer se calme. Et en voyant leur salut, les marins réagissent avec une foi sincère en Dieu. “Alors l’équipage fut saisi d’une grande crainte envers l’Eternel ; ils lui offrirent un sacrifice et s’engagèrent envers lui par des vœux.” L’auteur utilise intentionnellement le langage du culte juif (“crainte envers l’Eternel”, sacrifices, vœux) pour les mettre au niveau des autres croyants de l’Ancien Testament.

On peut s’inquiéter du peu de connaissances que les marins avaient de Dieu. Mais Jésus enseigne qu’une foi petite comme un grain de moutarde suffit pour être sauvé - parce que nous ne sommes pas sauvés par la puissance de notre foi, mais par la puissance de Dieu.

Le seul être humain parfaitement juste, c’est Jésus. Et c’est sur sa justice, pas la nôtre, que repose notre salut. Pour plus de détails là-dessus, n’hésite pas à lire cet excellent article de Laura. Mais l’essentiel est de te rappeler : Christ a pris ta place. Il a subi le jugement que tu méritais, pour que tu obtiennes la gloire qui lui revient.

Que Dieu nous permette même d’être sauvés par un tel sacrifice, c’est une grâce. Qu’il pourvoie ce sacrifice pour nous, c’est une grâce infinie. Mais qu’il devienne lui-même ce sacrifice, c’est une grâce au-delà de toute mesure. Gloire à Dieu !

20 ans, parisien rébellutionnaire. Passionné par les maths, la lecture et la bonté infinie de Dieu.

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